L’évangile de Matthieu
L’appel de Simon et André – Matthieu 4:18-20
Le chapitre quatre de l’Évangile de Matthieu montre un plan en trois grandes parties : la triple tentation dans le désert, le début du ministère de Jésus-Christ et l’appel des premiers disciples. Lors de nos études précédentes, nous avions expliqué la triple tentation dans le désert et le début du ministère en Galilée.
À présent, nous allons nous pencher sur l’appel des premiers disciples, et plus particulièrement, à l’appel de Simon et André, les deux frères pêcheurs de métier. Qui était Simon, qui sera renommé plus tard Pierre ? Qui était André ? Et que signifie cette Parole de Jésus-Christ : « je vous ferai pêcheurs d’hommes ».
Rappelons que Matthieu adresse son évangile à des croyants qui connaissent les coutumes juives, et que son but est de montrer que Jésus est le Christ, le Messie annoncé par les prophéties. Il est certainement l’évangéliste qui fait le mieux comprendre que le Nouveau Testament est éclairé par l’Ancien Testament, lequel ne se comprend qu’à la lumière du Nouveau Testament.
¹⁸Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs. ¹⁹Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. ²⁰Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent.
Matthieu 4:18-20, Traduction Louis Segond
Lorsqu’on lit ce texte, on comprend tout de suite que Simon et André étaient frères et pêcheurs de métier. Ils pêchaient tous deux dans la Mer de Galilée, aussi appelée la mer de Tibériade ou encore le lac de Génézareth. Et Matthieu précise que Simon est aussi appelé Pierre, et qu’André est son frère. Alors que Simon est individualisé, André se différencie uniquement comme le frère de Simon.
On a l’impression que Jésus-Christ se balade le long de la mer de Galilée, et qu’il tombe sur Simon et André par hasard, et là, il leur demande de le suivre. On a cette douloureuse impression que rien n’est préparé, que tout se fait au gré des circonstances. Alors que pas du tout : puisque toutes les circonstances sont réunies par Dieu pour que cet évènement puisse arriver, car, et on le verra, les disciples n’ont pas été choisis au hasard des rencontres, ils ont été choisis parce que les 12 apôtres ont chacun des caractéristiques humaines, des plaies, des blessures, des caractères… qui réunis, forment tout ce que l’on peut trouver dans l’humanité entière.
Dans cette étude, on va expliquer qui était Simon, surnommé Pierre, et André son frère. On va aussi expliquer le véritable sens de « pêcheur d’hommes ». Qu’est-ce qu’un pêcheur d’hommes ? Souvent, on pense qu’il s’agit d’un chef qui doit rassembler au sein d’une communauté des croyants pour les amener à Dieu. Comme si Dieu avait besoin qu’on amène des croyants à lui !
Ce même verbe est utilisé, par exemple, lorsque Jésus marche sur la mer pour rejoindre les disciples sur la barque, évènement que l’on peut lire en Matthieu 14:25. Jésus marche sur l’eau avec un but de rejoindre les disciples sur la barque et avec le but de réveiller spirituellement les disciples.
En Marc 7:5, nous lisons : « Alors les pharisiens et les scribes l’interrogent : Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, et mangent-ils le pain avec des mains souillées ? »
Ici, le verbe περιπατέω – peripateo a été traduit par suivre. Quand on suit une doctrine ou une tradition, c’est toujours parce que l’on s’est fixé comme but la tradition ou la doctrine, d’être conforme à la doctrine.
En Marc 12:38 nous lisons : « Il leur disait dans son enseignement : Gardez-vous des scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes et [qui aiment] les salutations dans les places publiques, »
Dans ce verset, le verbe περιπατέω – peripateo a été traduit par se promener. Or, les scribes ne se promènent pas, ils se pavanent. Ils veulent être vus, donc ils marchent pour qu’on les remarque. Le but est donc d’être remarqué par ceux qui les entourent.
Ainsi, on comprend que Jésus n’est pas là par hasard, il suit un but, qui est le Plan de Dieu, et que Dieu a mis en place toutes les circonstances pour construire ce plan.
D’ailleurs, le verbe περιπατέω – peripateo découle du verbe πατέω – pateo qui signifie marcher avec le sens de piétiner, d’écraser avec les pieds, d’avancer dans le but de vaincre les machinations et persécutions du monde.
Ainsi, Jésus-Christ déroule le Plan et en déroulant le plan, il détruit toutes les machinations de Satan.
Jésus ne fait pas que voir Simon et André, il les observe, il les discerne, il les connaît. Il n’y a que Jésus-Christ qui peut regarder de cette manière, au fond de notre être, et discerner parfaitement qui nous sommes. En un instant, Jésus sait qui ils sont, et ce qu’ils ont fait durant leur vie. Il connaît tous leurs traumatismes, toutes leurs joies, leurs douleurs, leurs aspirations, leurs défauts… Il voit leur esprit et leur ego. Donc, cela signifie que Jésus-Christ les choisit en toute connaissance de qui ils sont, comme il va choisir tous ses apôtres.
Simon est aussi appelé Pierre. Appelé c’est λεγομενον – legomenon, littéralement appeler par le nom, nommer. C’est ainsi que Simon sera renommé par Jésus-Christ. Simon est son nom dans le monde, mais son esprit s’appelle Pierre, et ce nom que Jésus lui donne porte toutes ses facultés, montre qui il est en réalité. Dans la Parole de Dieu, beaucoup sont renommés par Dieu pour porter leur véritable nom. Ainsi, Jacob est renommé Israël, Abram est renommé Abraham, Ésaü est renommé Edom et ainsi de suite. Ces noms définissent précisément qui ils sont, avec leurs capacités, l’essence même de qui ils sont.
Ainsi, Simon sera renommé plus tard par Jésus-Christ qui lui donnera son nom divin qui est celui de Pierre. Pour comprendre ce que signifie le nom de Pierre, il nous faut comprendre qui était Simon, et alors, on pourra voir et comprendre sa métamorphose par la foi.
Dans la Parole de Dieu, Simon porte aussi le nom de fils de Jonas, comme on peut le lire en Matthieu 16:16-18 : « Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. »
On étudiera ce passage plus tard dans nos études. Pour le moment, attardons-nous au fait que Jésus appelle d’abord Simon fils de Jonas pour le renommer Pierre. On y voit donc une progression.
Fils de Jonas, en grec, βαριωνα – barionas. Ce mot découle de l’araméen בַּר יוֹנָה – bar Yonah.
בַּר – bar signifie fils. Et יוֹנָה – Yonah signifie colombe.
Cependant, en Jean 1:42, nous lisons : « Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre. »
Et dans ce texte, fils de Jonas est écrit en deux mots : υιος ιωαννου – huios Ioanas. C’est le même nom, mais avec deux écritures différentes. Et cela doit nous alerter.
En effet, le mot βαριωνα – barionas, écrit de cette manière, en un seul mot, découle aussi de l’araméen בריונה – baryonah qui signifie proscrit, maquisard, bandit.
Ainsi, Simon le βαριωνα – barionas, le proscrit, le maquisard, le bandit, est devenu Simon υιος ιωαννου – huios Ioanas, fils de la colombe, et peut donc recevoir son nom divin, il peut être renommé.
Et en effet, Simon était officiellement pêcheur, c’était son métier officiel et il tenait même une petite entreprise. Mais, il était aussi membre des Baryonims, qui étaient des bandits nationalistes. C’étaient des combattants, des personnes qui défendaient la croyance juive avec force, et qui avaient une aversion profonde pour tout ce qui venait d’ailleurs, et notamment les Romains. Ils attendaient le Messie et ils se préparaient à combattre auprès du Messie contre l’envahisseur romain. Ils savaient manier les armes, et portaient constamment sur eux un poignard. Et c’est d’ailleurs avec ce poignard que Simon a tailladé l’oreille du serviteur du souverain sacrificateur. On parlera de cet évènement lorsqu’on étudiera précisément ce passage.
Donc, Simon, celui qui faisait la guerre, qui se battait, qui n’hésitait pas à jouer des poings et du couteau, est devenu un pacifiste, un agent de paix.
Simon, en grec Σίμων – Simon est un prénom masculin porté par de nombreux personnages bibliques, dont Simon le Zélote, Simon le Mage, le sorcier de Samarie, Simon le pharisien, Simon de Cyrène, celui qui aida Jésus-Christ a porté la croix… On sait aussi que le père de Judas s’appelait Simon. Donc, c’était un prénom très courant de l’époque de Jésus. On sait aussi que dans la culture juive, on donnait un prénom en fonction du caractère de l’enfant, et ce choix du prénom pouvait se faire bien après la naissance de l’enfant, lorsque son caractère se révélait.
Que veut dire Simon ? Σίμων – Simon est une translittération du mot hébreu שִׁמעוֹן – Shim`own qui signifie celui qui entend et qui a aussi le sens de désert, solitude effroyable. La racine primaire de ce mot est יין (yod-yod-noun final) qui signifie être en effervescence.
Ainsi, Simon était quelqu’un de solitaire, mais cette solitude le pesait. Il était aussi quelqu’un d’emporté, de violent. Pierre voulait toujours agir de lui-même, par lui-même. Il est aussi celui qui entend, donc, il avait une capacité d’écouter Dieu, et il a su écouter Dieu pour devenir Pierre. Simon était quelqu’un de réactif, qui s’emportait rapidement, qui voulait toujours agir seul, mais qui était attaché à Dieu, et donc, qui voulait agir pour Dieu, mais seul, c’est-à-dire sans Dieu. Il voulait, et c’est pour cela qu’il était un barionas, rompre avec l’autorité religieuse de son époque, afin d’imposer sa vision. Et plus tard, il a voulu imposer Jésus, même par la force, et tout gérer. Il n’avait pas compris que Dieu gère tout, et qu’il faut seulement se laisser guider par Dieu. Lorsqu’il a compris cela, il est devenu fils de Jonas, fils de la colombe. Il était enfin pacifié, et a su dompter son caractère impulsif et violent.
Reprenons Jean 1:42 : « Et il le conduisit vers Jésus. Jésus, l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas ce qui signifie Pierre. »
Céphas → Κηφᾶς – Kephas, mot qui découle de l’araméen כֵּף – keph qui signifie un roc, un rocher. Donc, Simon, devenu Céphas est à présent solide dans sa foi, solide comme un roc.
Pierre → Πέτρος – Petros, qui signifie aussi roc, pierre. Notons que ce mot n’est pas à l’origine un prénom, il l’est devenu par la suite.
Notons aussi que Paul appellera toujours Simon Céphas et non Pierre.
Ainsi, avant sa rencontre avec Jésus-Christ et sa conversion, Simon était pêcheur de métier, et il le restera. Il était plongé dans une solitude effroyable, il était un bandit nationaliste, avait un caractère violent et impétueux, il était un homme versatile, qui n’aimait pas l’autorité, et qui voulait imposer son jugement. Après sa conversion, il est devenu un pêcheur d’hommes, un pilier de la vie communautaire, donc, il n’était plus plongé dans la solitude, doux de cœur, un évangéliste, un homme résolu pour Dieu qui témoigna devant des foules entières.
En Jean 1:35-43 nous lisons : « Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau là avec deux de ses disciples, et ayant arrêté son regard sur Jésus qui passait, il dit : Voilà l’Agneau de Dieu. Et les deux disciples l’entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Or Jésus s’étant retourné, et voyant qu’ils le suivaient, leur dit : Que cherchez-vous ? Ils lui dirent : Rabbi (ce qui signifie Maître) où demeures-tu ? Il leur dit : Venez et vous verrez. Ils allèrent donc, et ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là ; il était environ la dixième heure. André, le frère de Simon Pierre, était l’un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean, et qui avaient suivi Jésus. Celui-ci trouve, le premier, Simon son propre frère, et il lui dit : Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). Et il l’amena à Jésus. Jésus l’ayant regardé, dit : Tu es Simon, fils de Jonas ; tu seras appelé Céphas (ce qui signifie Pierre). »
Ainsi, on sait que André était disciple de Jean le baptiste. L’autre disciple qui était avec lui était certainement Jean, celui qui ne se nomme jamais dans son évangile.
Donc, les deux premiers disciples qui suivirent Jésus furent André et Jean, et non Simon Pierre comme cela est souvent enseigné. Pierre n’est pas le premier disciple, mais il fut le premier à annoncer la Bonne Nouvelle aux Gentils.
Ainsi, André suivait Jean-Baptiste et attendait le Messie. Et quand Jean-Baptiste l’a désigné, André n’a pas hésité à suivre Jésus-Christ. Il a suffi d’une parole de Jean-Baptiste, voici l’Agneau de Dieu, et aussitôt André a compris qui était Jésus et l’a suivi. Et il a même fait mieux, puisqu’il est allé trouver son frère, Simon-Pierre, pour lui dire qu’il avait trouvé le Messie.
Ainsi, on voit la différence entre André et Simon-Pierre. Ce dernier est solitaire, il n’aime pas se mêler aux foules, alors qu’André, lui, n’est pas resté seul, puisqu’il est s’est mêlé aux disciples de Jean-Baptiste, a fait partie du groupe des disciples. Tous les deux attendaient le Messie. L’un attendait seul, dans son coin, l’autre s’est mêlé à un groupe. André a préféré se rapprocher de ceux qui pouvaient lui indiquer le chemin, pendant que Simon-Pierre a préféré se débrouiller seul. Mais André, profondément attaché à son frère, ne l’a pas laissé tomber, puisqu’il lui a présenté Jésus-Christ, puisqu’il a partagé avec lui sa découverte du Messie.
Et André est l’intermédiaire, celui qui sert d’intermédiaire. En effet, c’est lui qui a présenté son frère Simon-Pierre à Jésus. C’est lui encore qui a amené le garçon qui avait les cinq pains et les deux poissons lors de l’épisode de la multiplication des pains (Jean 6:8-9). C’est lui encore qui a servi d’intermédiaire lorsque les Grecs ont demandé à rencontrer Jésus (Jean 22:20-22).
Ainsi, André est celui qui met en relation avec Dieu. Et n’oublions pas que son nom signifie viril, l’homme fort. Cependant, André, et on le voit dans sa question lors de la multiplication des pains, est quelqu’un qui veut croire, mais qui doute. Il veut croire que Jésus peut nourrir une foule entière avec cinq pains, mais il doute, car d’un point de vue du monde, cela est impossible. André a besoin de réponses, il a besoin de comprendre, il a peur de l’avenir. Il se pose des questions, il réfléchit beaucoup, et toutes ses questions le plongent dans le doute. Il est quelqu’un qui veut s’engager, mais qui se pose continuellement toutes sortes de questions qui l’empêchent de s’engager pleinement.
Ainsi, Simon Pierre était l’homme violent, celui qui agit sans réfléchir, l’impétueux. Et André est celui qui n’agit pas parce qu’il doute, et qu’il remet toujours tout en question. Quelqu’un qui veut agir, qui réfléchit et qui, à cause de trop réfléchir, trouve mille et une difficultés, et donc, reste immobile. André, frère de Simon, car il était attaché à son frère, même si son frère était plongé dans la solitude.
Nous avons là deux traits de caractère différents, deux traits de caractère que portent de nombreuses personnes. Et comme Simon Pierre va être pacifié, André va trouver par la foi en Jésus-Christ, la force d’éteindre le doute, et donc la force de se mettre en route.
Verset 19
Il leur dit : Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.
Que signifie cette parole de Jésus-Christ : Je vous ferai pêcheurs d’hommes ?
Pêcheurs d’hommes → αλιεις ανθρωπων – alieis anthrôpôn
Dans le texte, cette expression est au pluriel, ce qui signifie que Jésus-Christ s’adresse à Simon et à André, tous deux pêcheurs de métier.
Le mot pêcheur, c’est ἁλιεύς – halieus en grec. Il s’agit bien du métier de pêcheur. Ce mot découle du mot ἅλς – hals qui signifie sel.
Le mot homme, c’est ἄνθρωπος – anthropos. C’est l’être humain, homme ou femme.
Donc, Simon Pierre et André ne vont pas changer de métier, mais le métier va changer d’objet. Au lieu de prendre du poisson, ils vont prendre des êtres humains.
En Luc 5:10 nous lisons : « Ne crains point : désormais tu seras pêcheur d’hommes ».
Littéralement, dans ce texte, l’expression pêcheur d’hommes signifie « des hommes tu seras prenant ». C’est comme si Jésus dit à ses disciples qu’ils vont devenir des personnes capables de repêcher ceux qui se noient, d’aider ceux qui sont en difficulté de ne pas se noyer.
Il faut comprendre que lorsqu’on laisse Jésus diriger notre vie, lors de la conversion et d’un point de vue purement du monde, rien ne change. On a toujours la même maison, on a toujours le même travail, on a toujours les mêmes collègues, on a toujours la même situation. Mais d’un point de vue spirituel, on a trouvé un nouvel objectif, et ce sont toutes nos pensées qui sont modifiées, modelées par l’Esprit de Dieu, car on fait confiance en Dieu et l’on sait que toutes les solutions se trouvent en Dieu. On sait que l’on n’est plus seul. Donc, peu importe les épreuves que l’on va traverser, peu importe ce que l’on va entendre dans les médias qui pourrait nous angoisser, on sait que Dieu nous protège. Donc, on avance confiant, comme le pêcheur sur sa barque, qui se laisse porter au fil de l’eau. Et ce que Jésus-Christ nous demande, c’est que lorsqu’on voit quelqu’un qui se noie spirituellement, qui est plongé dans l’angoisse, dans la peur, c’est qu’on le repêche, c’est-à-dire qu’on lui apporte la Parole de Dieu pour qu’il puisse trouver la paix. C’est cela être un pêcheur d’hommes. Nous avons trouvé la paix auprès de Jésus-Christ, à nous d’aider notre prochain à trouver la même paix en Jésus-Christ, tout simplement en lui montrant Jésus-Christ, et l’Esprit de Dieu fera le reste.
Quand ils entendirent les paroles de Jésus-Christ, Simon-Pierre, l’impétueux, et André, celui qui doute, aussitôt, c’est-à-dire sans poser des questions, ont laissé les filets et ils ont suivi Jésus-Christ.
Certains disent que Simon-Pierre et André n’avaient pas compris ces paroles de Jésus-Christ. Or, on sait que Jésus s’est adressé à eux en hébreu et que l’hébreu est une langue très riche, très symbolique. Et Simon-Pierre et André ont très bien compris la signification et la portée des paroles de Jésus-Christ. Et ils n’ont pas hésité un seul instant à suivre Jésus-Christ, à abandonner leur vie d’avant, afin de construire une nouvelle vie avec Jésus-Christ. Ils ont fait confiance en Dieu pour les guider. Savaient-ils où cela allait les mener ? Non. Avaient-ils des rêves, des désirs ? Certainement, et ils ont tout abandonné pour suivre Jésus-Christ. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont plus eu de vie, cela veut dire que leurs désirs, qui étaient peut être purement du monde, comme faire prospérer l’entreprise de pêche ou mener la révolution pour Pierre, et pour André fonder une famille, tout cela, ils ont tout confié à Jésus-Christ. Ils ont su qui était Jésus, le Messie, que tous les juifs attendaient.
Les disciples ont tout laissé sur place, ils ont laissé leur filet, c’est-à-dire que pour un certain temps, ils ont mis de côté leur métier de pêcheur.
Ainsi, Simon Pierre et André se sont joints à Jésus-Christ, se sont joints comme disciple. Simon Pierre, le solitaire, a accepté de suivre Jésus-Christ, et donc de faire partie du groupe. Et André, lui, ne s’est pas posé de question, il s’est joint comme disciple.
Comment ne pas voir la puissance de Dieu dans cet épisode ?
Dans la prochaine étude, nous verrons l’appel de Jacques et Jean. Soyez bénis.
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