Il existe au sein des Églises une longue tradition appelée « direction spirituelle » qui consiste à imposer un référent spirituel à celui qui est en quête de Dieu. Donc, on nous dit qu’il faut avoir un guide afin de pouvoir trouver Dieu, un guide spirituel qui nous fera trouver Dieu. Qu’en est-il en réalité ? Est-ce bon d’imposer un guide spirituel aux croyants ? Le chrétien a-t-il besoin d’un guide spirituel dans sa quête de Dieu ? La Parole de Dieu va apporter une réponse à ces questions.
La tradition de « direction spirituelle » est apparue dans l’Église depuis les Pères du désert, au IV siècle. Qui étaient ces Pères du désert ? Ils étaient des représentants du clergé régulier, parfois séculier, qui ont vécu en communauté ou en ermites dans les déserts d’Égypte, de Palestine et de Syrie entre le IIIe et le IVe siècles. On en trouvait aussi dans les régions peu habitées d’Anatolie. Par tradition, ils furent appelés « Abbas », en hébreu pères. Or, et cela simplement pour la petite remarque, Jésus-Christ nous a enseigné que nous n’avons qu’un seul Père, le seul digne d’être appelé Père.
En effet, on peut lire en Matthieu 23:8-10 ces paroles prononcées par notre Seigneur Jésus-Christ : « Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi ; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs ; car un seul est votre Directeur, le Christ… » Il a fallu très peu de temps aux croyants pour d’oublier les paroles de Jésus-Christ…
Donc, se faire appeler père, c’est usurper le nom de Dieu. Fermons la parenthèse et revenons à notre sujet.
Donc ces « Pères du désert » ont mis une place une tradition qui n’est aucunement biblique et qui perdure encore aujourd’hui au sein de l’Église et qui s’est même étendue aux croyants, celle du référent spirituel. En effet, les prêtres ont un référent spirituel pour les guider, pour les confesser, une sorte de guide dont le travail est de façonner l’esprit du jeune prêtre afin qu’il soit rendu conforme à la doctrine. Et cette méthode s’est étendue aux croyants, car on leur dit qu’ils ne peuvent chercher et trouver seuls Dieu, qu’il leur faut un guide. Et c’est de la même manière qu’on leur dit de ne pas lire la Bible, mais de s’en faire expliquer les passages par des référents spirituels. D’ailleurs, très souvent, on les envoie lire les œuvres de tel ou tel « saint (e) » (personne béatifiée par l’Église), mais jamais on ne leur dit de lire la Bible, car « vous n’y comprendrez rien ». Donc, ces référents spirituels sont là pour expliquer la Parole de Dieu et l’orienter de telle manière à vous faire adhérer ou rendre conformes à la doctrine. Je vous le dis, Dieu se trouve par sa Parole, mais si vous ne lisez pas sa Parole, si vous ne faites pas l’effort de lire sa Parole, et préférez écouter une autre personne, alors vous courrez le risque que l’on vous fasse adhérer à des doctrines non bibliques qui vont vous perdre. Forgez votre propre discernement, faites l’effort d’aller vous-même chercher Dieu, ne cédez pas à la facilité.
Depuis les années 70, ce mouvement de « direction spirituelle » a explosé au sein des croyants et est même devenu quelque chose de « normal » et « d’habituel ». On a fait croire au croyant qu’il a besoin d’un accompagnant spirituel dans sa quête de Dieu. Aujourd’hui, ce mouvement est appelé la « Couverture spirituelle », et annonce clairement que chaque croyant doit avoir un guide spirituel qui va le façonner et le mener sur le bon chemin. Rien que cela ! Ce terme de « Couverture spirituelle » est récent, mais il reprend la tradition des « Pères du désert ». Cependant, dans le mot couverture, on comprend que le guide spirituel va venir envelopper par son enseignement, couvrir le croyant par son enseignement. Mais si l’on est couvert, comment alors voir Dieu ?
L’Église moderne a décrété que les jeunes convertis n’étaient pas suffisamment formés, et qu’ils étaient laissés trop souvent à eux-mêmes pour étudier la Bible, ou apprendre à prier… Et c’est à cause de cela que nombreux ont abandonné les rangs de l’Église pour faire leur propre chemin. Ce qui est sûr, puisque dès que l’on commence à lire la Bible, dès que l’on commence à comprendre ce que Dieu nous dit, on se détourne de l’Église et de sa fausse doctrine. L’Église a eu un rôle très important, cela il faut lui laisser, dans le fait qu’elle a permis la propagation du Nom de Jésus-Christ et de sa Parole de Vie. Mais l’Église s’est noyée dans la tradition, comme avec cette histoire de guide spirituel.
On a commencé à enseigner aux croyants que le guide, appelé berger (encore une usurpation d’un titre de Jésus-Christ) détenait l’autorité divine, chargé de communiquer les messages de Dieu au disciple, et que des avis devaient toujours être suivis. Finalement, ce guide s’érige en maître et n’accore aucune réflexion au disciple.
Dans le mouvement de la « Couverture spirituelle », il est demandé au disciple, au jeune converti, de prier Dieu afin qu’Il lui attribue un berger et ce berger devenait alors la protection spirituelle du disciple. Donc, là, on pousse à l’extrême. Mais si l’on revient au sein de l’Église, le prêtre n’est-il pas là pour enseigner, et sa parole n’est-elle pas considérée comme parole d’Évangile ? Le prêtre ne jouit-il pas d’une certaine autorité spirituelle auprès des croyants ? Et plus l’on monte les échelons ecclésiastiques, plus l’autorité conférée augmente. Ainsi, le pape devient carrément le représentant de Dieu sur Terre et est appelé le Vicaire du Christ, donc celui qui tient la place du Christ sur Terre. Or, Jésus-Christ est vivant, Il est le seul intermédiaire qui mène au Père, conformément à sa Parole : « Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14:6
En en Actes 4:12, nous lisons : « Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »
Et c’est ainsi que Paul a pu écrire en Hébreux 7:22-25 : « Jésus est devenu par cela même aussi garant d’une alliance plus excellente. Et tandis que les sacrificateurs sont institués en grand nombre, parce que la mort les empêche de subsister toujours ; lui, parce qu’il demeure pour l’éternité, a la sacrificature qui ne passe point à un autre. C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder pour eux. »
L’homme a toujours tendance à vouloir suivre un « chef » terrestre, un « penseur », un « sage » qui guiderait jusqu’à Dieu. Et cela, certains en quête de pouvoir l’ont très bien compris.
Et l’Église dit protéger spirituellement les croyants. Elle les protège des attaques démoniaques, de l’influence des mauvais sens… Et tant que le disciple se place sous cette autorité, rien de fâcheux ne peut lui arriver, du moins, c’est ce qu’on lui fait croire. Mais s’il ne se soumet plus à l’autorité, alors il n’est plus protégé et devient une cible facile pour Satan. Voilà comment garder le pouvoir sur de pauvres gens !
En vérité, la foi est une relation avec Dieu et elle nous libère de toute soumission. Donc celui qui se soumet à une autorité autre que Dieu, n’est pas libre, n’est plus libre, mais devient esclave d’une autorité humaine.
Que nous dit la Parole de Dieu ?
Cette tradition de la « Couverture spirituelle » s’appuie sur deux versets bibliques : Hébreux 13:17 : « Obéissez à vos chefs et soyez-leur dociles, car ils veillent sur vos âmes, comme devant en rendre compte ; afin qu’ils le fassent avec joie et non en gémissant, ce qui vous serait dommageable » et Romains 13:1 : « Que chacun se soumette aux autorités en charge. Car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent sont constituées par Dieu. »
Et à partir de là, on a fait croire aux croyants qu’il faut se soumettre à celui que Dieu a choisi. Tout prêtre étant appelé, il devient l’autorité, et dans le mouvement de la « Couverture spirituelle » celui qui est choisi par la prière prend l’autorité spirituelle. Dès lors, le guide, ou le berger ou le père spirituel va permettre à celui qui se soumet à cette autorité de bénéficier d’une « assurance salut ». Ainsi, même si le guide spirituel fait des erreurs, mais comme il a été choisi par Dieu, Dieu finira toujours par arranger les choses si le disciple reste soumis à son guide. Sinon, il perd la protection du guide spirituel, et donc la protection de Dieu, puisque c’est Dieu qui a choisi le guide. Quelle hérésie ! Voilà où même les interprétations faussées et détournées de la Bible, lorsque l’on sort les versets de leurs contextes et qu’on déforme et triture le véritable sens des textes en ajoutant ou retranchant de la parole à la Parole de Dieu. D’après cette doctrine, le croyant doit obéir à son chef spirituel choisi par Dieu, parce que Dieu lui a donné toute autorité, et en leur obéissant, on obéit à Dieu. Voilà comment ils déforment la vérité. Personne n’a l’autorité spirituelle sur quelqu’un.
Ce mot « chef » que Paul utilise en Hébreux 13:17 est, en grec, le mot ἡγέομαι – hegeomai qui signifie diriger, conduire. Le chef dont parle ici Paul est notre ange qui nous dirige, c’est notre Ministre, celui qui nettoie toutes les impuretés de l’âme, et oui, si l’âme est ballottée dans tous les sens et si elle est sous la soumission de l’ego, et donc du mental et du corps, le Ministre fera son travail en gémissant, et cela nous sera forcément préjudiciable.
Et en Romains 1:13, l’autorité en charge, le mot autorité c’est ἐξουσία – exousia et il désigne le fait de pouvoir choisir, la liberté de faire ce qui plaît. L’autorité de Dieu nous donne la liberté et le vrai sens de la liberté c’est de ne pas faire ce que je n’ai pas envie de faire. Donc, si l’on se soumet à l’autorité de Dieu, alors on sera capable de ne pas faire ce que l’on n’a pas envie de faire, on devient libre, on se libère de toutes nos mauvaises pensées qui nous maintiennent esclaves de la matière.
Maintenant, imaginez un instant que si l’on suit la doctrine de la « Couverture spirituelle », imaginez que le « père spirituel » qui est assigné à un disciple, demande à ce disciple de commettre un péché, comme un acte d’idolâtrie, et donc de prostitution, en vénérant un personnage béatifié par l’Eglise par exemple. Ce péché, c’est le disciple qui le commet, mais comme il est sous l’autorité de son guide, il n’est pas responsable, puisqu’il fait sans réfléchir ce qu’on lui demande. Et donc, le péché devient un acte d’obéissance, un acte vertueux, donc un bien. Et voilà comment l’on inverse le mal et le bien ! Or, Dieu nous dit que nous sommes responsables de tout ce que nous faisons, car tous nos actes découlent d’un choix.
Donc, le berger ou père spirituel demande à son disciple de faire quelque chose qui est contraire à la volonté de Dieu. Le disciple soumis va obéir à son « maître terrestre » et pensera être couvert spirituellement de son péché, puisqu’il n’a fait qu’obéir. Et donc, il va croire que son péché est effacé, puisqu’il est devenu un acte d’obéissance. Et donc, l’expiation du péché est acquise, sans qu’il y ait de travail de repentance dans la vérité, et donc pas de prise de conscience, et que cette expiation est acquise grâce à une intervention humaine, celle du guide spirituel.
Jésus-Christ seul est notre couverture spirituelle !
L’idée même d’un berger humain, terrestre, qui puisse couvrir les péchés et protéger spirituellement les disciples, est contraire à la Parole de Dieu. En effet, nous lisons en Proverbes 28:7 : « Celui qui observe la loi est un fils intelligent, mais celui qui fréquente les débauchés fait honte à son père ».
Et au Psaume 146:3-5 : « Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver. Leur souffle s’en va, ils rentrent dans la terre, et ce même jour leurs desseins périssent. Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, qui met son espoir en l’Éternel, son Dieu ! »
On ne peut pas être plus clair ! Ajoutons que l’enseignement selon lequel le « père spirituel terrestre », le « berger terrestre » peut expier les péchés d’un disciple est une erreur encore plus grave. Jésus-Christ a donné sa vie pour expier nos péchés. Pourquoi l’aurait-Il fait si les hommes avaient le pouvoir d’expier les péchés ? Jésus-Christ a donné Sa Vie pour faire l’expiation de nos péchés, et c’est à Lui seul que nous devons remettre nos péchés. Et il y a des gens qui s’accaparent ce pouvoir divin, qui est un don pour l’homme, se l’attribuent et disent expier les péchés.
En 1 Pierre 1:17-19, nous lisons : « Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l’œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ».
Et dire qu’il y a encore des gens qui croient ou à qui l’on fait croire qu’il faut faire pénitence en achetant une bougie pour pouvoir faire une prière et demander pardon à Dieu, ou en donnant de l’argent ! Quelle hérésie ! Le chrétien, celui qui a la foi, sait qu’il n’a qu’un seul Maître, Jésus-Christ, et que son Maître a payé le prix de sa rédemption. Le disciple de Christ obéit seulement à Christ, et Il reçoit le don le plus précieux, la Vie.
En vérité, tout ce mouvement, cette fausse doctrine de la « Couverture spirituelle » a attribué à des hommes ce qui appartient uniquement à Dieu. Au lieu de proclamer que notre couverture spirituelle c’est Jésus-Christ, celui qui a expié les péchés du monde, on a attribué ce pouvoir à des hommes. La Parole de Dieu nous dit que nous devons nous confier à Dieu qui va nous diriger par Son Esprit. Cette fausse doctrine dit qu’il faut se confier à un homme qui va nous diriger.
Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas chercher du réconfort auprès d’autres chrétiens, se confier aux amis qui sont dans la foi, mais ce ne sont pas eux qui vont expier nos péchés. Ils n’ont aucune autorité pour cela ! Dieu prend soin Lui-même de chacune de ses brebis, Il les conduit, Il en prend soin. Faisons confiance en notre Dieu, comme il est écrit en Proverbes 3:5-6 : « « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers ».
Ce monde, par ses mensonges, fait tout pour que nous n’ayons plus confiance en Dieu, et sans confiance, il n’y a pas de foi. Ce monde fait tout pour s’accaparer les pouvoirs qui n’appartiennent qu’à Dieu, afin de s’ériger en dieux. Plaçons notre confiance dans le Seigneur et nous recevrons toute l’aide et les conseils dont nous avons besoin pour apprendre de Lui et nous faire grandir spirituellement. Buvons à la Source, pas aux bassins qui finissent par pourrir. Ne suivons pas les autres, cherchons Dieu, et Dieu nous guidera. Faisons attention à toutes ces fausses doctrines qui pullulent partout et qui attirent de nombreux adeptes. Ce n’est pas là où se trouve que la foule que la Vérité est, car ce qui flatte l’ego attire toujours de nombreux adeptes.
Bientôt, sur ce blog, il vous sera proposé une aide spirituelle à la délivrance. Cette aide n’est pas « une couverture spirituelle », car elle ne vous dit pas quoi faire, mais elle vous montrera ce que Dieu dit, afin que vous puissiez connaître vos erreurs. La délivrance ne peut arriver que par la repentance, et celle-ci est une grâce de Dieu. La miséricorde est accordée à ceux qui se repentent en vérité, c’est à dire qui font le choix du renoncement à eux-mêmes, à leurs péchés. Tout cela est expliqué dans cette aide spirituelle. Expliqué certes, mais le travail devra être réalisé par vous même, en toute conscience, en toute connaissance de ce que vous faites.
Soyez bénis.
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