L’évangile de Matthieu
Jean fils de Zacharie – Matthieu 3:1-3
Le chapitre 3 de l’Évangile de Matthieu présente Jean le Baptiste et son rôle. Jean appelle à la rédemption par l’immersion dans l’eau, ce que l’on a appelé le baptême de l’eau, en vue de préparer la venue de Jésus-Christ qui va baptiser par l’Esprit. Que signifie tout cela ? Ce chapitre 3 est riche en enseignement, et donc, nous allons l’expliquer en plusieurs parties.
Dans cette première partie, nous allons découvrir qui était Jean, fils de Zacharie, ainsi que la prophétie de l’Ancien Testament qui l’annonçait.
Rappelons que Matthieu adresse son évangile à des croyants qui connaissent les coutumes juives, et que son but est de montrer que Jésus est le Christ, le Messie annoncé par les prophéties. Il est certainement l’évangéliste qui fait le mieux comprendre que le Nouveau Testament est éclairé par l’Ancien Testament, lequel ne se comprend qu’à la lumière du Nouveau Testament.
« ¹En ce temps-là parut Jean Baptiste, prêchant dans le désert de Judée. ²Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. ³Jean est celui qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète, lorsqu’il dit : C’est ici la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. »
Matthieu 3 : 1-3, Traduction Louis Segond
Dans certaines autres traductions, notamment celle de David H. Stern « La Bible Juive complète », Jean est appelé Jean l’Immergeur. Qui est en réalité Jean ? Quelqu’un d’important, certainement, puisque son arrivée a été prophétisée par Esaïe, et donc, sa fonction, ce qu’il va faire, est très important pour la suite. Et quelle est cette suite ? L’œuvre de Christ. Il fallait que Jean prépare les cœurs au ministère de Jésus-Christ. Remarquons que Jean ne dit pas que le Messie arrive. Il appelle au repentir, au renoncement des péchés, car le royaume des cieux est proche. Il aurait pu dire : « préparez-vous, car le Messie arrive ». Non. Il dit que le royaume des cieux est proche, et pour y entrer, il faut se préparer par le renoncement des péchés. Voyons tout cela en détail, et commençons par comprendre qui était Jean, car dans ce texte, on a l’impression qu’il sort de nulle part.
Luc, médecin grec, est l’évangéliste de la précision, celui qui a mené l’enquête (cf. article Qui sont les quatre évangélistes). Et, comme il est précis, il a situé ce temps où Jean s’est mis en route, guidé par la Parole de Dieu, pour commencer sa mission donnée par Dieu. Ainsi, on sait que Jean s’est mis à prêcher dans le désert à la quinzième année du règne de Tibère César, alors que Ponce Pilate était gouverneur de la Judée et Hérode tétrarque de la Galilée, et son frère Philippe tétrarque de l’Iturée… et du temps des souverains sacrificateurs Anne et Caïphe. Toutes ces précisions données par Luc permettent de dater historiquement l’intervention de Jean, et donc, par extension, le début du ministère de Jésus-Christ.
Jean est le précurseur qui annonce la venue du Sauveur. Remarquons que Luc tient particulièrement à marquer le temps de ce grand évènement, d’abord dans l’histoire, avec des précisions historiques, puis dans le spirituel, avec cette précision des souverains sacrificateurs, et l’on verra que ce détail a son importance dans la suite de nos études.
Historiquement, on sait que Tibère succéda à Auguste comme empereur de Rome le 19 août de l’an 14. Donc, la quinzième année de son règne se situe sur l’an 28 et l’an 29. Si, comme le pensent certains, Luc a compté les années du règne de Tibère à partir du moment où Auguste l’a associé à l’empire, c’est-à-dire deux ans avant sa mort, alors, nous serions en l’an 26. Et comme Luc est précis, il donne d’autres précisions, comme celle de Ponce Pilate, personnage très important bibliquement, qui était gouverneur de la Judée. Historiquement, Ponce Pilate a été nommé par Tibère préfet de la Judée en l’an 26, et cela nous montre que Luc a pris comme date de référence l’association de Tibère à l’Empire en l’an 26 par l’empereur Auguste, qui était sur la fin de sa vie.
Concernant Hérode, nous avions vu que Jésus-Christ est né sous le règne d’Archélaüs, fils d’Hérode. Ce dernier a été destitué en l’an 6, et c’est Hérode Antipas, le second fils d’Hérode le Grand, qui reçut le titre de tétrarque. Il régna sur la Galilée jusqu’en l’an 39. Quant à Philippe, le frère de Hérode Antipas, il a régné sur l’Iturée et la Trachonite jusqu’en l’an 34. Voici, pour les précisions historiques.
Mais Luc donne aussi des indications relatives à l’état religieux, et donc politique, puisque la religion et la politique, en ce temps-là, étaient indissociables, qui régnait en Judée. Le pouvoir religieux était détenu par deux souverains sacrificateurs, Anne et Caïphe. Or, il ne pouvait y avoir deux souverains sacrificateurs, car cette fonction s’héritait de père en fils, et un seul souverain sacrificateur devait officier selon la Loi mosaïque. Que s’est-il passé ?
Anne, beau-père de Caïphe, avait été destitué par le prédécesseur de Pilate, donc, il y a eu une ingérence de Rome, une ingérence païenne dans les affaires religieuses juives, et Caïphe fut nommé à la place d’Anne. Mais les juifs ont refusé de reconnaître Caïphe nommé par Rome et Anne a continué à s’arroger le titre de souverain sacrificateur qu’il partageait avec son gendre. Cette ingérence païenne a cassé la tradition religieuse juive.
Luc précise tout cela pour montrer que l’ambiance était chaotique au sein de l’autorité religieuse juive, et qu’il y a eu une ingérence de Rome au sein de la religion, au sein même du Sanhédrin, ingérence que l’on retrouvera bien plus tard, avec l’empereur Constantin et le Concile de Nicée en l’an 325.
Mais, surtout, Luc veut nous indiquer quelque chose d’important, lorsqu’il précise que Jean était fils de Zacharie. Qui était Zacharie ?
Lisons Luc 1:5 : « Il y eut, aux jours d’Hérode, roi de Judée, un sacrificateur nommé Zacharie, de la classe d’Abia ; et sa femme était d’entre les filles d’Aaron, et elle s’appelait Élisabeth. »
Zacharie, père de Jean, était un souverain sacrificateur, et comme la fonction se transmet de père en fils, Jean est un souverain sacrificateur. Jean a le titre de souverain de sacrificateur. De plus, sa mère était de la lignée d’Aaron, le frère de Moïse, et le premier grand prêtre. Voici la lignée de Jean, qui était grand prêtre et sacrificateur. Gardez cela en tête, car cette information va prendre tout son sens lors de l’immersion de Jésus dans le Jourdain par Jean.
Le verbe παραγίνομαι – paraginomai signifie venir près de, s’approcher de, et aussi survenir, faire une apparition en public. On comprend que Jean était caché du public, et il se manifesta en public à partir de ce moment-là où il en reçut l’ordre par Dieu.
Dans le texte en Grec, il est écrit ιωαννης ο βαπτιστης – iôannès ho baptistès, d’où les traductions en français dans nos Bibles de « Jean Baptiste » ou « Jean le Baptiste », faisant penser que Baptiste était le nom de famille de Jean. Ce n’est pas son nom de famille, mais sa fonction. Quelle est-elle cette fonction ?
Le nom ιωαννης – iôannès, traduit par Jean, est la translittération du nom hébraïque יוֹחָנָן – Yowchanan qui signifie littéralement l’Éternel a gracié.
Le mot βαπτιστης – baptistès est le surnom de Jean et il signifie « celui qui baptise ».
Donc, Jean Baptiste signifie « L’Éternel a gracié celui qui baptise ». On peut aussi le comprendre ainsi : L’Éternel a gracié celui qui est baptisé. L’origine grecque de ce mot βαπτιστης – baptistès est le verbe βαπτίζω – baptizo qui signifie plonger, immerger, purifier en plongeant, rendre pur avec de l’eau, se laver, mais aussi accabler.
Ce verbe βαπτίζω – baptizo ne doit pas être confondu avec le verbe βάπτω – bapto qui signifie être plongé. En effet, dans le verbe βάπτω – bapto on a une notion d’immersion brève et temporaire, alors que le verbe βαπτίζω – baptizo fait ressortir une notion de longue durée, une action définitive. Il s’agit d’un réel changement d’état. Cette décision de la repentance actée par l’immersion dans l’eau, symbole de la purification, est définitive. Elle est le début d’un réel changement d’état. Le fait de se repentir est l’acception de l’œuvre de Jésus-Christ dans notre vie, et ce choix va nous transformer en profondeur et nous faire devenir enfant de Dieu.
Qu’est-ce qu’un héraut ? C’est celui qui annonce un évènement, et qui possède l’autorité pour annoncer cet évènement publiquement.
Donc, Jean annonce publiquement un évènement, et il a l’autorité pour le faire. Quel est cet évènement ? Le royaume des cieux qui arrive. Et son autorité provient de Dieu. Donc, Jean est chargé par Dieu d’annoncer l’arrivée prochaine du royaume des cieux qui deviendra accessible à celui qui se repend de ses fautes. Et ce royaume des cieux sera ouvert par une seule porte, celle de Jésus-Christ, la miséricorde de Dieu. Jean est le précurseur, celui qui prépare les cœurs à recevoir la miséricorde de Dieu pour entrer dans le royaume des cieux par Jésus-Christ.
Ce mot ἔρημος – eremos dans son sens premier signifie solitaire, seul, désolé, inhabité. Il peut être utilisé pour les lieux, et c’est là que l’on retrouve le désert, une région abandonnée, ou pour les personnes où il désigne une personne abandonnée des autres, privée de l’aide et de la protection des autres, privée d’amis…
Ainsi, Jean proclame à tous ceux qui sont seuls, à tous ceux qui sont privés de la protection de Dieu, la repentance pour entrer dans le royaume de Dieu. Le désert, selon la Parole de Dieu, n’a pas une connotation négative. Il désigne un lieu spirituel où l’on doit réfléchir seul et prendre une décision, un lieu en dedans de soi où l’on parle avec Dieu et où Dieu nous enseigne, un lieu où l’on se prépare à gravir la montagne, c’est-à-dire où l’on se prépare à se mettre en route pour aller vers Dieu. C’est dans le désert, là où l’on est seul, parfois un lieu de souffrance où l’on réfléchit aux épreuves que l’on traverse, où l’on prend le temps de la réflexion pour accepter Dieu dans son cœur. Et Jean s’adresse aux personnes de la Judée, c’est-à-dire à tous ceux qui se sentent privés de l’aide de la religion et qui attendent le Sauveur, le Messie, pour les délivrer de l’oppression.
Lorsque l’on décide de se convertir, cela passe nécessairement par la repentance et donc l’acceptation de se voir tel que l’on est en vérité, cela avec l’aide de Dieu. On remet tout à Dieu. Alors, notre façon de penser va se modifier, on verra les choses différemment, avec les yeux de Dieu. Comme nos pensées se matérialisent dans nos paroles et nos actions, on ne parlera plus de la même façon, c’est-à-dire à la manière du monde, et l’on n’aura plus le même comportement. La conversion c’est accepter ce changement, le changement profond de toutes nos habitudes et le rejet de toutes nos fausses croyances. Et alors, Dieu nous donne la capacité de rejeter toutes les mauvaises pensées qui naissent dans notre mental, ainsi que la capacité de gravir la montagne pour venir à sa rencontre. C’est la sanctification.
Le programme de délivrance vous montre comment vous mettre en route sur ce chemin qui mène à Dieu, et qui passe nécessairement par le point de départ qui est la repentance, c’est-à-dire l’acceptation de se voir en vérité, de voir son état de pécheur pour demander pardon à Dieu, et donc, faire la paix avec Dieu. Jean prêche ce premier point, ce point de départ, qui permet d’accueillir Jésus-Christ, son règne, dans notre vie.
Ce verbe μετανοειτε – metanoeite est composé de deux mots :
⇒ μετά – méta, qui est une préposition primaire qui signifie avec, après, derrière…
⇒ νοιέω – noeo, verbe qui signifie percevoir avec l’esprit, comprendre, avoir la compréhension, penser, faire attention à, réfléchir, considérer.
Donc, la repentance qui amène à la conversion doit être avant tout être perçue par l’esprit, comprise, réfléchie. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait pour suivre un mouvement ou la masse ou quelqu’un qui nous dit de le faire. On se repend parce que l’on comprend, en esprit, que l’on est pécheur, ce qui nous amène à réfléchir sur nos actes. C’est quelque chose qui est personnel et qui se joue au niveau de nos pensées, et personne ne peut intervenir dans nos pensées. Chacun doit réfléchir sur son état et avoir la volonté de comprendre la Parole de Dieu pour comprendre ce qui nous a éloignés de Dieu. C’est cet éloignement de Dieu qui a engendré les mauvaises pensées et nourrit le mal, c’est-à-dire l’ego, qui est en nous. Le mal est l’absence de Dieu.
Pour faire ce travail de repentance, il faut le comprendre. Et pour le comprendre, il faut connaître Dieu et Dieu se fait connaître par sa Parole. Il faut vouloir comprendre la Parole de Dieu et vouloir s’approcher de Dieu par la prière afin de construire une relation avec le Père. Jésus-Christ, qui est le chemin, nous a montré comment y parvenir, et le seul moyen, c’est de mettre sa Parole, qui est Parole de Dieu, en application, et cela en toute compréhension. Alors, l’Esprit Saint nous guidera dans cette compréhension. Celui qui suit une doctrine, un « guide spirituel », un « maître spirituel » n’est pas dans la compréhension. Il suit sans comprendre, et bien sûr, cela est plus simple puisqu’il ne fait pas le travail de vouloir chercher Dieu. Or, Jean exhorte ceux qui l’écoutent de se mettre en route, de chercher Dieu en Vérité pour connaître sa Parole afin de voir en vérité son état de pécheur, travail qui permet la repentance sincère.
Et c’est là qu’il faut s’arrêter un peu pour faire la différence entre le royaume de Dieu et le royaume des cieux. On y reviendra lorsque nous étudierons la parabole du semeur. Le royaume de Dieu, c’est symboliquement le territoire des croyants, ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme leur Sauveur, ceux qui suivent une religion, une doctrine religieuse, et donc ceux qui mettent en application des lois humaines, mais non la Parole de Dieu. Ceux-là aspirent à Dieu, et donc, le choix leur appartient de vouloir connaître Dieu. Comment ? En lisant la Bible, qui est la Parole de Dieu et en faisant l’effort de vouloir la comprendre. Mais, ceux-là peuvent aussi décider de continuer à suivre la doctrine religieuse, et parfois même les hérésies, et donc à s’éloigner de Dieu parce que cela flatte leur ego et qu’ils ne veulent pas changer de façon de penser ou d’habitudes ou parce qu’ils ont des adeptes ou une certaine place au sein de la communauté religieuse… ou par flemme et manque de volonté.
Le royaume des cieux est le territoire spirituel de ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur, c’est-à-dire de ceux qui ont décidé de se soumettre à Jésus-Christ dans tous les aspects de leur vie, ceux qui sont sur le chemin de la sanctification, chemin qui se prend pour celui qui le décide après la repentance, et qui fait marcher à contre sens de la marche du monde. Et c’est essentiellement pour cette raison que nombreux sont ceux qui s’arrêtent à la repentance et ne font pas le reste du travail, car il leur faudrait renoncer au monde et à ses mensonges, et renoncer au vieil homme, à son orgueil, parfois même à sa place dans la communauté religieuse, à son autorité…
Donc ce royaume des cieux est proche, c’est-à-dire que la venue du Messie, qui est celui qui ouvre la porte de ce royaume, arrive. Avant l’arrivée de Jésus-Christ, le royaume des cieux n’était pas accessible. En effet, les croyants se soumettaient à la loi de Moïse qui fut donnée, car les hommes réclamaient une religion, car la Parole de Dieu ne leur suffisait pas, il leur fallait des rituels pour faire comme les païens. Et Dieu y avait consenti pour les éduquer et pour les préparer à recevoir le Messie prophétisé par les Écritures, Jésus-Christ, la Parole faite chaire, qui allait libérer le monde de la religion, car la religion avait ajouté ou retranché de la parole à la Parole de Dieu, et Jésus-Christ est venu pour rectifier et brûler les mensonges des doctrines humaines et rétablir la Vérité. Jésus-Christ n’est pas venu pour fonder une autre religion, Il est venu pour nous donner accès à la miséricorde de Dieu, pour faire la paix avec Dieu et entrer dans le royaume des Cieux dans une démarche de sanctification. Il est venu éclairer le chemin qui mène à Dieu, nous montrer comment y parvenir et cela devient accessible à celui qui écoute la Parole de Dieu.
Quelle est cette prophétie annoncée par Esaïe ? Nous pouvons la lire en Esaïe 40:3 : « Une voix crie : Par le désert frayez le chemin de l’Éternel ; aplanissez dans la steppe une route pour notre Dieu ! »
Et là, on s’aperçoit que quelque chose ne va pas dans la traduction française de ce verset 3. En effet, au verset 3 on comprend qu’une voix crie dans le désert et que cette voix demande à préparer le chemin du Seigneur et d’aplanir ses sentiers. Cette voix, on a compris que c’est celle de Jean. Or, dans la prophétie d’Esaïe, on comprend que cette voix crie, non pas dans le désert, mais elle crie pour nous dire que c’est dans le désert que se prépare le chemin de l’Éternel. La traduction induit en erreur, et cette petite différence, qui peut paraître anodine, engendre une erreur d’interprétation, erreur qui a conduit certains à penser que Jean prêchait dans le désert. Or, non ! Jean dit que le chemin de Dieu doit se préparer dans le désert.
Ce verset 3 doit se lire de cette manière : « c’est ici la voix de celui qui crie : dans le désert, préparez le chemin du Seigneur, aplanissez ses sentiers. »
Comprenez bien que c’est dans les moments de solitude, les moments où l’on se retrouve avec soi-même que se préparent le Plan de Dieu, ces moments où l’on réfléchit à nos erreurs, où l’on fait le point sur notre vie, où l’on pense à nos épreuves, à nos souffrances, au mal que l’on a fait, au mal que l’on a reçu… c’est dans ces moments de réflexion solitaire où l’on est le plus à même de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu, loin des bruits du monde. C’est dans ces moments de réflexion solitaire, loin des bruits du monde, qu’on laisse de côté tout ce qui est exacerbé par les passions, tout ce qui est émotion, tout ce qui vient du mental pour exacerber les sens pour se mettre à l’écoute du Saint Esprit et préparer le Plan de Dieu. Dieu donne à chacun de nous ces moments d’écoute, à nous de vouloir les saisir. Dieu donne à chacun de nous des moments où l’on peut faire des choix en pleine conscience. À nous de nous en saisir. Et c’est dans ces moments de réflexion intérieure, à l’écoute de la Parole de Dieu, à l’écoute de l’Esprit Saint, que l’on prépare le chemin qui mène à Dieu, et que Dieu nous prépare à gravir la montagne pour le rencontrer.
Terminons par donner une translittération du texte grec, c’est-à-dire une traduction qui va tenir compte du sens du texte, non littérale, et qui va faire appel à des tournures de phrase pour expliquer et faire comprendre le plus possible le sens originel du texte en grec ancien.
¹Durant les jours de la quinzième année du règne de Tibère César, alors que Ponce Pilate était gouverneur de la Judée et où deux souverains sacrificateurs, Anne et Caïphe, étaient au Temple, Jean, poussé par l’Esprit de Dieu, se leva pour annoncer l’arrivée du Messie qui ouvre les portes au Royaume des Cieux. ²Jean, investit de l’autorité divine, prêcha publiquement en disant : « c’est dans le désert, dans le recueillement, dans la pensée solitaire, que se prépare le chemin qui mène à Dieu », et c’est dans cette réflexion solitaire que l’on prend la décision de préparer le Plan de Dieu, et donc d’accepter le Messie qui va paraître, Messie qui va ouvrir les portes du Royaume des Cieux par la miséricorde. Cette conversion ne peut se faire que dans un acte volontaire, en toute conscience de ce que l’on fait, et s’acte d’abord dans la pensée, et qui acté dans la pensée permet de voir en vérité son état de pécheur.
³Tout cela a été prophétie par Esaïe, afin que tous ceux qui connaissent la Parole de Dieu puissent reconnaître le Messie, prophétie que l’on peut lire en Esaïe 40:3 : « Une voix crie : Par le désert frayez le chemin de l’Éternel ; aplanissez dans la steppe une route pour notre Dieu ! » Cette voix qui crie c’est celle de Jean. Elle crie pour exhorter les croyants à préparer le chemin de Dieu dans la solitude, dans la réflexion solitaire.
Soyez bénis
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