Le Livre de l’Apocalypse
Partie V – Le cavalier blanc
Pour mémoire : nous avions dit que les cavaliers de l’Apocalypse représentaient des courants de pensées philosophiques, politiques ou religieux. A présent, nous allons essayer de comprendre quels sont ces courants de pensées. Décryptons ensemble le courant de pensée symbolisé par le cavalier blanc de l’apocalypse.
Originellement, le mot τόξον – toxon désignait l’arc d’un instrument à cordes. Il était un instrument d’apparat très luxueux et joué par des héros devant la cour des rois ou des dieux grecs. On trouve ce mot dans ce même sens dans l’Odyssée, œuvre qui raconte le retour d’Ulysse, roi d’Ithaque, dans son pays. À un moment donné, Ulysse « tend son arc », c’est-à-dire qu’il vérifie la tension de la corde de son instrument pour entendre le son qu’il émet.
Lorsqu’on lit l’œuvre « Les hymnes homériques », une œuvre grecque regroupant une trentaine de poèmes épiques, on retrouve le τόξον – toxon dans l’hymne homérique d’Apollon, où Apollon devient un dieu lorsqu’il reçoit ce fameux arc, appelé phorminx.
On se souvient que ces cavaliers sont des pensées philosophiques, religieuses ou politiques, et que ces pensées vont subir des modifications en leur sein, elles vont se modifier, tout en gardant la base.
Ainsi, ce premier cavalier, celui qui sortit en premier et à qui l’on donna l’arc et la couronne, partir pour faire prévaloir son opinion, et qu’il va vaincre, car forcément, il part le premier. Quand on fait une course, si l’on part le premier, on a de fortes chances de gagner, sauf s’il arrive quelque chose qui nous ralentit au cours de la course. Ce cavalier blanc veut vaincre, il a l’instrument du héros et est couronné comme un roi, il veut être vu comme celui qui « sauve », il veut la première place, et il veut faire prévaloir son opinion.
Ce cavalier blanc est donc une pensée religieuse dont le but est de prendre la place de Dieu, le Premier, le Roi. Il veut se substituer à Dieu, et parler à la place de Dieu pour faire prévaloir son opinion. C’est donc un courant religieux qui est né très tôt après la résurrection du Christ, au sein des premières communautés chrétiennes, et qui s’est imposé comme un dogme, et à l’intérieur duquel sont nées de nombreuses doctrines et divisions. Ce dogme religieux s’est imposé par le discours et la force. Ce dogme se veut le représentant de Dieu sur Terre, et impose sa loi, s’étend sur tout la Terre, et veut vaincre partout où il passe. Et au sein du dogme, il a des évolutions, d’autres doctrines qui vont naître, ainsi que des divisions.
C’est un courant de pensée qui veut s’élever au-dessus de Dieu et accaparer l’autorité de Dieu ; maintenant, je vous laisse réfléchir pour comprendre quel est ce courant de pensée très présent encore aujourd’hui partout dans le monde, et qui réclame un culte à son « chef », celui qui reçoit une couronne de laurier tressée lors de son sacre. Et ce « chef » a imposé l’infaillibilité de sa parole, et tous les fidèles lui vouent un culte, et préfèrent écouter sa parole, suivre le dogme, plutôt que la Parole de Dieu. Ajoutons que ce « chef » qui s’est entouré de ministres, ce « chef » qui porte la pensée religieuse de ce premier cavalier blanc, a mis tout en œuvre pour faire prévaloir son discours qu’il dit « inspiré de Dieu ». Il s’agit d’une véritable organisation, dont les branches se sont répandues partout dans le monde, diffusant des erreurs et falsifiant la Parole de Dieu. Ce cavalier blanc avait tout pour vaincre, il aurait pu vaincre, et son symbole est le blanc. C’est un système immatériel, religieux, mais qui se mêle aussi de la politique et qui a développé sa conception philosophique. Maintenant, c’est à vous de réfléchir.
Rendez-vous au prochain article pour découvrir qui est cavalier roux ou rouge.
Soyez bénis.
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