Psaume 2 – Partie III
Etude des versets 4 et 5
Nous avons vu, lors de l’étude précédente, que les dirigeants des nations se sont liés avec ceux dont la parole compte pour le monde, ceux qui sont appelés les intellectuels, les experts, les chefs religieux, les philosophes, les stars, les guides spirituels… pour s’opposer à Dieu et provoquer Dieu, et plus particulièrement le Messie, le Christ, en duel pour s’émanciper de la Parole de Vérité et devenir leur propre dieu par la connaissance de l’homme. Et tous ces chefs ont exercé sur le peuple le pouvoir, c’est-à-dire qu’ils ont influencé les peuples pour les entraîner dans leur révolte contre Dieu. À cause des mensonges que les chefs servent continuellement aux peuples, ces derniers pensent que Dieu est un tortionnaire, un dictateur, et qu’il faut s’en libérer, se libérer des lois naturelles, physiques et spirituelles que Dieu a mises en place, donc, se débrouiller sans Dieu.
Dans cette étude, nous allons regarder la réponse de Dieu à tous ces vaniteux qui pensent pouvoir détruire les lois mises en place par Dieu dès les fondations de la Terre, et s’opposer au plan de Dieu pour l’humanité.
⁴Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux.
⁵Puis il leur parle dans sa colère, Il les épouvante dans sa fureur :
Psaume 2 :4-5, traduction Louis Segond
Peut-on imaginer que Dieu se moque des hommes ? Peut-on lui prêter ce trait humain, qui est celui de se moquer ? C’est assez étrange. Pourquoi Dieu se moquerait-Il de ceux qui le provoquent ? Concevoir que Dieu puisse se moquer des gens, même des pécheurs, c’est méconnaître Dieu. En Dieu il n’y a aucun mal, et la moquerie est un trait du malin, et non de Dieu. De quoi s’agit-il alors ?
De même, on verra ce que signifie la colère de Dieu. Au verset 5, il nous est dit, dans la traduction française, que Dieu épouvante dans sa fureur. C’est fort quand même. Existe-t-il une fureur de Dieu ? Et vous allez comprendre que c’est à cause de ces traductions que les croyants ou même les athées pensent que Dieu punit, que Dieu est colère et qu’Il punit. Ces traductions sont dangereuses, car elles ne restituent pas le véritable sens du texte et donnent à Dieu des attributs qui ne Le concernent pas. Regardons tout cela en détail.
Celui qui habite dans les cieux, on a bien compris qu’il s’agit de Dieu, car la demeure de Dieu est dans les cieux. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle du Royaume des Cieux.
Est-ce que Dieu rit en voyant que « les influenceurs » du monde se sont positionnés en tant qu’adversaires et qu’ils ont entraîné le peuple dans sa révolte.
Le verbe rire en hébreu, c’est יָשַׁב – yashab, verbe qui en hébreu ne signifie absolument pas rire, mais demeurer, rester, s’asseoir, habiter.
Donc ce verbe qui, dans nos traductions françaises, a été traduit par rire signifie en réalité quelque chose qui demeure, qui reste. Dieu reste sur son Trône, et cela malgré tous ces opposants qui veulent le faire changer et changer son Plan, ainsi que toutes les lois mises en place dès la Création du monde. Ce verbe, dans sa construction sémantique, désigne quelque chose de solide, qui demeure ferme, qui est ancré, de résistant. Il montre que Dieu est immuable. Il reste ferme devant ses adversaires qui s’opposent à Lui et veulent Le faire changer. Dieu ne bouge pas, Il est, Il était, Il sera.
Le verbe se moquer en hébreu, c’est le verbe לָעַג – la’ag, qui signifie se moquer de, tourner en dérision, ridiculiser. Ce verbe לָעַג – la’ag est composé de trois lettres hébraïques qui forment une racine primaire dont le sens est raillerie, moquerie, risée, blasphème. Si l’on regarde les trois lettres qui forment cette racine primaire, on obtient ceci :
On comprend alors que Dieu enseigne, instruit, il « pique » pour faire avancer, et cela dans un seul but, que tous reconnaissent le Berger, le Messie. Dieu est immuable, et Il instruit dans la Vérité, pour chacun de nous, avec patience, avec ténacité, avec bienveillance, avec amour. Donc, Dieu ne rit pas, Il instruit, Il guide, Il corrige, toujours avec bienveillance. Il répare et sépare, Il indique le chemin à suivre, et Il regarde chacun d’entre nous afin de nous conduire à la Vérité.
Et pour cela, il brise parfois les plans nations, Il déjoue les desseins du peuple, comme on peut le lire au psaume 33:10 : « L’Éternel renverse les desseins des nations, Il anéantit les projets des peuples ; »
Et c’est cela qui est ressenti comme la colère de Dieu, le fait qu’à un moment donné, les gens vont se retrouver devant un mur, vont même foncer dans le mur, et se faire très mal, ou vont s’apercevoir qu’ils se trompent. Et beaucoup vont refuser de se remettre en question. Mais inlassablement, avec patience et amour, Dieu corrige, nous montre le chemin, nous montre nos fautes, nous met devant l’évidence de nos fautes.
Prenons un exemple très concret pour illustrer ces propos : les pharisiens n’ont pas voulu reconnaître Jésus en tant que Messie. Dans leur orgueil, ils ont réclamé la crucifixion de Jésus-Christ. Et sans le savoir, ils ont servi Dieu, puisqu’ils ont accompli ce que Dieu avait énoncé dans sa Parole, notamment au psaume 22. Les pharisiens connaissaient la Parole de Dieu, et lorsqu’ils se sont rendu compte que Jésus-Christ avait accompli la Parole de Dieu, que tout était sous leurs yeux, ils se sont entêtés dans leur orgueil, et ont ressenti une grande colère, une colère destructrice, ce qu’ils appellent la colère de Dieu. En réalité, Dieu s’est « servi » d’eux pour accomplir son Plan, et cela, ils l’ont compris et ont pris cela comme une raillerie, une provocation de la part de Dieu.
Dieu a parlé et sa Parole est immuable. Dieu est immuable, Il ne change pas, et Il tient une ligne droite. Il avance et accomplit son Plan. Et les gens pensent pouvoir changer ce plan, mais en réalité, ceux qui s’opposent à Dieu servent Dieu, car ils permettent de mettre en place le plan de Dieu. Tout est sous contrôle. Les gens pensent qu’ils peuvent s’opposer à Dieu, changer le cours des choses, mais Dieu déroule son plan, et lorsqu’on lit le Livre de l’Apocalypse, effectivement, tout se met en place comme Dieu l’avait annoncé, et tout se déroule parfaitement comme Dieu l’avait annoncé. Et quand on s’aperçoit de cela, comme les pharisiens qui se sont aperçu qu’ils ont accompli le plan de Dieu, celui qui s’oppose à Dieu va prendre cela pour une provocation, comme une moquerie.
Le verbe parler, c’est דָּבַר – dabar qui signifie parler, déclarer, converser, commander, promettre, avertir, menacer, chanter. Donc, Dieu va parler et avertir toutes ces personnes qui s’opposent à Lui.
Dans sa colère, c’est אַף – ’aph en hébreu, mot qui signifie narines, nez, face, visage, et en second sens, colère.
Donc, Dieu va parler face à face avec ces gens qui s’opposent à Lui, Il va les mettre en face de la vérité, et cela sera ressenti comme de la colère, car ils vont s’apercevoir de leur impuissance devant Dieu. Il n’est pas facile de reconnaître que l’on s’est trompé, et quand cela arrive, quand on est face à la vérité, beaucoup préfèrent se mettre en colère plutôt que de reconnaître qu’ils se sont trompés.
Littéralement, Dieu va réagir et agir face à quelqu’un qui Le provoque, qui s’oppose à Lui, qui se positionne comme un rival à cause de son arrogance. Mais Dieu, face à ces personnes arrogantes et orgueilleuses, qui pensent pouvoir combattre Dieu, ne se met pas en colère. Il va leur parler, c’est-à-dire qu’Il va avoir une réaction pausée, réfléchie, ferme, calme, pour amener ces orgueilleux face à la Vérité. Et c’est ce face-à-face avec Dieu qui est ressenti comme de la colère, car là, c’est l’ego des personnes qui réagit, et la réaction est ici émotionnelle chez ces personnes qui sont mises face à la vérité.
Dans sa fureur, c’est חָרוֹן – charown, nom hébreu dont le sens est colère, chaleur, être enflammé de colère. Ce mot est toujours utilisé, dans la Parole de Dieu, pour désigner la colère de Dieu. En Exode 15:7 nous lisons : « Et dans la grandeur de ta majesté, tu as détruit ceux qui s’élevaient contre toi ; tu as lâché ta colère, elle les a dévorés comme du chaume. »
Cette colère de Dieu dévore, parce que la Vérité brûle, la Vérité, lorsqu’elle fait face à quelqu’un qui est plongé dans le mensonge, fait mal. Il ressent alors des émotions fortes, de la peur, de la colère, on s’enflamme. Et c’est pour cela que la Vérité terrifie ceux qui sont plongés dans le mensonge.
Le verbe terrifier, c’est בָּהַל – bahal dont le sens est déranger, alarmer, terrifier, se presser, être inquiet, avoir peur, être nerveux.
Le mensonge rassure, la Vérité fait peur, et c’est pour cela que ceux qui sont plongés dans le mensonge deviennent inquiets, ont peur, sont terrifiés ou sont dérangés par la Vérité, parce qu’ils sont obligés de se remettre en question, ils sont obligés d’admettre leurs torts, et beaucoup ne veulent pas, et vont se mettre en colère.
Trop souvent, on a entendu dire que Dieu est un Dieu colère, qu’Il se venge, qu’Il punit ceux qui font le mal, et souvent, ceux qui disent cela, on va dire les influenceurs du monde religieux, se servent ce verset que l’on peut lire en Nahum 1:2 : « L’Éternel est un Dieu jaloux, il se venge ; L’Éternel se venge, il est plein de fureur ; L’Éternel de ses adversaires, Il garde rancune à ses ennemis. »
Dieu est-Il jaloux ? Dieu se venge-t-Il ? Quand on lit ce texte, on pourrait penser que Dieu a des émotions humaines. Mais qu’en est-il en réalité ? Regardons cette petite infographie :
Alors, non, Dieu ne se venge pas, Dieu n’est pas jaloux, il veille sur ceux qui s’opposent à Lui, afin de les amener à la Vérité. Il agit nécessairement, et c’est l’action de Dieu qui provoque chez ceux qui s’opposent à Lui et ceux qui sont influencés par ceux qui s’opposent à Lui des réactions de peur, de colère, d’angoisse. Retenez, et cela est important, que Dieu va agir nécessairement auprès du peuple, c’est-à-dire auprès de ceux qui sont sous influence, pour le délivrer.
Dans la suite de cette étude du psaume 2, nous analyserons les versets 6 à 9 afin de comprendre quelle est cette vérité que les opposants de Dieu ne veulent pas admettre.
Soyez bénis
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