Dieu vengeur ? Vraiment ?
Etude Nahum 1:2
Souvent, on a pu entendre lors de prêches que Dieu est vengeur, colérique, punisseur, jaloux. Combien de fois a-t-on pu lire dans sa Bible que la colère de Dieu s’enflamma contre tel ou untel, et que Dieu s’est vengé contre un peuple entier, à cause de sa dureté de cœur ? Et, de la même manière, vous avez certainement dû entendre cette phrase : « Ne fais pas ça sinon Dieu va te punir ». Dieu se vengerait-Il du mal que l’on commet ? Dieu punirait-Il ?
Cet article fait suite à ce qui a été démontré dans le dossier Le manifeste luciférien , lorsqu’il est dit que les gnostiques ont fait de Dieu un dieu vengeur, colérique, un dieu dont il faut se libérer, et c’est par la connaissance, le savoir, qu’on s’en libère, savoir qui est apporté par le Serpent à Eve dans le jardin d’Eden. Or, tout cela est un mensonge, car Dieu, au contraire, nous rend libres, alors que Satan nous emprisonne dans un monde mensonger et nous coupe de notre véritable être. Satan nous rend morts, alors que Dieu nous rend vivants.
Je vais vous démontrer que non, Dieu ne punit pas, Il n’est pas non plus colérique, car la colère est un attribut de l’homme. Dieu rectifie par amour dans la justesse et c’est cette rectification qui est sentie comme de la colère par l’homme. En effet, cette rectification que Dieu opère en nous par amour, pour éviter que l’on se perde, fait parfois très mal, surtout si on lui résiste. En réalité, en faisant le mal, l’homme se punit tout seul, puisqu’il perd la protection de Dieu. C’est ce qu’il s’est passé lors de l’épisode du serpent d’airain (Nombres 21) où le peuple a murmuré contre Dieu, et donc, a perdu la protection de Dieu. Dieu retenait les serpents, Il les tenait éloignés du camp. En perdant sa protection, les serpents n’étaient plus retenus et ont attaqué les israélites dans le désert. Alors, ces derniers ont crié vers Dieu et vers Moïse. Et seul un acte de foi a pu rétablir la situation. Dieu s’est manifesté pour que les israélites reviennent dans la foi, car ils se perdaient.
Si l’on s’éloigne de Dieu, on n’est plus sous le bouclier de la foi, et donc, on est à la merci des mauvaises pensées que fait naître l’ego à l’intérieur de nous, ainsi qu’aux mensonges du monde. On devient perméable à tout cela, et finalement, on se perd, on se dissout dans l’ego, et on souffre. C’est cette souffrance qui est assimilée à la colère de Dieu.
Lisons ce passage du Livre de Nahum :
« L’Éternel est un Dieu jaloux, il se venge ; L’Éternel se venge, il est plein de fureur ; L’Éternel de ses adversaires, Il garde rancune à ses ennemis. »
Nahum 1:2, Louis Segond
Dans ce texte, nous avons la description de Dieu donnée au prophète Nahum. Si on lit ce texte d’une manière littérale, dans sa traduction, on peut se dire que Dieu se définit donc lui-même comme vengeur, jaloux, plein de fureur.
Ceux qui aiment montrer Dieu comme un Dieu qui se venge présentent ce texte, car justement, ce texte sortit de son contexte et de son sens fait peur. Mais Dieu suscite-t-Il la peur ? Fait-Il naître la peur dans le cœur de l’homme. Et surtout, Dieu veut-Il s’imposer par la peur ? Et cette question en soulève une autre : peut-on aimer quelqu’un qui nous fait peur ? Celui qui fait peur, qui domine par la peur, on ne l’aime pas, on ne le respecte pas, on se soumet par peur. Or, Dieu nous veut libres, et Dieu est Amour. Il ne s’impose pas par la peur, car Il n’est pas un dictateur.
Dans les traductions françaises les plus courantes de la Bible, nous pouvons lire qu’il faut craindre l’Éternel, et souvent, cela est très mal compris. Pour beaucoup, craindre, c’est avoir peur. Or, craindre l’Éternel, c’est penser au jugement final, car nous passerons tous devant Dieu pour recevoir notre jugement. Et là, on sera face à la vérité et il faudra répondre à tous nos actes, car rien n’est caché à Dieu. Durant notre séjour sur terre, Dieu ne nous juge pas, le jugement est pour plus tard. Durant notre séjour sur Terre, il faut penser au jugement qui nous attend, car on sait qu’on sera tous face à Dieu à un moment ou à un autre, et donc, on ne pourra plus se cacher, on ne pourra plus cacher nos transgressions. C’est cela craindre Dieu, c’est savoir que tous nos actes seront éclairés par la vérité de Dieu, et qu’il faudra y répondre devant Dieu qui nous montrera toutes les fois où l’on a fait les mauvais choix.
Ajoutons à cela que si on lit ce texte du prophète Nahum littéralement, dans sa traduction française, alors on peut se dire qu’il contredit l’enseignement du Christ, la vision du Dieu Amour et Miséricordieux présentée par Jésus. Et quand on est devant une telle contradiction, il faut s’arrêter et prendre le temps de la réflexion. Essayons de comprendre tout cela.
Définissons ce qu’est la vengeance. La vengeance est l’action de nuire à une autre personne dans le but d’obtenir réparation d’un acte offensant reçu. La vengeance est un acte primaire relié au cerveau primitif de l’être humain, issu d’une pulsion de notre inconscient. Donc, pour nous humains, qui avons un esprit, une âme et un corps, cette pulsion naît de l’ego et vient au mental. Les animaux, eux, ne se vengent pas, sauf dans certains où l’animal subit une maltraitance humaine. Alors, l’animal meurtri peut chercher à faire mal à l’homme. Dans la nature, les animaux ne se vengent pas les uns des autres. Tout est en ordre, chaque animal accomplissant ce pour quoi il a été créé.
La vengeance est issue d’une pulsion inconsciente, celle de vouloir faire connaître le mal que l’on a reçu à celui qui nous l’a fait subir. Et cette pulsion vient de l’ego, et comme tout ce qui vient de l’ego, cette pensée est un mensonge. On veut que l’autre expérimente la souffrance dont il est l’auteur. En agissant ainsi, on pense apaiser la blessure, la souffrance. Mais, est-ce que le fait de voir souffrir l’autre suffira à nous apaiser ? Non, la blessure sera toujours présente. La seule manière d’apaiser une souffrance est le pardon qui permet de briser le lien avec l’autre. De plus, les personnes qui se vengent, une fois l’acte de vengeance réalisé, peuvent ressentir du remords, et leur état émotionnel devient pire qu’avant.
La vengeance est donc quelque chose de propre à l’homme. Peut-on associer cette pulsion à Dieu ? Est-ce que Dieu voudrait réellement nuire à quelqu’un pour obtenir réparation ? Si c’était le cas, nous serions tous morts, puisque tous, à un moment ou à un autre de notre vie, nous avons offensé notre Dieu. Et, est-ce que Dieu aurait des pulsions ? Serait-Il sensible à son inconscient ? Est-ce que l’on peut croire que Dieu penserait qu’Il se ferait du bien en se vengeant ? On voit bien que tout ceci est ridicule ! Déjà parce qu’il n’y a aucun mensonge en Dieu, Dieu n’est que Vérité, et que la vengeance est un mensonge. De plus, la vengeance est un acte pulsionnel, émotionnel qui surgit de l’ego, et Dieu n’a pas d’ego. Il n’est pas ballotté à tout vent émotionnel.
Alors pourquoi ce texte du Livre de Nahum ? Et tous ces autres textes où l’on parle de la vengeance du Seigneur :
Jérémie 50:15 : « Poussez de tous côtés sur elle un cri de guerre : elle succombe, ses colonnes tombent, ses murs s’écroulent ; car c’est ici la vengeance de l’Éternel. Vengez-vous sur elle, faites-lui comme elle a fait ! »
Deutéronome 32:35 : « C’est à moi qu’appartiennent la vengeance et la rétribution pour le temps où leur pied trébuchera ; car le jour de leur calamité approche et leur destin se précipite. »
Ésaïe 35:4 : « Dites à ceux qui ont le cœur troublé : Prenez courage, ne craignez point ! Voici votre Dieu ; une vengeance viendra, une revanche divine ; Il viendra lui-même et vous sauvera. »
Jérémie 51:11 : « Aiguisez les flèches, couvrez-vous de vos boucliers ! L’Éternel a excité l’esprit des rois de Médie, car son dessein sur Babel est de la détruire. Car c’est là la vengeance de l’Éternel, la vengeance de son temple. »
Ezéchiel 25 : 15-17 : « Ainsi parle le Seigneur l’Éternel : Parce que les Philistins se sont livrés à la vengeance, et qu’ils se sont vengés à outrance, le mépris dans l’âme, pour exterminer, haine éternelle, à cause de cela, ainsi parle le Seigneur l’Éternel : Je vais étendre ma main contre les Philistins, j’écraserai les Crétois et détruirai le reste qui habite le rivage de la mer ; et j’exercerai sur eux de grandes vengeances, les châtiant avec fureur, et ils sauront que je suis l’Éternel quand je leur ferai sentir ma vengeance. »
Si on lit tous ces textes, on remarque que la vengeance est toujours attribuée à l’Éternel, c’est-à-dire Yahvé, le Fils, le Dieu de l’Amour, donc Jésus-Christ qui est la Parole. Par contre, la rétribution va à Élohim, au Père. La vengeance est donc à l’amour. La rétribution est à la justice.
On remarque aussi que la vengeance de l’Éternel n’est jamais dirigée sur un individu, mais toujours sur un groupe (Babylone, Édom, les Philistins…).
Revenons au texte de Nahum et traduisons-le à l’aide du texte original.
Il faut bien comprendre deux choses fondamentales :
⇒ Dieu veille sur ses adversaires, donc de ceux qui s’opposent à lui, pour qu’ils aient toujours une occasion de se repentir.
⇒ La fureur et la vengeance doivent être comprises comme une manifestation divine, la manière de Dieu d’attirer notre attention. C’est de l’amour. Dieu ne se venge pas, Il rectifie pour que l’on puisse obtenir le Salut. Dieu veut nous sauver, Il ne veut pas nous perdre.
Remarquons aussi que la traduction de ce texte est très orientée et révèle la volonté de donner de Dieu une image d’un Dieu « méchant », « colérique », qui fait peur. Il faut alors le craindre. Or, on peut craindre quelqu’un sans le respecter et encore moins l’aimer. Dieu veut qu’on L’aime, et Il ne suscite jamais la peur. La peur est du domaine de Satan.
Cette vision du Dieu colérique et vengeur est très dangereuse, car pour la personne qui souffre, elle va s’accrocher à l’idée que Dieu va la venger. Or, c’est mensonger. Dieu est juste, un Dieu de justesse, et amour. Élohim et Yahvé, le Père et le Fils. Nous avons tous le même Dieu, et Dieu ne se venge pas sur ses créatures, Il fera tout pour les amener au repentir. Et cela concerne aussi le mauvais qui nous a fait du mal, la porte du repentir lui est ouverte !
Ce qui est perçu et traduit par de la vengeance, de la colère, est la manifestation de la transcendance de l’Éternel. De nombreux textes bibliques ont été traduits avec l’orientation d’un Dieu jaloux, colérique et vengeur. Et si on regarde de plus près ces textes, on va s’apercevoir que Dieu se manifeste nécessairement pour empêcher la perte d’un peuple, d’une nation, d’un groupe d’individus. Dieu se manifeste pour sauver. Jamais il n’y a la puissance de Dieu qui détruit sans qu’il y ait une manifestation d’amour. C’est toujours dans le but de rectifier ce qui se perd que Dieu se manifeste.
J’ai vraiment voulu revenir sur cette notion, car ce mensonge du « Dieu vengeur et colérique » a alimenté beaucoup de fausses doctrines, fausses philosophies et fausses religions. Et alimente, notamment, la théorie gnostique qui veut que l’homme doive se libérer du dieu colérique, et qu’il ne peut le faire que par la connaissance. Non, Dieu ne se venge pas, Il rectifie avec amour. Et ce que l’on perçoit comme la colère de Dieu est simplement la manifestation de Dieu pour nous rectifier. Cette façon de faire, de sortir un texte de son contexte, afin d’interpréter le texte comme on le voudrait, comme il nous arrange, est dangereux.
Parfois, Dieu doit intervenir. Nous avons vu son intervention dans la tour de Babel par exemple. Ce fut un acte d’amour : les hommes étaient en train de se perdre, ils étaient en train de perdre leurs esprits et leurs âmes en se donnant à des dieux étrangers. Ils étaient en train de bâtir une cité de la perdition. Tout comme à Sodome et Gomorrhe, les hommes se perdaient, ils étaient devenus pires que des bêtes, et Dieu est intervenu pour sauver Lot et sa famille et éviter que le mal qui avait envahi la vallée se propage ailleurs. C’est toujours Dieu qui agit dans l’amour et dans la justesse, pour rectifier par amour ce qui n’est plus juste.
Et en parlant de vengeance, qui est une pulsion humaine, que nous dit Dieu ?
Romains 12:19 : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : à moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. »
La vengeance est une pulsion qui vient de l’ego. Celui qui se laisse aller à la vengeance devient son ego, donc un démon, et il va se détruire, puisqu’il va étouffer son esprit. On ne peut pas empêcher les autres de nous faire du mal, mais on peut arrêter de nous faire du mal. Comment ? En confiant à Dieu notre souffrance. Mais attention, il ne faut pas demander à Dieu de rendre à celui qui nous a fait le mal ce qu’il mérite.
Lisons Lévitique 19:18 : « Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel. »
Dieu nous demande d’aimer, et donc de ne plus tenir rancune du mal que l’on a reçu.
Beaucoup, dans leurs prières, demande à Dieu de retourner le mal à celui qui a fait. Ces gens demandent à Dieu de les venger. Donc, ils veulent se servir de Dieu pour assouvir leur désir de vengeance. Là encore, ils sont dans l’ego, dans la mauvaise pensée. En vérité, dans la prière, on confie notre ressenti à Dieu, notre souffrance, et l’on demande à Dieu de nous consoler, et de nous aider à pardonner. Mais jamais de rendre le mal à l’autre. Dieu sait et connaît le cœur de celui qui nous a fait mal, et Dieu peut changer son cœur. C’est pour cela que l’on doit prier, pour qu’il change son cœur et se repente du mal qu’il a commis. Il faut aimer l’autre comme soi-même, et donc, lui vouloir du bien, comme on se veut du bien. Dieu a un plan pour chacun de nous, et Il faut le laisser agir, et non pas lui demander d’agir selon ce que nous souhaitons. Demandez à Dieu de punir quelqu’un, c’est aller contre le plan de cette personne, puisque Dieu, nécessairement, lui présentera d’abord le chemin de la repentance. Avec Dieu, tout le monde peut changer, tout le monde peut devenir quelqu’un de bien, s’Il laisse Dieu agir dans son cœur. Qui sommes-nous pour vouloir bloquer cette action de Dieu ?
1 Thessaloniciens 5:15 : « Prenez garde que personne ne rende à autrui le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le bien, soit entre vous, soit envers tous. »
Soyez béni.
Pour écouter la vidéo de cette étude
Bonjour
Merci beaucoup pour ces révélation que je viens d’apprendre sur la vengeance et la colère de Dieu. Car dans mes prières de combat, j’avais l’habitude de détruire mes ennemis. je demande pardon à Dieu pour ça et je me repent. Et, je voulais en savoir plus sur ce sujet. Merci que Dieu vous bénissez.
Bonjour,
Le seul moyen, si je puis le dire ainsi, d’en savoir plus, c’est à dire d’être enseigné sur le sujet, c’est de lire la Bible, la Parole de Dieu. Car c’est Dieu qui enseigne, c’est Dieu qui guide. Soyez abondamment béni,
Christelle