Psaume 5 – Partie III

Psaume 5 – Partie III – Prière renouvelée

Étude des versets 8 et 9

En introduction, nous avions vu que ce psaume était un chant accompagné d’instruments qui bourdonnent pour représenter le bruit du monde, le bruit des paroles et des actions des méchants, et nous avions délimité cinq parties dans le psaume.

La première partie du psaume donne la véritable définition de la prière.

La seconde partie définit les méchants, les paroles des méchants qui bourdonnent aux oreilles des justes et la réaction de Dieu face à ceux qui réfléchissent au mal.

Dans cette troisième partie, qui concerne les versets 8 et 9 est la partie centrale du psaume, la réaction du juste face aux bruits du monde, face aux paroles des méchants.

Commençons notre étude par relire les versets qui nous intéressent :

⁸Mais moi, par ta grande miséricorde, je vais à ta maison, je me prosterne dans ton saint temple avec crainte.

⁹Éternel ! Conduis-moi dans ta justice, à cause de mes ennemis, aplanis ta voie sous mes pas.

Psaume 5:8-9, Traduction Louis Segond

Il s’agit de la réaction du juste face aux bourdonnements des paroles des méchants. Comment David réagit-il face à toutes les paroles des méchants qu’il entend autour de lui ? Et à toutes les actions qu’ils entreprennent pour le faire chuter ? Regardons cela en détail.

 

La racine de ce mot composée des trois lettres hèt, samèkh et dalèt symbolise le fait de se montrer bon, d’être zélé, d’être empressé, plein d’amour, bon.

Le mot חֵסֵד – checed découle du verbe חָסַד – chacad qui lui aussi peut prendre deux sens selon son radical. Au radical hitpael, il prend le sens de montrer de la bonté pour soi-même et au radical piel, il prend le sens d’être rendu honteux. On y retrouve donc les deux sens du mot qui a été traduit par miséricorde dans nos Bibles françaises, être bon, être aimable et aussi être rendu honteux, recevoir des reproches.

Ainsi, il faut comprendre que la miséricorde c’est le fait de s’humilier devant Dieu, de reconnaître ses péchés, et alors, Dieu, par sa grâce, par sa bonté, par son Amour, nous lave, et nous rend meilleurs. C’est la nouvelle naissance.

Ainsi, David ne dit pas qu’il est meilleur que les autres. Il reconnaît qu’il est lui aussi un pécheur, et comme il reconnaît son état misérable et s’en repend, il sait que Dieu est fidèle et plein de grâce, et c’est pour cela qu’il peut dire qu’il peut entrer dans sa maison. Sans cette grâce que Dieu lui donne, il ne peut entrer dans la maison de Dieu.

Le radical qal est utilisé pour décrire des actions qui se déroulent avec légèreté et promptitude. Ainsi, la miséricorde de Dieu fait aller facilement, légèrement et rapidement vers la maison de Dieu. La conjugaison à l’imparfait montre que l’action se répète.

Que dit exactement David : « par la miséricorde de Dieu, parce que Dieu m’a fait miséricorde, alors il me permet de me réfugier dans sa maison, je peux aller dans sa maison, car là, le bourdonnement des méchants ne peut m’atteindre, j’en suis protégé. »

Le mot qui a été traduit pas crainte est le nom féminin יִראָה – yir’ah qui signifie effectivement crainte ou terreur. Mais, lorsqu’il est attribué à Dieu, il signifie respect et révérence.

Ainsi, il ne s’agit pas de la crainte, mais du respect de Dieu, du respect que l’on doit à Dieu.

 

Littéralement, voici la demande (la prière) de David : « Éternel ! mène-moi à être juste, à être droit ». David demande à Dieu de l’enseigner sur ce qui est droit et juste, afin qu’il puisse être droit et juste selon la Parole de Dieu, selon les préceptes de Dieu, et non selon les doctrines du monde et autres réflexions humaines. David demande à Dieu d’être rendu droit, conforme à la Parole.

Ainsi, littéralement, on pourrait traduire ce début de verset par : « Seigneur, mène-moi à être droit et juste malgré ceux qui m’observent et me guettent ».

La fin du verset est compréhensible dans sa traduction : David demande à Dieu d’aplanir son chemin, de rendre droit devant lui son chemin, dans l’idée qu’il ne trébuche pas, car ses ennemis l’observent, et ne manqueront pas de l’assaillir dès le premier faux pas.

David sait que sans Dieu, il peut se perdre ou trébucher. Il sait que ses ennemis guettent le bon moment pour le faire chuter. Alors, il s’en remet totalement à Dieu.

Ces deux versets délimitent la partie centrale du psaume qui est certainement la plus importante du psaume, ou du moins, celle qui mérite que l’on s’y attarde. Au début du psaume, nous avons une prière : David confie à Dieu ses peurs au milieu du bruit du monde. Puis, dans la suite du psaume, on y voit l’action de Dieu face à ceux qui fomentent le mal, et l’avertissement qui leur est donné. Et dans cette partie centrale, nous avons la réaction du juste qui fait confiance à Dieu, le juste qui garde ses yeux fixés sur Dieu et qui ne se laisse pas imprégner par le vacarme mondial, le juste qui cherche refuge en Dieu, car il sait que ses ennemis l’observent et guettent la moindre faiblesse pour le faire chuter. Sachons imiter David et détournons nos oreilles du bruit mondial, afin de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu. Dans la prochaine étude, nous verrons les actions que le méchant met en œuvre pour faire tomber le juste.

Que Dieu vous bénisse et vous garde.

 

Pour écouter cette étude sur la chaîne

Restons en contact !

Si vous souhaitez être informé des dernières publications du blog

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Laisser un commentaire

Social Share Buttons and Icons powered by Ultimatelysocial
error: Halte au copié collé