Ces disparitions qui nous font souffrir

Ces disparitions qui nous font souffrir

Etude Esaïe 6 :1

Certains d’entre nous ont peut-être déjà été confrontés à la disparition de leur héros préféré, leur « référent spirituel », la personne à laquelle ils s’étaient identifiés, leur idole. Cette personne disparaît, et tout s’écroule. On ressent le vide, on se sent seul, on n’a plus avec soi celui qui guidait notre pensée, celui que l’on imitait, celui que l’on suivait dans sa philosophie de vie. Et de la même manière, certains ont peut-être vécu la disparition de leur but de vie. Ils s’étaient fixé un but, et tout s’écroule, le but devient inatteignable, impossible, pour plusieurs raisons que l’on ne maîtrise pas. Ce but peut être l’argent, le pouvoir, un poste à responsabilité dans son entreprise, le développement de son entreprise… Et l’on vit la situation comme un échec, on s’écroule, plus rien n’a alors d’importance.

Devant de telles situations, on se retrouve souvent seul, car l’on pense que personne ne nous comprend.

Or, on sait que Dieu contrôle tout, Il gère toutes les situations, et s’Il fait éloigner le but que l’on s’était fixé, ou s’Il éloigne de nous notre idole, notre référent spirituel, notre héros… c’est toujours pour une bonne raison, et c’est cette raison que l’on va tenter d’expliquer dans cet article.

Pour cela, on va lire un seul verset de l’Ancien Testament dans le Livre d’Esaïe :

 « L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé ; et les pans de sa robe remplissaient le temple. » Esaïe 6:1.

Il s’agit de la vocation du prophète Esaïe. Ce dernier voit en esprit la gloire de Dieu. Il peut voir en esprit la gloire de Dieu seulement après la mort du roi Ozias.

Qui était le roi Ozias ? Roi de Juda au milieu du VIIIe siècle av. J.-C, il est décrit comme un chef militaire et un roi bâtisseur qui a permis le développement de l’agriculture. Il a régné sur Juda durant 52 ans, avant d’être frappé par la lèpre. Esaïe voyait en lui un homme de Dieu, et le regardait lui, au lieu de fixer son regard sur Dieu. Esaïe voyait en Ozias un roi sage, un héros, et la perte de son héros a permis la révélation de Dieu.

Ainsi, on comprend que Esaïe avait fixé toute son attention sur Ozias, et que ce n’est qu’à la disparition de cet homme qu’il prenait comme son « mentor », son « héros », que Esaïe put voir Dieu. Avant, son adoration pour Ozias l’empêchait de voir Dieu.

Ainsi, on comprend que parfois, Dieu doit nous éloigner de personnes que nous aimons le plus ou de choses que nous aimons, pour prendre la première place, pour que nous puissions Le voir.

Parfois, Dieu provoque de douloureuses séparations, pour mieux nous sauver. En effet, ces disparitions d’êtres chers ou de personnes que l’on prend comme des exemples, que l’on imite, de ces personnes qui accaparent dans notre esprit notre attention, ou de ces buts que l’on se fixe, nous font perdre de vue Dieu. Et Dieu nous rappelle qu’Il doit être l’objectif, le but à atteindre, qu’Il est notre seul Maître qu’on doit suivre.

Alors oui, ces séparations ou ces renoncements que l’on doit accomplir nous font souffrir, nous plongent parfois dans la dépression, la tristesse ou le découragement.

Imaginons-nous à la place d’Esaïe : on perd son héros, on ressent alors une grande solitude, un vide profond en nous. On n’a plus d’exemple à suivre, on se sent perdu, on ne sait plus quoi faire. Que dirons-nous à la place d’Esaïe ? Je suis abandonné ? Je n’ai plus de but ? Comment vais-je continuer sans lui ? Qu’est-ce que je vais devenir ?

La réflexion humaine nous pousse à nous renfermer à l’intérieur de nous même, alimentant la tristesse, la colère parfois, et un sentiment d’abandon.

Qu’a fait Esaïe ? Il s’est tourné vers Dieu et il a vu le Seigneur qui a comblé le vide à l’intérieur de lui. L’année de la mort de celui qui prenait toute la place dans son cœur, Esaïe ne s’est pas apitoyé sur lui-même, mais il s’est tourné vers Dieu, qui a comblé son manque, son sentiment d’abandon, le vide laissé par Ozias. Dieu qui a calmé son angoisse et qui lui a montré le véritable but à atteindre, qui lui a redonné goût à la vie.

Ajoutons que la révélation que Dieu accomplit en nous dépend toujours de notre état d’esprit, donc, de l’état de notre esprit. Si je m’entête et parfois me complais dans la douleur, parce que j’ai déplacé mon but, alors je ne laisse pas la place à Dieu, mais c’est ma douleur qui prend toute la place dans mon cœur et dans mon esprit. En effet, je vais me servir de ma douleur pour provoquer l’apitoiement de mes proches, pour attirer leur attention. Alors, je suis bien dans ma douleur, puisque je suis devenu quelqu’un aux yeux des autres. Avec cet état d’esprit, Dieu ne peut se révéler.

Par contre, si dans cette douleur, je me tourne vers Dieu et je confie cette douleur à Dieu, alors Dieu peut se révéler, et prendre la place vacante dans mon cœur. Il faut donc que je dispose mon cœur à recevoir Dieu. Si mon attention reste bloquée sur les autres, ou si je déplace mon but vers un autre héros, ou autre chose de matériel, mon cœur ne sera pas disposé à recevoir Dieu.

Ainsi, il faut changer son état d’esprit. Alors Dieu pourra intervenir. Si je reste coincé sur le matériel, sur mes douleurs, sur ma situation personnelle, sur mes préjugés, sur mon faux raisonnement, alors je ne laisse pas à Dieu la place dans mon cœur, et Dieu ne peut me guérir.

Toute guérison s’accomplit par un acte externe d’incision. L’incision, c’est Dieu qui extirpe de nous le mal. Et pour cela, Il fait disparaître notre héros de notre vie, ou le but que l’on s’était fixé. Puis viennent la cicatrisation et la guérison.

Ainsi, c’est à nous de préparer notre cœur à recevoir Dieu, comme le rappelle Paul en 1 Corinthiens 15:28 : « Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. »

Afin que Dieu soit tout en tous, c’est-à-dire qu’on laisse la place à Dieu dans notre cœur. Que nous soyons soumis à Jésus-Christ qui nous amènera vers le Père. Et Jésus-Christ nous demandera d’abandonner certaines choses qui nous nuisent. Il doit devenir le but. Alors arrive le processus de guérison, dans la marche avec Dieu.

Faisons comme Esaïe qui a pu dire « l’année de la mort d’Ozias, je vis le Seigneur ». Nous aussi, efforçons-nous de dire « l’année de la disparition de mon but, l’année de mon éloignement de mon héros… j’ai vu le Seigneur. »

Si je me fixe pour but la grande rencontre avec Dieu, alors je lui laisse toute la place dans mon cœur pour cette grande rencontre.

Que Dieu vous garde dans sa paix et vous bénisse.

 

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