Le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal
Habituellement, lorsque l’on évoque le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, on pense à une pomme très appétissante qu’Ève a mangée et qui contenait le poison du péché. On pense aussi que ce fruit est la luxure. Mais qu’en est-il en réalité ? Analysons ensemble les versets 16 et 17 de Genèse 2 pour comprendre ce qu’est véritablement le fruit de l’arbre de la connaissance du bien du mal.
En Genèse 2:16-17, nous lisons : « L’Éternel Dieu forma cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
Voici un commandement clair que l’Éternel Dieu donne à Adam au jardin d’Éden, celui de ne pas manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, au risque de mourir. L’ordre est clair, précis, et la conséquence du non-respect de cet ordre est elle aussi très précise, c’est la mort. L’Éternel Dieu, c’est YHVH-Elohiym, le Fils et le Père, comme on peut le voir dans cette illustration.
Regardons avec attention la conséquence du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal sur l’homme _ « Tu mourras ». Littéralement dans le texte מֹות תָּמוּת – muwth thmuwth. Le verbe est répété deux fois dans le texte original en hébreu, et l’on comprend alors qu’il y a deux morts. Dieu dit littéralement à Adam : « Tu mourras des deux morts ».
Quelles sont ces deux morts ? La première, c’est qu’Adam deviendra mortel, son corps sera voué à la mort. Son corps connaîtra la vieillesse, l’usure, et il se détériorera pour retourner à la poussière d’où il est sorti. La seconde mort c’est celle de l’esprit. L’esprit d’Adam s’éteindra, car il perdra la communication avec l’arbre de Vie, l’arbre qui le nourrit, c’est-à-dire YHVH, Jésus-Christ.
Gardez cela en tête, et analysons à présent la fin du verset 17 de Genèse 2, selon cette illustration, afin de comprendre ce que représente l’arbre de la connaissance du bien et du mal :
Examinons de plus près la signification du mot mal, en hébreu רע – ra. Il s’agit d’un noyau biconsonantique formé de la lettre ר et de la lettre ע.
La lettre ר – reish symbolise le principe, donc le commencement de quelque chose, le principe qui initie quelque chose.
La lettre ע – Ayin symbolise la perception par les sens du monde extérieur.
Donc littéralement, le mot רע – ra, traduit par le mot mal en français, désigne le principe de la domination des sens. Est pécheur celui qui se laisse dominer par ses sens, c’est-à-dire celui qui est d’abord dans la matière (corps) et qui va laisser la matière, ses sens, diriger l’âme, ce qui va étouffer l’esprit, le spirituel. Dieu nous a créé corps-âme-esprit, avec un esprit capable de diriger l’âme et l’âme va dominer les sens. Or, le péché inverse le processus, et ce sont les sens qui vont dominer l’âme et étouffer l’esprit.
On retrouve cette racine biconsonantique du principe du mal, c’est-à-dire du principe de la domination des sens, dans de nombreux mots hébraïques comme on peut le voir ci-dessous.
Cette liste n’est pas exhaustive et se contente de donner quelques exemples de mots où l’on retrouve la racine du principe du mal. Comme on peut le voir, la maladie est dans la liste, la peur fait partie du principe de la domination des sens, ainsi que la division et la rupture.
Avant la chute, Adam et Ève connaissaient uniquement le bien, le bon. Ils n’étaient pas dominés par leurs sens, ils étaient conscients de tout et étaient nourris de l’arbre de vie. Ils ne connaissaient ni la peur, ni la maladie, ni le désordre, ni le blocage émotionnel, ni la détresse… En mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, le péché est entré en eux, comprenez que le principe de la domination des sens est entré en eux. C’est l’ego. Et donc, ils ont perdu la pureté du principe du bien, tout est devenu un mélange avec le bon et le mal. Et c’est pour cela que dans le monde, après la chute, il y a toujours une part de « bien » dans une action destructrice et il y a toujours une part de « mal » dans une bonne action. C’est le mélange. L’homme est tiraillé entre le bien et le mal, entre les sens et le spirituel.
Et cette connaissance amène forcément à faire un choix : choisissons-nous le principe du bien, qui est Dieu ou choisissons-nous le principe du mal qui est la domination des sens ? Choisissons-nous le plan de Dieu et donc l’édification et la Vie ou choisissons-nous d’être sans Dieu, de devenir son propre dieu et donc son ego et de nous placer dans un principe de destruction ?
Après la chute, pour que nous puissions faire ce choix, Dieu a mis en place une protection pour que nous ne soyons pas assaillis par tout ce qui provient de nos sens et que nous n’ayons pas à traiter toutes les informations des sens. C’est l’inconscient et le conscient. Ainsi, l’inconscient gère toutes les informations qui parviennent de nos sens, le froid, le bruit, la sensation de faim, notre situation dans l’espace, la respiration, la digestion… s’il nous fallait gérer dans le conscient ces milliers d’informations qui nous parviennent à la seconde, nous serions incapables de réfléchir et donc de faire un choix. Le fait que l’inconscient traite ces milliers d’informations qui arrivent au cerveau de nos sens nous permet de garder une véritable liberté de choix, de faire consciemment un choix. Et dans notre monde, on veut absolument bloquer ce choix, et tout est fait pour que nous soyons dominés par nos sens. D’ailleurs, le plus grand mensonge de ce monde est de nous faire croire que nous sommes ce que nous possédons. C’est la société du paraître. En vérité, nous sommes notre esprit, et l’esprit ne se voit pas.
Simplement une petite remarque, les techniques d’hypnose font pénétrer les sens dans l’inconscient, donc cassent la protection que Dieu a mise en place. C’est pour cela que toutes les techniques d’hypnose, de suggestion ou d’autosuggestion sont dangereuses et destructrices. Elles ne permettent plus aux personnes de faire librement un choix, et donc, ces dernières deviennent esclaves de leurs sens, dominées par leurs sens et entrent dans un processus de destruction. C’est là qu’arrivent les maladies mentales et les souffrances psychiques.
Au Psaume 75:5, nous lisons : « Il y a dans la main de l’Éternel une coupe, où fermente un vin plein de mélange. Et il en verse : tous les méchants de la terre sucent, boivent jusqu’à la lice. »
⇒ Comprenez que le monde se délecte du mélange, tellement qu’il se gorge de ce mélange qui le mène au principe de la domination des sens et à la destruction.
En Apocalypse 22:11, nous lisons : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. »
⇒ Le juste, c’est-à-dire celui qui vit de la foi, celui qui est dans la foi au Christ, se sanctifie. Pour se sanctifier, il faut d’abord passer par le principe de vérité, c’est-à-dire se voir en vérité en tant que pécheur, reconnaître devant Dieu son état de pécheur. Cela amènera à la repentance qui amènera à la sanctification, et cela ne peut se produire que dans la foi en Jésus-Christ. Et cette sanctification, qui est un travail de vérité, permet au juste de sortir du mélange et de se placer dans la vérité.
En Apocalypse 14:10-13, nous lisons : « Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, lui aussi boira du vin de la fureur de Dieu, versé pur dans la coupe de sa colère, et ils seront tourmentés dans le feu et le soufre, en présence des saints anges et en présence de l’Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. C’est ici la patience des saints, de ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. »
⇒ À la fin des temps, Dieu révélera sans mélange la réalité du péché, et tous seront mis face à la vérité. Ceux qui auront adoré la bête et accepté sa marque, ceux-là connaîtront les tourments éternels. Comprenez que ceux qui sont dominés par le principe des sens, par l’ego, et donc qui ont adoré la matière, la création plus que le Créateur, ceux-là se prosterneront devant la bête et accepteront sa marque. Pour eux, il n’y a plus de rédemption possible, ils ont fait le choix du mal.
En Hébreux 4:12, nous lisons : « Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants, et pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles, et juge des pensées et des réflexions du cœur. »
Seule la Parole de Dieu (le logos) peut séparer le mélange qui se trouve en chacun de nous, peut séparer l’ego de l’esprit. Et pour cela, il faut accepter Jésus-Christ comme son Seigneur, accepter la Vérité et se laisser guider par l’Esprit Saint.
Ainsi, chacun doit faire son choix. Celui qui ne confesse pas Dieu, celui qui s’évertue à rejeter Dieu, qui ne se place pas dans la foi, ne peut faire ce choix, puisqu’il reste dominé par le principe des sens. Attention, toutefois, on ne parle pas ici de religion, on parle de foi. Le juste vivra de la foi. Celui qui ne place pas Dieu au centre de sa vie, ne peut comprendre ce qu’il se passe en ce moment dans le monde, puisqu’il ne peut discerner, il ne peut séparer le mélange. La Parole de Dieu est vivante. Dieu nous a laissé sa Parole pour que nous puissions le chercher et le connaître, afin que nous puissions faire un choix. Lisons la Parole de Dieu, méditons-la, gravons-la dans notre cœur. N’allons pas chercher ailleurs, tout est dit par Dieu. N’allons pas chercher un sauveur de l’humanité, il nous a déjà été donné en Jésus-Christ. Ce mélange du bien et du mal, c’est ce qui est servi continuellement par les médias et les réseaux sociaux. Soyons prudents. Soyez bénis.
Pour aller plus loin
