Les nations

Que dit la Bible sur les nations ? En tant que chrétiens, nous savons que Dieu est souverain sur toutes les nations de la terre. Mais qu’enseigne exactement la Bible sur les nations ? Dans cet article, nous allons examiner les passages qui donnent des clefs de compréhension sur l’établissement des nations par Dieu après le Déluge.

Les trois nations

En Genèse 9:18-19, nous lisons : « Et les fils de Noé qui sortirent de l’arche étaient Sem, Cham et Japheth ; et Cham était père de Canaan. Ces trois sont les fils de Noé, et c’est d’eux que descendent les habitants de toute la terre. »

C’est l’établissement des trois premières nations issues des trois fils de Noé. Ce texte nous montre la situation après le Déluge, Noé et ses fils sortent de l’arche, et une nouvelle alliance est fixée entre Noé et ses fils et Dieu, comme on peut le lire en Genèse 9:8-9 : « Et Dieu dit à Noé et à ses fils avec lui : Et moi, je vais établir mon alliance avec vous et avec votre postérité après vous, »

Comprenez que Dieu a établi une alliance avec les fils de Noé, donc avec les trois premières nations, et avec toutes les nations qui seront issues de ces trois premières nations.

Donc, après le Déluge, Noé, descendant d’Hénoch, descendant d’Adam, a eu trois fils. Dieu a établi chacun des trois fils de Noé, Sem, Cham et Japheth, en nation. Pour l’information, dans le mot nation, on entend nativité. Donc, la nation, c’est une histoire de nativité. Les fils de Sem, Cham et Japheth forment ainsi une nation. Nous avons donc le peuple de Sem, le peuple de Cham et le peuple de Japhet.

 

⇒ Le peuple de Sem

En hébreu, Sem signifie celui qui rend distinguable, connaissable. Sem est l’ancêtre des peuples arabo-asiatiques, et parmi ces peuples, on trouve Israël, première nation monothéiste, d’où sera issue la première religion monothéiste. C’est d’Israël qu’apparaîtra l’idée d’un Dieu unique. Donc, être antisémite signifie être anti toutes les nations qui sont établies sur le territoire arabo-asiatique, et pas seulement être antijuif, puisque toutes les nations de ce grand territoire sont issues de peuples sémites. On voit bien que ce mot « antisémite » est très mal compris et utilisé, et qu’il ne désigne pas seulement Israël.

 

⇒ Le peuple de Cham

Cham, en hébreu, signifie chaud, bouillant. Symboliquement, il désigne tout ce qui est obtus, tout ce qui compresse, tout ce qui est bruni ou noirci par la chaleur. C’est une image, et cette image se rapporte à l’Afrique. Les peuples issus de Cham sont à l’origine des nations qui se sont établies en Afrique. On y retrouve les Égyptiens, les Éthiopiens… Cham est l’ancêtre des grandes civilisations techniques et mécaniques, des grandes civilisations avancées dans les sciences.

 

⇒ Le peuple de Japhet

En hébreu, Japhet signifie celui qui est ouvert, qui s’étend, celui qui se développe en beauté, en charmes, celui qui a de l’attrait. Ce nom est composé de plusieurs lettres hébraïques et l’une des lettres symbolise la Croix, symbole de la protection et de l’Amour vainqueur. Le peuple de Japhet est l’ancêtre des nations européennes, ancêtre des civilisations porteuses du christianisme et de la philosophie, ancêtre des civilisations antistatiques et pédagogiques, comme la Grèce ou l’Italie par exemple.

 

Plus tard, par migrations, ces trois peuples se sont rencontrés et ont formé les peuples amérindiens. Tout cela a été voulu et établi par Dieu.

Avec l’épisode de la tour de Babel, en Genèse 11, nous comprenons que Dieu a dispersé l’humanité par l’établissement de groupes ethniques parlant la même langue. L’Ancien Testament nous montre l’histoire de grandes nations, telles qu’Israël, Babylone, la Perse, l’Assyrie, l’Égypte… Dans le Nouveau Testament, il est question de la Grèce et de l’Empire romain. Et aujourd’hui, nous vivons dans un monde où un peu moins de 200 nations se côtoient, font du commerce, communiquent, s’affrontent… Un grand système géopolitique s’est mis en place, et, il faut le dire, la plupart d’entre nous n’y comprend pas grand-chose. Nous savons qu’il y a des enjeux économiques entre les pays, des traités commerciaux sont signés, des conflits éclatent partout dans le monde… Mais rien n’est clair. En tant que chrétiens, avons-nous besoin de comprendre les stratégies humaines, très opaques, mis en place par un système mondialiste ? Non. En tant que chrétiens, qui sait que l’homme ne peut rien contre Dieu et que Dieu est souverain des nations malgré ce que les dirigeants veulent nous faire croire, nous devons comprendre ce que la Bible, la Parole de Dieu, enseigne sur les nations. Et d’une manière générale, nous devons retenir ces quelques points :

→ Dieu est Souverain de toutes les nations. Il les établit et détermine leurs époques et leurs limites. C’est Lui qui élève ou détruit une nation.

→ Dieu juge les nations et chaque nation sera jugée selon la Loi de Dieu, avec justesse et droiture.

→ Chaque nation établie sert à accomplir le Plan de Dieu. Dieu gère tout, et cela, l’homme a tendance à l’oublier ou à ne pas vouloir l’entendre, car il veut se prendre pour Dieu. Mais de même que Dieu a détruit la tour de Babel et Babylone, il détruira le gouvernement mondial que certains satanistes veulent mettre en place.

→ On a fait croire à l’homme qu’il doit « adorer » sa nation, combattre pour sa nation, et qu’un homme est chef de l’armée de sa nation. Or, tous les êtres humains n’ont qu’un seul Souverain, Jésus-Christ, Seigneur de la Vie. À aucun moment, on ne doit donner notre vie pour une nation. Et c’est ce grand mensonge qui permet à ceux qui le diffusent d’entrer en guerre et de faire au croire au peuple, qui devient de la chair à canon, de combattre pour sa nation ou sa patrie. Toute la Terre appartient à Dieu, nous sommes tous descendants d’Adam, de Noé, des fils de Noé. Pourquoi se faire la guerre ? Au nom de quoi ? D’un fanatisme religieux ? D’un délire d’une « élite » sataniste ? S’il n’y a plus de soldats, il n’y a plus de guerre ! Sachez le.

→ Toutes les nations sont égales devant Dieu, puisque toutes sont issues de Noé, donc d’Adam. Et toutes reçoivent la promesse du Salut, toutes se voient proposer l’Alliance. Il n’y a pas un peuple préféré ou plus aimé de Dieu. Il y a simplement des nations plus plongées dans les ténèbres que d’autres, à cause des gouvernements ou de peuples qui préfèrent suivre des traditions et refusent d’entendre l’appel de Dieu. Une nation plongée dans les ténèbres est le résultat d’un peuple qui s’endort.

→ En Jésus-Christ, toutes les divisions culturelles, nationales, religieuses ou traditionnelles sont transcendées, chacun trouvant la paix, chacun aimant l’autre dans sa différence, chacun trouvant sa place selon le désir de son cœur, selon son patrimoine génétique. Chacun aussi respectant l’étranger, sans aucun désir de dominer l’autre ou d’imposer à l’autre sa religion ou sa culture. Et ainsi, chaque nation vivant en paix, dans un échange harmonieux avec les autres nations. Aujourd’hui, ce n’est absolument pas le cas.

 

Dieu a établi des nations

Cette vérité est la plus importante à retenir. Non seulement Dieu a établi les nations, mais il a aussi établi les frontières et les a fait bouger, toujours dans l’optique de servir son Plan, comme cela est confirmé par Paul, en Actes 17:26 : « D’un seul homme, il a fait toutes les nations, afin qu’elles habitent toute la terre ; et il délimita les époques de l’histoire et les limites de leurs terres. »

Eh oui ! Je ne cesse de le répéter. Dieu gère tout. L’homme tente, par tous les moyens, d’enlever la souveraineté à Dieu et de devenir lui-même son propre dieu, mais c’est en vain. Dieu est à la manœuvre. Et Dieu donne à chacun de nous des opportunités, des moments où l’homme retrouve sa liberté pour faire un choix. Ce sont ces moments que Dieu jugera pour chacun d’entre nous à la Fin de Temps. Qu’avons-nous fait de ces moments de liberté ? Quels choix avons-nous faits en toute liberté ?

Et si l’on revient aux nations, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire et à ce qui est enseigné dans les manuels scolaires, les nations ne sont pas des constructions sociales humaines aléatoires, mais toutes font partie du Plan de Dieu, et leur existence est fixée par Dieu, ainsi que leurs limites spatio-temporelles. Dieu détermine quand le temps d’une nation est venu, et quand il est révolu.  

Nous voyons aussi, bibliquement, que de nombreux prophètes prononcent des jugements contre des nations entières. Dans le Livre d’Ésaïe, par exemple, nous avons les prophéties contre Juda, Éphraïm, Israël, la Samarie, l’Assyrie, Babylone…

Dieu tient les nations responsables de péchés comme la violence, l’injustice, l’oppression, l’idolâtrie… Et Il peut utiliser d’autres nations pour détruire ou ravager ou faire tomber l’insulte de ces nations pécheresses. Et c’est là que nous comprenons que toutes les nations, même les pécheresses, concourent au Plan de Dieu. Certaines servent d’exemple, d’autres sont utilisées par Dieu pour mettre en place un élément du Plan… Par exemple, Dieu a utilisé les armées d’Assyrie et de Babylone comme instruments pour que les royaumes d’Israël et de Juda cessent l’abomination (l’idolâtrie). Dieu a aussi utilisé l’Empire romain pour propager l’Évangile.

En Philippiens 3:20, nous lisons : « Pour nous, notre cité est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ »

Comme Paul nous le rappelle si justement, notre véritable cité est dans les cieux. Là se trouve notre véritable nation, la nation de Dieu, le Royaume des Cieux. Ceux qui ont la foi sont citoyens du Royaume des Cieux. Nous visons dans une nation terrestre, nous avons une nationalité acquise par naissance pour beaucoup, ou par un autre moyen pour d’autres, car le monde demande que nous ayons une nationalité terrestre. Mais notre Souverain est Jésus-Christ, puisque nous appartenons au Royaume des Cieux. Nous n’appartenons pas à une religion, ni à un État, mais à un Royaume céleste, celui de Jésus-Christ, qui transcende la religion et la nation. Et c’est là que nous devons faire la différence entre aimer sa nation, la respecter et idolâtrer sa nation. Aimer ses racines, oui, idolâtrer ses racines non. Notre loyauté doit toujours être tournée vers Jésus-Christ. Si l’on prend pour exemple la France, aimer la France, sa culture, ses racines est bien, pour un peu que l’on fasse la différence entre la nation France et la République, qui est un parasite installé de force en France. On peut aimer la France, mais rejeter la République française. On peut aimer la culture française, sans pour autant adhérer à la République française. Et même si l’on aime la culture française, si l’on se sent français dans l’âme (c’est-à-dire de sang), on n’oublie pas que notre Roi est Jésus-Christ.

En Galates 3:28, nous lisons : « Il n’y a ni Juif ni Gentil, ni esclave ni libre, il n’y a pas non plus d’homme et de femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ »

Paul nous rappelle que devant Dieu, chaque nation est égale. Il y a la Création, et nous faisons tous partie de la Création. Ainsi, croire qu’une nation est inférieure à la nôtre est faux. Il n’y a pas de supériorité ethnique, et d’ailleurs, combien de guerre, de conflits et de massacres ont apporté cette idée de supériorité ethnique ? Rappelons-nous du génocide du Rwanda, ainsi que l’idéologie nazie toujours très présente de nos jours et qui engendre des atrocités à cause d’un délire de supériorité. Tous les êtres humains, c’est-à-dire tous ceux qui ont reçu l’esprit, tous ceux qui descendent d’Adam et de Noé, sont égaux devant Dieu.

Rappelons-nous aussi de l’histoire des États-Unis. Les États-Unis se sont établis par le sang, en tuant les Indiens. On a traité les peuples indiens de barbares, mais qui étaient les plus barbares, ces peuples proches de la nature, ou ces colons étrangers qui ont volé le territoire ? D’ailleurs, éthymologiquement, le mot « barbare » vient du grec « barbaros » qui signifie « celui qui n’est pas grec ». Ce mot a subi des transformations de sens, et aujourd’hui, le barbare a pris une connotation plus bestiale, ce qui est faux. Le barbare est simplement celui qui ne fait pas partie de notre nation. 

 

Nous sommes citoyens du Royaume des Cieux. Il est bon de rappeler cette Vérité. En tant qu’homme, nous vivons dans une nation, nous avons une nationalité. Mais n’oublions pas que nous sommes tous frères et sœurs en Christ. Nous appartenons à une réalité spirituelle qui transcende toutes les différences, qui rassemble et amène la paix. Souvenez-vous ! Imposer une culture par la force, imposer une religion par la force est contraire à la Parole de Dieu. Chacun doit pouvoir vivre en paix selon sa culture, sur son territoire, et non dans un mondialisme effréné qui dissout tout. Et retenez que quoi qu’il arrive, Dieu gère tout, Dieu reste le Souverain des nations. Que le Seigneur vous bénisse.

 

Marie d’Ange

 

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