Les pharisiens dans la Bible

Dans le Nouveau Testament, Jésus s’adresse souvent aux pharisiens pour les rabrouer. Jésus les appelait « race de vipères ». Qui sont ces pharisiens ? Que veulent-ils ? Pourquoi dit-on qu’ils sont les premiers antichrists ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses dans la Parole de Dieu.

 

 

Les caractéristiques du pharisien

Alors Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples en disant :

« Sur la chaire de Moïse se sont assis les scribes et les pharisiens : faites donc et observez tout ce qu’ils pourront vous dire, mais ne vous réglez pas sur leurs actes : car ils disent et ne font pas.

Ils lient de pesants fardeaux et les imposent aux épaules des gens, mais eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt.

En tout ils agissent pour se faire remarquer des hommes. C’est ainsi qu’ils font bien larges leurs phylactères et bien longues leurs franges.

Ils aiment à occuper le premier divan dans les festins et les premiers sièges dans les synagogues, à recevoir les salutations sur les places publiques et à s’entendre appeler Rabbi par les gens.

“Pour vous, ne vous faites pas appeler Rabbi : car vous n’avez qu’un Maître, et tous vous êtes des frères.

Matthieu 28:1-8 Bible de Jérusalem

 

Les pharisiens constituent un groupe religieux et politique d’Hébreux fervents apparu avec les sadducéens et les esséniens en Palestine lors de la période hasmonéene vers le milieu du IIe siècle av. J.-C., en réponse à l’hellénisation voulue par les autorités d’alors.

Jésus s’adressait souvent aux pharisiens et souvent pour leur faire des reproches. En Matthieu 28:1-8,  Jésus nous met en garde contre les pharisiens. Jésus prononce un discours qui s’adresse aux foules et à ses disciples. Il prend directement à partie les pharisiens et dénonce leurs vices et leur hypocrisie.

Les pharisiens ne reconnaissent pas le Messie. Ils ne reconnaissent pas le Christ. Ils sont profondément antichristiques. En ce sens, ils feront tout pour détruire les œuvres du Christ. C’est là la première caractéristique du pharisien.

Le pharisien est hypocrite. Il aime se placer au-devant de la scène. Il aime donner des conseils ou des ordonnances que lui-même ne tient pas. Il aime le pouvoir.

L’expression ‘la chaire de Moïse’ désigne l’activité et l’autorité que Moïse avait exercées sur le peuple d’Israël. Les pharisiens se sont proclamés successeurs de Moïse. Les scribes sont des légistes ou des docteurs de la loi. Leur travail est d’étudier la Loi de Moïse. Les scribes veillaient à l’application de cette loi qui régissait la vie quotidienne du peuple. Ils étaient jurisconsultes et théologiens. Jésus fait la différence entre les pharisiens et les scribes, mais les cite souvent ensemble, car la plupart des scribes étaient pharisiens et donc détournaient la Loi de Moïse pour leur seul profit.

L’expression ‘lier des fardeaux’ signifie que les pharisiens avaient rassemblé les nombreux commandements de la Loi en y ajoutant d’innombrables prescriptions cérémonielles (c’est le Talmud) et qu’ils exigeaient leur observation. Ces ‘fardeaux’, c’est-à-dire ces restrictions et lois religieuses, étaient très difficiles à porter, restrictions que les pharisiens, eux, ne s’imposaient pas ! Ils guettaient si le peuple les suivait, donnaient des sanctions le cas échéant, mais ne se les imposaient pas à eux ! Quelle hypocrisie !

Puis, Jésus cite des exemples de leurs désirs vaniteux et hypocrites. Les pharisiens brandissent leurs phylactères (bandes de parchemin sur lesquelles sont écrites des paroles de l’Écriture encore en usage chez les Juifs) au milieu des hommes afin de se faire voir. Les franges désignent une espèce de houppe que les Juifs portaient au bord de leurs manteaux. Ces derniers attachaient à ces franges une dimension religieuse.

Les pharisiens aiment se faire remarquer et être au centre de l’intérêt. Dans les festins, les synagogues, les places publiques… les pharisiens se placent partout où ils peuvent attirer les regards. Ils se font appeler ‘Rabbi’, mot qui signifie maître ou docteur. Les pharisiens cherchent la vénération et l’adoration du peuple.

 

Qui étaient les pharisiens

Le nom « pharisien » tire ses origines du grec « pharisaioi » provenant lui-même de la racine du verbe hébreu « parash » qui signifie « distinguer », « séparer », mais aussi « éclaircir », « expliquer ». Donc, l’origine de ce nom donne lieu à deux interprétations. Les pharisiens attachaient une grande importance à la Loi, dont leur nom pourrait marquer le fait que ce groupe soi « séparé », pour des raisons de pureté rituelle, du reste du peuple. Mais, il peut aussi être compris comme « ceux qui séparent la Loi », donc ceux qui la décortiquent pour chercher à mieux l’interpréter. Et vu comme Jésus les traite, on peut penser que les pharisiens cherchaient surtout à ce que la Loi leur soit favorable.

Au temps de Jésus, les pharisiens cherchaient à suivre la Loi de Moïse de façon très scrupuleuse. Du moins, c’est ce qu’ils disaient. Mais souvent, ils n’appliquaient pas la Loi de Moïse, mais exigeaient que le peuple l’applique. C’est en ce sens que Jésus les traitait d’hypocrites. Les pharisiens pensaient que la personne croyante devait observer la Loi écrite (la Torah) et les traditions (le Talmud) auxquelles ils accordaient une grande importance. En tout, ils avaient compilé 613 préceptes à respecter et 365 interdictions, préceptes et interdictions qu’ils ne respectaient pas. Ce sont les traditions « inventées » par les pharisiens, des paroles ajoutées à la Parole, que l’on appelle le Talmud.

Ajouter de la parole à la Parole. Ce fut l’erreur d’Ève, erreur qui permis au Serpent de la tenter et de la faire chuter. En effet, en Genèse 3:1-3, nous lisons : « Or le serpent était le plus fin des animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits. Et il dit à la femme : Est-ce que Dieu aurait dit : Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin ? Et la femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin ; mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, de peur que vous ne mouriez. » L’ordre divin était de ne pas manger du fruit de l’arbre de connaissance du bien et du mal. Ève a ajouté qu’il ne fallait toucher à l’arbre au risque de mourir. Elle a ajouté de la parole à la Parole (Cf article « La tentation et la chute« )

Ajouter de la parole à la Parole, c’est ce qu’ont fait les pharisiens, et cela continue encore aujourd’hui, puisque toutes les doctrines et dogmes religieux ajoutent des paroles à la Parole, et bâtissent sur des commentaires et des traditions humains, au lieu de s’en tenir uniquement à la Parole de Dieu. Et donc, tout est vain, vanité et futilité. Et les pharisiens ont tellement ajouté de paroles à la Parole qu’ils ont élaboré la Kabbale qui est un véritable traité ésotérique sur l’origine, la nature et les destinées du monde, qui suit, mais aussi prolonge et interprète à sa façon la Bible. C’est de la magie noire, la plus puissante existante dans notre monde. Une magie réservée à quelques initiés, très secrète, transmise de maîtres à initiés. C’est cette Kabbale qui domine aujourd’hui le monde par le biais des sociétés secrètes. 

Les pharisiens connaissaient les lois mieux que le peuple. Ils jouissaient donc d’une grande influence sur la population. De ce fait, ils abusaient de leur pouvoir et méprisaient ceux qui ne connaissaient pas les préceptes aussi bien qu’eux.

Jésus leur a reproché de « verrouiller » le Royaume des cieux, c’est-à-dire de le rendre inaccessible, alors que Jésus était venu dire que ce Royaume, au contraire, était accessible à tous.

Les pharisiens se montraient très scrupuleux, mais tout ceci n’était qu’une façade. Ils enfreignaient souvent les préceptes à leur avantage. C’est pour cela que Jésus les avait traités « d’hypocrites » ou de « sépulcres blanchis à la chaux qui à l’extérieur ont une belle apparence, mais dont l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures » (Matthieu 23:27).

Jésus leur reprochait leur excès de zèle et leurs abus de pouvoir qui empêchaient la miséricorde et qui faisaient d’eux-mêmes des pécheurs.

Dans ses lettres aux Romains et aux Galates, Paul fait la distinction entre la Loi et la Foi. Après la Nouvelle Alliance, l’homme est justifiée par la foi et non par la loi. La loi, elle, a donné une ligne de conduite, et par ses interdictions, fut des occasions de péchés. La foi accomplit le plan d’Amour de Dieu, et donc, automatiquement, celui qui a la foi, applique la loi : il fait preuve de charité, ne vole pas son prochain, aime son Dieu, ne convoite pas… Jésus, à plusieurs reprises et tout au long de son ministère, va revenir sur la loi et prouver qu’elle ne suffit pas, elle ne suffit plus. La loi entraîne à la religiosité, entraîne au péché. La foi est simple, et elle entraîne aux bonnes oeuvres. 

 

Jésus nous avait mis en garde contre ces pharisiens hypocrites et malins comme le diable, race de vipère. Ils sont en réalité très facile à reconnaître. L’esprit pharisianique, qui est l’esprit de Caïn, est très facile à reconnaître. C’est l’orgueil et le paraître. Ces canaïtes d’aujourd’hui sont profondément antichristiques, ils sont hypocrites et aiment à se faire voir. Leurs paroles ne sont que mensonges. Ils ont érigé et imposé des lois qu’ils de respectent pas. Ils nous disent quoi penser, comment penser, ils culpabilisent le peuple et font la morale, mais eux, ils sont totalement immoraux et leur comportement est amoral. Appelez-les kabbalites, élites sataniques… peu importe, car ils sont avant tout antichrists, ils ont refusé la lumière et marchent dans les ténèbres.  J’en parle longuement dans le Module 1 de la formation de démonologie.

 

 

Pour aller plus loin 

 

 

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