Le Livre de l’Apocalypse
Partie XII – La seconde trompette
Nous avions vu, lors de nos études précédentes, que les trompettes de l’Apocalypse sont sonnées par les anges pour préparer le retour de Jésus-Christ, le Roi, sur Terre, et qu’elles sont sonnées après l’ouverture du 4e sceau, qui est le cavalier vert de l’Apocalypse, et avant l’ouverture du 7e sceau, qui est le retour de Jésus-Christ sur Terre. Nous avions vu que les trois premières trompettes sont sonnées après l’ouverture du 4e sceau, et avant l’ouverture du 5e sceau, qui est l’enlèvement de l’Église de Christ. Nous avions défini, lors de l’étude précédente, l’évènement annoncé par le son de la première trompette, et nous avions dit qu’il s’agissait de la Première Guerre mondiale. À présent, regardons la signification et la portée prophétique de la seconde trompette de l’Apocalypse.
⁸Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jeté dans la mer ; et le tiers de la mer devient du sang, ⁹et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires périt. » Apocalypse 8:8-9
Première remarque : si la première trompette représente la Première Guerre mondiale, elle donne alors un point de départ temporel, et forcément la seconde trompette est sonnée après 1918. Le tout est de savoir si l’évènement qui est décrit a déjà eu lieu, ou s’il va avoir lieu, auquel cas, on ne pourra qu’émettre des hypothèses.
Seconde remarque : nous retrouvons, dans ce texte, cette même construction avec la particule και — kai, traduit par la conjonction de coordination et dans notre texte traduit. Et nous avions dit qu’une telle construction signifiait que les actions qui sont décrites se déroulent sans que l’une prévale sur l’autre, et que les évènements qui sont décrits par l’introduction de cette particule και — kai ne suivent pas une chronologie. Ils sont décrits, mais on ne peut dire dans quel ordre ils apparaissent.
Donc, ce quelque chose qui ressemble à une montagne peut être comparé à une montagne par la taille, la grandeur. Il y a donc quelque chose d’aussi grand et aussi volumineux qu’une montagne, une masse qui est embrasée par le feu et qui est jetée dans la mer.
Littéralement, le texte nous parle d’une montagne qui prend feu, qui devient brûlante et qui fait soulever des pierres, et qui met le feu et qui brûle. Il s’agit de la description d’un volcan qui entre en éruption.
Donc, lorsque la seconde trompette va sonner, il y a aura une éruption d’un volcan.
Par l’emploi de l’aoriste, on a une insistance sur une action ponctuelle. C’est quelque chose qui va se produire ponctuellement. Si l’on avait eu de l’aoriste second, alors on aurait pu soulever le fait que cette action, cette éruption volcanique, a des conséquences prophétiques. Ce qui n’est pas le cas ici. Il s’agit de la description d’un évènement, d’une éruption volcanique, qui va permettre de circonscrire les évènements décrits dans la suite du texte, afin de comprendre quand ces évènements ont eu lieu dans le temps. Car, et il faut le rappeler, les évènements décrits dans le texte n’ont pas de lien de cause à effet, c’est-à-dire, si l’on veut parler simplement, il y a un volcan qui entre en éruption, mais ce n’est pas cela qui va engendrer ce qui est décrit dans le verset 9, c’est-à-dire la mort des animaux marins et la destruction des navires de guerre. L’éruption volcanique est comme un point de repère pour comprendre la suite.
Les créatures qui sont dans la mer, on comprend ce que c’est. Mais si l’on prend d’une chose fondée, c’est-à-dire construite et fondée par l’homme et qui est dans la mer, on peut penser aux sous-marins.
Donc, des bateaux, qui étaient sur les mers, furent détruits. Mais par quoi ?
Reprenons nos informations :
Nous savons qu’il y a une éruption volcanique, qui n’a pas de rapport avec ce qui est décrit dans la suite du texte, mais qui permet de situer les évènements qui sont décrits.
Nous savons qu’il y a une guerre qui se joue dans la mer, et que lors de cette guerre, un tiers de ceux qui sont sur l’eau et dans l’eau trouvèrent la mort.
Si l’on y réfléchit, le texte nous parle d’une guerre maritime, et durant cette guerre, ou avant cette guerre, il y a eu une éruption volcanique. Or, on sait que la Seconde Guerre mondiale était essentiellement une guerre maritime. D’ailleurs, on parle de la bataille de l’Atlantique, expression qui désigne l’ensemble des combats qui ont eu lieu dans l’Atlantique nord, durant 1939 et 1945. Cette appellation est parfois étendue aux combats qui ont eu lieu dans l’océan Arctique, l’atlantique sud, la Méditerranée ou encore l’océan Indien. Durant la Seconde Guerre mondiale, il y a eu des lignes de front terrestres et aériennes, mais la plupart des combats ont été faits sur les océans et les mers. Et il y a eu un rôle important stratégique joué par les sous-marins.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il y a eu des navires marchands, de guerre, militaires qui ont péri. Cette guerre était stratégiquement maritime, Hitler s’était fixé pour objectif de détruire plus de bateaux que les alliés ne pouvaient en construire. Et il avait réussi son objectif jusqu’en 1943. À partir de 1943, les Américains se sont mis à sortir un bâtiment de guerre par jour. C’est ce que les stratèges considèrent comme être le point de départ de la chute de Hitler.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’effectif du contingent américain de la marine a été multiplié par 20 et celui du Canada par 50. Et effectivement, la mer se couvrit de sang, puisqu’il y a eu de nombreux massacres en mer.
Et pour le volcan ? En 1944, le Vésuve entra en éruption, plus précisément en mars 1944. Cet évènement n’a aucun lien direct avec la Seconde Guerre mondiale, il s’agit d’un repère temporel. En effet, il fallait faire coïncider les massacres en mer, avec des destructions de navire, avec une éruption volcanique. Ici, tout y est.
Et cette éruption du Vésuve est la dernière éruption volcanique en date de ce volcan. Elle a été particulièrement violente et a marqué les esprits, car elle a produit une coulée de lave qui a détruit les villages de San Sebastiano al Vesuvio, Massa di Somma et une partie de San Giorgio a Cremano.
Ainsi, nous pouvons dire, sans trop nous tromper, que la seconde trompette est la Seconde Guerre mondiale. Elle a déjà été sonnée. Et durant cette guerre, encore une fois, il y a eu de nombreuses conversions. Et cette guerre a permis de mettre en place des points stratégiques pour l’accomplissement d’autres prophéties, notamment celle concernant l’Antichrist. Mais cela est un autre sujet que l’on détaillera au moment voulu. Dans la prochaine étude, nous nous pencherons sur la troisième trompette de l’Apocalypse.
Soyez bénis.
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