Le Livre de l’Apocalypse – Partie IV
Les 4 cavaliers de l’Apocalypse
Lisons Apocalypse 6:1-8 : « ¹Et je regardai, lorsque l’Agneau ouvrit un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre êtres vivants qui disait d’une voix semblable au tonnerre : Viens ! ²Et je regardai, et voici un cheval blanc ; et celui qui était monté dessus avait un arc, et il lui fut donné une couronne, et il sortit en vainqueur, et pour vaincre. ³Et lorsqu’il ouvrit le second sceau, j’entendis le second être vivant, qui disait : Viens ! ⁴Et il sortit un autre cheval roux ; et à celui qui le montait il fut donné d’enlever la paix de la terre et de faire que les hommes s’égorgent les uns les autres ; et il lui fut donné une grande épée. ⁵Et quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant, qui disait : Viens ! Et je regardai, et voici un cheval noir ; et celui qui le montait avait une balance à la main. ⁶Et j’entendis du milieu des quatre êtres vivants comme une voix qui disait : Une mesure de froment, un denier ; et trois mesures d’orge, un denier ; et ne fais pas de mal à l’huile et au vin. ⁷Et quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant, qui disait : Viens ! ⁸Et je regardai, et voici un cheval livide ; et celui qui le montait se nommait la Mort, et le Séjour des morts le suivait ; et il leur fut donné pouvoir sur la quatrième partie de la terre, pour tuer par l’épée et par la famine et par la mortalité et par les bêtes sauvages de la terre. »
Première remarque ⇒ celui qui regarde, c’est Jean. C’est Jean qui rapporte ce qu’il voit et ce qu’il entend.
Seconde remarque ⇒ C’est l’Agneau qui ouvre les sceaux. Qui est l’Agneau ? C’est Jésus-Christ, Fils de Dieu, à qui le Père a remis tout pouvoir (Jean 3:35). Seul Jésus-Christ peut ouvrir les 7 sept sceaux. C’est donc Jésus-Christ qui libère les quatre cavaliers. D’ailleurs, en Apocalypse 5:2, nous lisons : « Et je vis un ange puissant, qui criait d’une voix forte : Qui est digne d’ouvrir le livre, et d’en rompre les sceaux. Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder. »
Le seul qui peut ouvrir le Livre et rompre les sceaux, c’est l’Agneau, c’est-à-dire Jésus-Christ.
Troisième remarque ⇒ qui sont les quatre êtres vivants ? On en a une description en Apocalypse 4:6-7 : « Et devant le trône, il y a comme une mer de verre semblable à du cristal ; et au milieu du trône, et autour du trône, quatre êtres vivants, pleins d’yeux devant et derrière. Et le premier être vivant ressemble à un lion ; et le second être vivant ressemble à un jeune taureau ; et le troisième être vivant a le visage comme celui d’un homme ; et le quatrième être vivant ressemble à un aigle qui vole. »
Êtres vivants ⇒ ζῶον – zoon en grec. C’est un vocatif, ce qui signifie que c’est un appellatif, donc on donne un nom. C’est leur nom. Et ce nom est au partitif, ce qui désigne le tout dans le nom. Cela signifie que les 4 êtres vivants ne forment qu’un, ils sont unis, tout en étant individualisé. Et en Apocalypse 6:1, c’est le même mot, mais au génitif, ce qui désigne une appartenance. Et ce sont eux qui appellent, chacun après l’autre, les 4 cavaliers, par « viens ». Cet ordre n’est pas adressé à Jean, mais bien aux cavaliers. Et ces quatre êtres vivants sont liés aux cavaliers, chacun appelant le cavalier qui lui est lié.
Pour comprendre qui sont les 4 cavaliers, il nous faut comprendre qui sont ces 4 êtres vivants. Nous les retrouvons dans une prophétie d’Ezéchiel :
→ Ezéchiel 10:12 : « Et tout le corps des chérubins, et leurs dos et leurs mains et leurs ailes et les roues étaient pleins d’yeux tout autour ; tous les quatre avaient leurs roues. »
→ Ezéchiel 10:16-17 : « Quand les chérubins allaient, les roues allaient à côté d’eux ; et quand les chérubins dressaient leurs ailes pour s’élever de terre, les roues ne se détournaient point non plus d’à côté d’eux. Quand ils s’arrêtaient, elles s’arrêtaient ; quand ils s’élevaient, elles s’élevaient avec eux ; car l’Esprit de l’être vivant était en elles. »
Les quatre êtres vivants sont des chérubins. Leurs corps sont remplis d’yeux, et tous les quatre avaient des roues pleines d’yeux autour d’eux.
Cette vision d’Ezéchiel est celle de la vision du char à 4 roues, la fameuse vision de la Merkabah. Il s’agit d’un char à 4 roues, avec des yeux partout et les roues sont emboîtées les unes dans les autres. Il s’agit d’une description très fractalienne (objet géométrique dont chaque proportion a une surface identique) de cette création de Dieu que sont les chérubins. Les chérubins et les roues ne forment qu’un, les roues font partie du corps des chérubins. Ces chérubins voient tout, et sont liés au Trône de Dieu, et Dieu est avec les chérubins. Ce qui signifie que Dieu connaît tout chose et que tout le mal qu’il se passe sur la Terre, Il le connaît. Rien ne lui échappe, et Dieu gère tout, car l’Esprit de Dieu était dans les roues, donc accompagnait et gérait tous les mouvements des chérubins. Donc, non seulement Dieu voit tout et sait tout ce qu’il se passe sur Terre, mais Il dirige et gère tout. Cela est fondamental de comprendre que dans l’exécution des prophéties, rien ne se produit sans que ce soit le Trône de Dieu qui ait géré toute chose. Ainsi, les quatre cavaliers sont gérés par Dieu et envoyés pour faire connaître à l’humanité Jésus-Christ.
Reprenons le texte de l’Apocalypse 6:1-8, et faisons une quatrième remarque : les sceaux sont ouverts dans un ordre précis, et à chaque cavalier correspond une couleur.
Dans une autre prophétie de l’Ancien Testament, cette fois du prophète Zacharie, nous trouvons la description de quatre chevaux ou chars de quatre couleurs différentes parcourant la Terre :
Zacharie 6:1-8 : « ¹Et je levai les yeux, et je vis ; et voici quatre chars sortant d’entre les deux montagnes, et les montagnes sont des montagnes d’airain. ²Au premier char il y avait des chevaux roux, au second char des chevaux noirs, ³au troisième char des chevaux blancs et au quatrième char des chevaux tachetés de rouge. ⁴Et je répondis et je dis à l’ange qui me parlait : Que sont ceux-ci, mon Seigneur ? ⁵Et l’ange répondit et me dit : Ce sont les quatre vents des cieux qui viennent de prendre les ordres du Seigneur de toute la terre. ⁶Le char, auquel étaient les chevaux noirs sortit vers la terre du septentrion. Les blancs sortirent dans la même direction ; les tachetés sortirent vers la terre du midi.⁷ Et les rouges sortirent, et ils demandèrent à aller parcourir la terre, et il leur dit : Allez, parcourez la terre et ils parcoururent la terre. ⁸Et il m’appela et me parla, disant : Vois, ceux qui sont partis pour la terre du septentrion ont assouvi ma colère contre la terre du septentrion. »
Dans cette vision de Zacharie, on remarque qu’il y a un char roux, un second char noir, un troisième blanc et un quatrième qui est tacheté de rouge. Les couleurs sont différentes. De plus, il y a plusieurs chevaux pour un même char, et l’ordre d’apparition des chars est différent de la vision de Jean. Il n’y est pas fait mention de cavaliers, mais de chars tirés par plusieurs chevaux. Essayons d’y voir plus clair :
Les chars ⇒ מרכבות – markkabowth en hébreu, pluriel du mot מֶרכָּבָה – merkabah qui désigne un char. Ce mot n’est utilisé que deux fois dans l’Ancien Testament au pluriel. La seconde fois est en Joël 2:4-5 : « À les voir on dirait des chevaux, et ils courent comme des cavaliers. Quand ils bondissent sur le sommet des montagnes, c’est comme un bruit de chars ; c’est comme le bruit de la flamme qui dévore le chaume. C’est comme un peuple robuste rangé en bataille. »
On y retrouve les cavaliers.
Les montagnes ⇒ ההרים – herarîm. C’est dans la construction du mot que l’on va pouvoir comprendre le sens spirituel de ce mot.
Il y a deux montagnes d’où sortent les cavaliers ou les chars ⇒ שני – sene. Les deux premières lettres שנ (sin, noun) désignent des idées de mutation, de passages d’un état à un autre. Désigne aussi tout ce qui partage dans le temps en périodes qui se succèdent. Et la dernière lettre du mot, la lettre י (yod), est une marque du futur. Donc, on a ici quelque chose qui va se répéter, qui va se produire avec chaque fois des modifications, et avec des périodes, des étapes qui vont se succéder dans le temps.
Puis, dans la traduction, on a une virgule. Or, dans le texte en hébreu, on a une fin de verset. Cela signifie qu’il y a un point, et non une virgule. Donc, on doit s’arrêter et l’on reprend sur une autre idée. Celles que les montagnes sont des montagnes d’airain. La première idée était que les cavaliers ou chars sortaient des montagnes, maintenant, nous avons autre chose qui nous est précisé.
Et ce second mot « montagnes » c’est le même mot, donc on a toujours une idée d’une conception, d’une pensée qui se répand. C’est quelque chose d’immatériel. Avec toujours ce mèm final qui désigne une multitude qui va suivre l’idée qui se répand.
L’airain ⇒ נְחֹשֶׁת – nechosheth, représente symboliquement un lieu de prostitution. Et dans la Parole de Dieu, la prostitution c’est suivre d’autres dieux, qui peuvent être des divinités, des biens matériels, des pensées humaines, des dirigeants, des stars… et même soi-même.
Ainsi, on comprend que ces quatre cavaliers de l’Apocalypse désignent non pas des individus, mais des mouvements philosophiques, politiques ou religieux, des idées qui se répandront avec de longues périodes de tumulte, et qui vont mener à l’idolâtrie. Chaque cavalier représente une pensée idolâtrique, une pensée de prostitution qui se répand, qu’elle soit philosophique, religieuse ou politique, et cette pensée, forcément, va mener à adorer d’autres dieux que Dieu. Et nous verrons dans la suite de cette série qu’elles sont ces pensées.
Soyez bénis.
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Pour se libérer de toutes ses mauvaises croyances qui polluent l’esprit