On trouve, dans le Nouveau Testament, un évènement raconté par les trois Évangiles canoniques, remarquable, mais souvent très mal compris et expliqué, intitulé « Jésus, plus fort que la nature » où Jésus-Christ calme une tempête en pleine mer. Ce texte contient un enseignement spirituel très profond, très loin de l’explication de nombreux théologiens. Il est temps de comprendre la Parole de Dieu, il est temps de repousser les mensonges par la Vérité.
Lisons ce texte biblique :
« Puis il monta dans la barque, suivi de ses disciples. Et voici qu’une grande agitation se fit dans la mer, au point que la barque était couverte par les vagues. Lui cependant dormait. S’étant approchés, ils le réveillèrent en disant : « Au secours, Seigneur, nous périssons ! » Il leur dit : « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? » Alors, s’étant levé, il menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Saisis d’étonnement, les hommes se dirent alors : « Quel est celui-ci, que même les vents et la mer lui obéissent ? » »
Matthieu 8:23-27, Bible de Jérusalem
Demander l’assistance de Dieu
En Matthieu 8, Marc 4 et Luc 8, il est raconté comment Jésus a calmé une tempête sur la mer de Galilée alors qu’il naviguait avec ses apôtres Jean, Pierre, André (et d’autres) et qu’il voulait se rendre dans la région des Géraséniens qui se situe en face de la ville de Capharnaüm où il se trouvait. Il fallait donc traverser la mer de Galilée, qui est en fait un lac d’eau douce très profond pour amarrer le navire de l’autre côté du rivage.
Lorsque Jésus quitte Capharnaüm, son départ ne passe pas inaperçu. De nombreux disciples embarqués à bord de barques le suivent.
Jésus est fatigué, et aussitôt à bord du navire, il pose sa tête sur son manteau et s’endort. Les apôtres, dont Pierre, Jean et André, sont de bons marins. La mer de Galilée est entourée de montagnes, et la température à la surface de l’eau est souvent assez élevée. Parfois, le vent précipite des masses d’air froides venant des montagnes sur la surface de l’eau plus chaude. Cela crée des tempêtes soudaines et violentes. Et c’est ce qui s’est passé ce jour-là : une tempête violente se lève, le bateau pourrait chavirer d’un instant à l’autre, les apôtres sont en danger. Le bateau tangue de tous les côtés, d’énormes vagues menacent d’engloutir le navire et le frappent. Malgré toute cette agitation et le bruit, Jésus continue de dormir.
Les apôtres, qui ont l’habitude des tempêtes, tentent désespérément de tenir le cap. Mais très vite, ils comprennent que cette tempête n’est pas comme celles qu’ils ont déjà essuyées. Elle est plus violente. Ils ont peur pour leur vie et décident de réveiller Jésus : « Seigneur, sauve-nous ! Nous allons mourir ! » (Matthieu 8:25).
Jésus se réveille et dit à ses apôtres : « Pourquoi avez-vous si peur, hommes de peu de foi ? » (Matthieu 8:26). Alors, il ordonne au vent et à la mer de se taire. D’un seul coup, tout redevient calme. Le vent tombe et les vagues qui agitaient la mer disparaissent. La Bible de King James a préféré la traduction « hommes de petite foi », ce qui est plus parlant, puisque les apôtres avaient la foi, mais elle était incomplète et demandait encore du travail pour grandir en espérance, pour chasser la peur.
Puisque ce récit apparaît dans les évangiles de Mac, Luc et Matthieu, on peut noter quelques différences. Par exemple, Marc et Luc précisent que Jésus a d’abord calmé la tempête avant de parler du manque de foi des disciples, alors que Matthieu raconte que Jésus a d’abord parlé du manque de foi de ses compagnons avant de calmer la tempête. Cela est dû au fait que chaque évangéliste s’adresse à une communauté, et ainsi l’ensemble des Evangiles sont universels. Matthieu s’adresse aux juifs, donc à ceux qui connaissent la Torah, qui connaissent les Ecritures. Marc s’adresse aux disciples qui subissent des persécutions et donc, à ceux qui sont persécutés pour leur foi et qui font entrer le doute en eux, qui n’arrivent pas à se positionner. Luc s’adresse à Théophile, un grec cultive nommé par Rome grand-prêtre au sein du Temple, et donc, par extension, à ceux que l’on appelle les « Gentils » ou les païens. Enfin, l’évangile de Jean s’adresse à l’esprit, au spirituel, et montre la divinité de Jésus-Christ, Fils du Père et Dieu.
Les apôtres sont stupéfaits. Ils savent qu’ils viennent d’échapper à la mort, ils ont eu très peur et sont sous le choc devant l’évidence de la puissance du Christ : « Qui est donc cet homme ? Même le vent et la mer lui obéissent ! » Finalement, ils arrivent tous sains et saufs à destination.
Habituellement, les théologiens expliquent ce récit en disant que Jésus a voulu nous montrer qu’on doit continuer à le suivre malgré les tempêtes. Jésus maîtrise les éléments naturels et donc, il s’occupera de la terre. Avec lui, les catastrophes climatiques ne peuvent toucher les croyants et tous vivront en sécurité. Ou, que c’est lorsque la tempête arrive qu’il faille crier vers le Christ, car Dieu va calmer la tempête.
Ces explications sont non seulement rapides et incomplètes, mais aussi fausses. Les catastrophes climatiques n’épargnent pas le croyant. Et le croyant n’est pas épargné non plus par les tempêtes intérieures. Celui qui a la foi n’en est aussi pas épargné, mais il en est protégé. Sa foi le protégera des blessures physiques, psychiques ou de la mort. Ceci est une première Vérité. Beaucoup de pasteurs et prêtres ont fait croire qu’il suffisait de croire au Christ pour être épargné des tempêtes. Quelle folie ! Et à la première tempête naturelle ou épreuve de la vie ces personnes qui ont cru leur pasteur ont vu leur petite foi, qui n’est en réalité que de la croyance, voler en éclat. Touchées par la tempête (par l’épreuve), ces gens se détournent de Dieu, car ils ne sont pas préparés aux épreuves, ils ne s’accrochent pas à l’espérance, et ne savent pas que de l’épreuve émergera une grande grâce. Leur croyance reposait sur un mensonge.
Tout au long de notre vie, nous subissons des tempêtes et des épreuves. Cela nous affecte, ce qui est normal puisque nous sommes humains, et donc, attachés à la Terre. Dire que parce que l’on croit au Christ, on sera épargné des douleurs, de la perte d’un bien, d’une souffrance, d’une inondation, d’un séisme… est faux. C’est justement dans l’épreuve que nous renforçons notre foi, et c’est dans l’épreuve, grâce à la foi, que nous trouvons la force de chasser la peur ou le doute et de réagir correctement, avec intelligence et non par l’affect.
En vérité, ce passage dévoile un enseignement plus spirituel pour celui qui sait lire et qui a « des oreilles pour entendre ». Remarquez que Jésus dort et continue de dormir malgré la tempête qui fait rage à côté de lui. Le bateau tangue de tous les côtés, les apôtres crient, les vagues qui frappent la coque doivent faire un boucan de dingue, mais Jésus ne se réveille pas. Jésus ne fait jamais les choses au hasard, tous ses actes et paroles ont un enseignement spirituel. Là, en continuant à dormir, Jésus attend que les apôtres l’appellent et lui demandent de l’aide.
Habituellement, lorsque Jésus montait sur une barque, Pierre et André, deux marins expérimentés, prenaient la direction du navire. Pierre et André demandaient au Seigneur de s’asseoir et de les laisser faire. En agissant ainsi, ils ne pensaient pas faire mal, ils s’inquiétaient du repos du Seigneur qui avait déjà beaucoup de travail pour arracher les âmes à Satan. Jésus les laissait faire. L’attitude des apôtres était orgueilleuse, car elle envoyait un message implicite au Seigneur : « Laisse-nous faire car nous savons comment faire. Nous sommes de bons marins, et toi tu ne connais pas la navigation ». Jusqu’au jour de la tempête où les apôtres ont compris qu’ils devaient demander de l’aide au Seigneur, car malgré leurs capacités à la navigation ils ne pouvaient s’en sortir sans une aide divine. Jésus savait qu’une tempête se préparait, il s’est endormi et a attendu que les apôtres le réveillent. Ici, le Seigneur a voulu nous montrer ce qu’est réellement une attitude humble : c’est l’attitude d’une personne qui se place sous la protection de Dieu même pour des activités où elles excellent, l’attitude d’une personne qui sait que sans Dieu, rien n’est possible, l’attitude d’une personne qui sait qu’elle ne peut se passer de Dieu même dans des activités qu’elle maîtrise.
C’est ainsi que Dieu agit avec l’orgueilleux qui pense qu’il a les capacités de se passer du Seigneur, avec celui qui pense se passer de l’aide du Seigneur dans ses tâches quotidiennes parce qu’il est persuadé de les maîtriser parfaitement. Dieu attend. Et lorsqu’arrive le jour où l’orgueilleux est dépassé par son travail, n’arrive plus à y faire face, Il observe et attend un appel à l’aide. Dieu aime nous aider quotidiennement. Ne pensons pas orgueilleusement que l’on peut se passer de Dieu dans nos tâches quotidiennes, même celles que l’on maîtrise. Ne pensons pas que nous sommes meilleurs que Dieu dans une activité, mais tournons-nous vers le Seigneur et demandons son accompagnement dans toutes nos tâches quotidiennes.
Il est vraiment très important de comprendre que nous avons besoin de Dieu dans toutes nos activités quotidiennes, et qu’il faut faire l’ego qui nous pousse à nous croire au-dessus de Dieu pour une activité que l’on maîtrise. Jésus-Christ est le Sauveur, mais aussi le Seigneur. Faites de Jésus-Christ le Sauveur et le Seigneur de votre vie.
Voici une très jolie prière qui vous permettra de vous placer sous le regard et la protection de Dieu tout au long de votre journée :
Rappelez-vous, le combat est spirituel. Courage, persévérance, bienveillance, espérance, charité et foi, voici nos armes contre le Malin. Et si vous êtes avec Dieu, si vous avez la foi, vous serez toujours dans l’espérance, et toutes les épreuves vécues seront autant d’expériences qui vous feront grandir, qui fortieront votre esprit. Car Dieu édifie toujours et toujours Il nous rend capables. Soyez bénis.
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