L’épisode des cailles

L’épisode des cailles – Étude Nombres 11:1-3

Voici un épisode biblique qui peut surprendre et qui interpelle, un épisode biblique qui, si on le lit rapidement, dérange par son extrême violence. On y parle de la colère de Dieu, du feu de l’Éternel qui a dévoré le camp des israélites alors qu’ils étaient dans le désert, épisode qui décrit la presque disparition du peuple d’Israël. Qu’en est-il en réalité ? Et vous allez voir, ou plutôt comprendre, qu’encore une fois, les traductions induisent en erreur, car ce qu’il s’est passé en vérité n’est pas du tout ce que l’on essaie de nous faire croire.

 

Pour comprendre parfaitement cette étude, il convient de revenir sur deux études déjà réalisées, deux études qui montrent que ce que l’on a traduit par la « colère de Dieu » ou la « vengeance de Dieu » n’est absolument pas ce que l’on pourrait croire.

La première étude, c’est celle du texte de Nahum 1:2 : « L’Éternel est un Dieu jaloux, il se venge ; L’Éternel se venge, il est plein de fureur ; L’Éternel de ses adversaires, Il garde rancune à ses ennemis. » Traduction Louis Segond.

Quand on lit ce texte dans sa traduction française, c’est plutôt violent. Dieu est jaloux, Il se venge, Il est plein de fureur, Il garde rancune à ses ennemis. Or, l’étude du texte en hébreu montre que ce n’est pas ce qu’il y a écrit. En Vérité, le texte en hébreu décrit la manifestation d’Amour de l’Éternel. Regardons cette infographie pour le comprendre :

Pour lire l’étude complète, cliquez sur l’image ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

La seconde étude est celle du Serpent d’airain. Dans cet épisode, les israélites sont dans le désert, et ils murmurent contre Dieu, et là, la traduction nous fait croire que Dieu se venge en leur envoyant des serpents pour les faire périr. Or, ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé, et je vous laisse lire l’étude pour vous en rendre compte. En vérité, ils se sont éloignés de Dieu, et ils ont perdu sa protection, et là, les serpents ont pu les approcher. En retrouvant leur foi, ils ont retrouvé leur protection.

Pour lire l’étude complète, cliquez sur l’image ci-dessous.

 

 

 

 

 

 

 

Et l’épisode que nous allons développer dans cette étude se rapproche de celle du serpent d’airain. Et encore une fois, nous allons démontrer que les traductions induisent en erreur et nous font croire que Dieu est jaloux, vengeur, colérique, alors que ce n’est absolument pas le cas.

 

 

 

De quoi se plaint-il ?

Pour le comprendre, lisons la suite du texte : « ⁴ Le ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël fut saisi de convoitise ; et même les enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent : Qui nous donnera de la viande à manger ? ⁵Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. ⁶Maintenant, notre âme est desséchée : plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne. ⁷La manne ressemblait à de la graine de coriandre, et avait l’apparence du bdellium. ⁸Le peuple se dispersait pour la ramasser ; il la broyait avec des meules, ou la pilait dans un mortier ; il la cuisait au pot, et en faisait des gâteaux. Elle avait le goût d’un gâteau à l’huile. ⁹Quand la rosée descendait la nuit sur le camp, la manne y descendait aussi. » Nombres 11:4-9.

Dieu, dans le désert, chaque jour, leur donne de la manne pour nourriture. Mais le peuple se plaint de ne pas avoir de viande. Il se plaint de ne plus manger du poisson, des légumes, et cela fait naître en eux le désir de retourner en Égypte. Le peuple repense aux légumes et aux poissons qui ne leur coûtaient rien. Or, la manne aussi est donnée gratuitement. Elle tombait du ciel et il suffisait de la ramasser. Quelle est alors la différence ?

En cultivant les légumes et en péchant, les israélites pouvaient les vendre, en faire commerce. Donc, le but, en plus de manger, était d’en faire profit, de faire de l’argent. Or, avec la manne, il n’y a aucun profit du monde à en tirer. Il fallait la ramasser pendant 5 jours, le double le 6e jour et rien le 7e jour pour honorer Dieu. Mais on ne pouvait en tirer aucun profit, aucun bénéfice personnel en matière d’argent, aucune valorisation sociale. Tout le monde était logé à la même enseigne, et tout le monde recevait selon ses besoins. Cependant, les israélites se mettent à regretter cette ancienne vie où ils pouvaient s’enrichir, et pour eux, le fait qu’ils aient quitté l’Égypte où ils s’étaient construits socialement une vie confortable, où ils pouvaient faire du profit, et même manger de la viande, le signe ultime de richesse, était à présent vu comme insensé. Et Dieu va les faire revenir dans leur bon sens, car cette vie qu’ils voyaient comme confortable, les éloignaient au contraire de la véritable liberté, de la véritable vie, celle de l’esprit, et donc de la vie en Dieu et avec Dieu.

Remarquons que le texte parle d’un « ramassis de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël ». Qui sont ces gens ? Ce sont toutes les personnes qui ont suivi Moïse lors de la sortie d’Égypte, et qui ne font pas partie du peuple d’Israël. Ces gens ont Moïse, mais ont gardé leurs anciennes croyances. Ils prient des divinités diverses, ils ont emmené avec eux leurs cultes aux faux dieux et toutes leurs pratiques auxquelles ils n’ont pas renoncé. Et ce sont eux qui distillent le doute au sein du peuple et qui ont commencé à se plaindre en premier de leur ancienne vie. Et les israélites, entraînés par ces lamentations, ont à leur tour succombé à la tentation de vouloir revenir en Égypte. Le peuple ne murmure pas contre Dieu, il se plaint d’avoir perdu une vie confortable en Égypte pour se retrouver dans le désert et nourri par de la manne. Il rêve de l’ancien temps, du temps de l’abondance, du temps où il mangeait de la viande qui symbolise la réussite sociale, du temps où il pouvait s’enrichir et faire du commerce. Finalement, le peuple se lamente d’avoir perdu son statut social, il se lamente de sa richesse passée.

Regardons de plus près le verbe אָנַן – ’anan.

En vérité, ce verbe décrit une crise de panique, des troubles anxieux chroniques. Le peuple est angoissé, il montre une inquiétude extrême, avec un fond dépressif. Les gens qui ont suivi Moïse lors de la sortie d’Égypte sont anxieux et ont transmis leur anxiété aux israélites. Ces gens se retrouvent dans le désert et ont peur, peur de mourir, et cette peur s’est transmise aux israélites qui ont perdu confiance en Dieu. Et c’est cette peur, lancinante, angoissante, qui fait naître le désir de retourner en Égypte, avec l’illusion d’une vie socialement stable et ordonnée, où tout était sous contrôle.

 

 

 

Ainsi, le fait que les israélites se plaignent, ou plutôt angoissent, ne déplut pas à Dieu. Mais Dieu entendit leur détresse, entendit leurs souffrances. C’est très différent. Cela signifie que Dieu a entendu leurs cris d’angoisse, et donc, que Dieu prend en compte nos angoisses pour nous en délivrer. Et c’est justement ce qu’Il va faire, Il va délivrer le peuple de sa profonde angoisse.

La racine de ce mot désigne tout ce qui emporte ou enveloppe dans un souffle, la colère, la fureur, le nez, l’arrogance, le souffle.

Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que l’esprit de Dieu va souffler la vérité sur son peuple, et ce qui est perçu comme de la colère, c’est simplement l’acceptation de cette vérité, l’acceptation que l’on a dévié, que l’on n’est pas dans son bon sens. Cela est ressenti comme un feu dévorant qui vient de l’intérieur. Imaginez que vous vous soyez trompé sur un sujet. Il faut accepter le fait, et cela peut engendrer dans votre mental une forte résistance qui peut se traduire par de la colère. C’est cela qu’a ressenti le peuple d’Israël, lorsque Dieu leur a fait voir la vérité.

Et l’on revient au texte de Nahum où Dieu, pour éviter que le peuple se perde, s’est nécessairement manifesté, et c’est cette manifestation de Dieu qui est perçue comme de la colère.

 

 

 

 

Ainsi, on comprend que c’est le lieu où Dieu se manifesta et que le peuple comprit qu’il s’égarait et qu’il revint dans son bon sens. C’est le lieu où le peuple était en train de devenir stupide en suivant le monde, les croyances du monde véhiculées par les gens qui les suivaient, et Dieu les a amenés dans leur bon sens. Tel le berger qui guide son troupeau, Dieu a guidé les israélites pour les faire paître en sécurité. En vérité, Dieu est rempli d’Amour et d’attention, et Il œuvre systématiquement pour apporter la possibilité de repentance et pour faire grandir. Et c’est exactement ce qu’il a fait ici, en apportant la vérité au peuple qui se perdait.

Et comment Dieu va-t-Il les amener à la repentance ? En leur donnant justement de la viande, en faisant pleuvoir de la viande du ciel, afin qu’ils se rendent compte que tout vient de Dieu, et que l’homme ne peut rien faire sans Dieu. Ainsi, Dieu va faire pleuvoir sur eux des cailles afin que le peuple se rassasie de viande. Cela, bien sûr, dans le but que le peuple retrouve sa confiance en Dieu en comprenant que Dieu peut tout.

Juste pour l’information, et cela concerne le ramassis de gens qui ont suivi les israélites lors de la sortie d’Égypte. Lors de l’épisode du veau d’or, nous lisons : « Moïse se plaça à la porte du camp, et dit : A moi ceux qui sont pour l’Éternel ! Et tous les enfants de Lévi s’assemblèrent auprès de lui. Il leur dit : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël : Que chacun de vous mette son épée au côté ; traversez et parcourez le camp d’une porte à l’autre, et que chacun tue son frère, son parent. » Exode 32:26-27.

Ce texte est très violent. On y parle d’un massacre. Dieu aurait-Il été le commanditaire de ce massacre ? Pour le contexte, Moïse est appelé au sommet du mont Horeb où il reçoit les 10 Paroles. À son retour, il voit que le peuple s’était fabriqué un veau d’or. En vérité, le peuple, influencé par le « ramassis de gens » qui l’a suivi lors de la sortie d’Égypte, ces mêmes gens que l’on retrouve lors de l’épisode des cailles, est tombé dans l’idolâtrie.

Et quand il voit le veau d’or, Moïse se met en colère. Si on lit tout le passage, on comprend que Moïse a pris cette décision seul, il a agi dans le seul but de se venger de l’accusation qui pesait sur lui, celle d’avoir permis à ces gens de le suivre, de n’avoir pas été plus ferme avec eux. Et donc, Moïse a agi sous le coup d’une impulsion, sous l’effet d’une émotion, il a voulu rendre justice à Dieu, mais il a oublié l’Amour de Dieu. Car en vérité, Dieu ne lui avait rien demandé. Surtout, Dieu ne lui avait jamais demandé de massacrer des gens. Donc Moïse s’est servi de Dieu pour soulager sa conscience. À aucun moment, Dieu n’avait demandé ce massacre, et pourtant Moïse s’est servi du nom de Dieu pour soulager sa conscience. Nous avons ici l’exemple typique de quelqu’un qui se sert du nom de Dieu pour accomplir quelque chose que Dieu n’a jamais demandé. Et cette erreur va se reproduire dans toutes les religions monothéistes du monde entier.

 

Que Dieu vous garde et vous bénisse.

 

Pour visionner cette étude sur la chaîne @VeriteetDelivranceChrist

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