Psaume 3 – Partie IV

Psaume 3 – Partie IV

L’espérance

Lors des études précédentes, nous avions défini le contexte et la structure du psaume 3, et nous avions mis en évidence trois parties dans ce psaume délimitées par le mot hébreu סֶלָה – celah. Lors de l’étude précédente, nous avions expliqué la première partie du psaume, c’est-à-dire les versets 2 et 3. Dans cette étude, nous allons nous pencher sur la seconde partie du psaume 3, les versets 4 à 5, le moment où David espère en Dieu. Ainsi, on pourra comprendre ce qu’est la véritable espérance en Dieu.

 

Commençons par relire ces deux versets

⁴(³)Mais toi, ô Éternel ! Tu es mon bouclier, Tu es ma gloire, et Tu relèves ma tête.

⁵(⁴)De ma voix je crie à l’Éternel, et il me répond de sa montagne sainte. — Pause.

Psaume 3:5-4, traduction Louis Segond

Remarquons que si David peut dire que l’Éternel est son bouclier et sa gloire, et qu’Il relève sa tête, c’est que David a déjà fait l’expérience de cette délivrance. David sait que lorsqu’il crie vers Dieu, Dieu lui répond. Ainsi, comme il a déjà vécu des épreuves et que dans les épreuves Dieu lui a toujours répondu, comme il connaît aussi les Écritures, il sait que Dieu répond toujours au juste qui crie vers Lui. Et parce qu’il sait cela, il peut alors espérer une intervention divine.

L’espérance s’appuie donc sur ce qui a été vécu par le passé, par ce que l’on a vécu ou par ce qui est révélé par la Parole de Dieu. Ainsi, David espère en l’action de Dieu dans son Plan. Et cette espérance, qui est le fait de placer sa confiance en Dieu, mènera à la persévérance et à la victoire.

Ainsi, David a d’abord eu peur, il a ressenti de l’affliction, et il s’est tourné vers Dieu. Il a remis son trouble au Seigneur et s’est placé dans l’espérance d’une intervention divine. Tout ceci est résumé par Paul dans son Épître aux Romains.

En effet, en Romains 5:3-5 nous lisons : « Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance, la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. »

C’est bien dans l’affliction que l’on espère en Dieu.

Dans le texte originel en hébreu, la conjonction de coordination « mais » n’est pas. À sa place, on trouve la conjonction de coordination « et », ce qui change littéralement le sens du texte.

En effet, le « mais » introduit une opposition entre deux évènements, alors que le « et » introduit une suite. Dans le texte originel, il s’agit d’une suite au verset précédent. Ainsi, parce que des gens ont suivi son fils Absalom dans sa révolte, David espère en Dieu. C’est la révolte de son fils qui a engendré son espérance en Dieu.

Ainsi, ce bouclier qui est Dieu, cette protection qui vient de Dieu entoure le juste de tous les côtés, autour, sur les côtés, mais aussi au loin et près, de partout.

Et David sait que seul Dieu est capable d’une protection. Il s’en souvient, il se le rappelle, et donc, il met son espoir en cette protection, et il remet sa confiance en Dieu. Non seulement David sait que la seule protection possible vient de Dieu, mais il sait aussi qu’il doit son trône à Dieu, que c’est Dieu qui l’a choisi et oint, et donc, que toute sa dignité et son honneur, il doit tout cela à Dieu. Il s’en souvient, et il le dit dans la phrase « Tu es ma gloire, et tu relèves ma tête », phrase que l’on pourrait traduire par « tu me rends ma dignité et ma fierté » comme cela a été traduit par la Bible en français courant.

En vérité, David se souvient qu’il tient son trône de Dieu, que c’est Dieu qui l’a mis sur le trône. Ainsi, Dieu lui a donné des dignités par le passé, et il sait que si Dieu l’a établi sur le trône alors qu’il n’était qu’un jeune berger habitant à Bethléem. Dieu est venu le chercher et l’a élevé sur le trône. David se souvient de tout cela, il se rappelle qu’il tient sa position de Dieu. Et donc, son trouble le mène à se souvenir de l’action de Dieu dans sa vie. Le fait de se souvenir de cela est de l’espérance, car si Dieu a agi par le passé, David sait que Dieu agira encore.

 

La racine hébraïque de ce mot a le sens d’appeler à haute voix. C’est pour cela que dans la traduction française, on a ajouté le verbe crier, pour montrer que David appelle à voix haute l’Éternel.

En effet, David ne parle pas à voix basse, s’adresse à Dieu à haute voix.

Ainsi, David se souvient de tout ce que Dieu a fait pour lui. C’est l’espérance qui s’appuie sur le témoignage du passé. Il crie vers l’Éternel et l’Éternel lui répond. Ce sera alors la délivrance, que l’on verra lors de la prochaine étude. Soyez bénis. 

 

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