La malédiction familiale

La malédiction familiale ou des ancêtres n’est pas biblique

Qui n’a jamais entendu parler de la théorie de la libération transgénérationnelle ? Cette théorie enseigne que nous avons un héritage transgénérationnel qui nous vient de nos ancêtres, et que cet héritage peut parfois engendrer des blocages ou même des malédictions. Ainsi, nous portons la faute de nos ancêtres. Qu’en est-il en vérité ? Que nous dit la Parole de Dieu à ce sujet ? Cet article est un extrait de la vidéo de l’étape IV du programme de délivrance – Dieu des délivrances. 

Avant d’entrer dans le vif du sujet, parlons de ce qu’est une malédiction des ancêtres. Le mot « malédiction » est utilisé à tort et à travers et mis à toutes les sauces. Habituellement, lorsqu’on parle d’une malédiction, on pense à malchance, on pense que l’on est maudit, et donc, victime d’un sort qu’un ancêtre nous aurait transmis (on parle alors d’une malédiction familiale) ou qu’un sorcier nous aurait jeté.

Le mot malédiction, littéralement, signifie le mal qui se dit. En vérité, lorsqu’on dit le mal, lorsque l’on souhaite du mal à quelqu’un, c’est une malédiction, mais pas de celui sur qui on parle, mais de soi même, puisqu’on dit le mal, c’est le nôtre, il nous appartient. Il y a une connotation de parole, on parle mal, mais aussi que ce mal est fait à nous, non à l’autre, puisque nos paroles sont les matérialisations auditives de nos pensées, et donc, ce sont nos pensées mauvaises qui se manifestent ainsi, et ces pensées, forcément, nous éloignent du Plan de Dieu. Car lorsque l’on pense du mal de quelqu’un, on n’est pas dans le plan d’Amour de Dieu. On est dans le péché, puisque la définition du péché c’est littéralement l’oubli de Dieu. Donc, lorsqu’on pense à faire le mal, on oublie l’Amour de Dieu. Ainsi, la malédiction ne touche pas celui sur qui l’on dit du mal, mais touche celui qui dit le mal. Ce monde nous fait croire le contraire, mais le monde inverse toujours tout. Et l’on commence à comprendre que selon la Parole de Dieu, la malédiction des ancêtres est un mensonge. Maintenant que cela est posé, montrons que la « malédiction des ancêtres » n’est pas biblique, mais bien l’homme pour encore une fois, créer la peur et maintenir la masse dans la peur, et l’entraîner à la perdition en adhérant à des pratiques mensongères.

 

La conversion est un choix

Lorsqu’une personne se convertit sincèrement à Jésus-Christ, c’est-à-dire lorsqu’elle décide de se repentir et donc de voir en vérité son état de pécheur, elle obtient la miséricorde de notre Seigneur. C’est une grande grâce. La personne qui fait le choix du repentir et de la conversion est délivrée de ses péchés, de tous ses péchés, même des péchés dont elle ne se souvient plus.

L’homme naît avec le mal en lui, comme on peut le lire en Genèse 8:21 : « Et l’Éternel sentit une odeur d’apaisement, et l’Éternel dit en son cœur : Je ne maudirai plus désormais la terre à cause de l’homme parce que les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès l’enfance, et désormais je ne frapperai plus tout être vivant, comme je l’ai fait. »

Ce mal qui fait naître des mauvaises pensées dans le cœur de l’homme, c’est l’ego, cette bouffée orgueilleuse, fragment de démon et héritage du péché originel, qui pousse l’homme à croire qu’il peut se passer de Dieu et devenir son propre dieu.

Or, celui qui revient à Dieu, par la conversion, se fait humble. Il rend toute gloire à Dieu, et comprend qu’il est la créature, l’enfant de Dieu. Ainsi, il fait taire l’ego. Ainsi, il revient à la vie, car avant, il était mort à cause de ses péchés, selon qu’il est écrit en Éphésiens 2:1-2 : « Et vous qui étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion… »

Il n’est aucunement question ici d’un mal reçu par une tierce personne, mais bien d’un mal en nous, l’ego, qui est là dès notre naissance, et que Dieu, par la conversion, nous rend capables de faire taire.

Dieu nous rend responsables et Il ne fait pas porter la responsabilité à une tierce personne pour nos malheurs. Nous sommes responsables de nos mauvais choix.

 

Exode 20:5, un texte mal interprété

Ceux qui utilisent et pratiquent la théorie de la libération transgénérationnelle s’appuient sur ce texte de la Bible, Exode 20:5 : « Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point ; car je suis l’Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, punissant les crimes des pères sur les fils, sur la troisième et sur la quatrième génération, pour ceux qui me haïssent… »

En première lecture, on pourrait effectivement croire que Dieu punit les enfants des idolâtres, et donc, par extension des sorciers. Ainsi, si l’on est un descendant de quelqu’un qui a pratiqué la magie, la sorcellerie, l’idolâtrie, alors Dieu va nous punir pour le crime de notre ancêtre. C’est un peu fort, surtout lorsqu’on sait que Dieu ne punit pas, nous nous punissons nous-mêmes lorsque nous faisons le mal. Et ici, encore une fois, nous avons affaire à une mauvaise traduction, une traduction qui ne restitue pas le véritable sens de ce texte, son sens originel en hébreu. Cette traduction donne un sens orienté qui induit en erreur, et cette erreur a permis la mise en place de la théorie de la libération transgénérationnelle.

Je vous fais grâce d’une lecture en hébreu de ce texte de l’Ancien Testament, mais sachez qu’il parle d’héritage, il parle d’une pratique religieuse idolâtre qui se transmet de génération en génération. Le grand-père apprend au père à sacrifier aux idoles, qui à son tour, apprend la pratique au fils, et ainsi de suite. Il s’agit d’une transmission familiale. Il s’agit donc d’éducation familiale, d’une tradition familiale. Mais cela ne veut pas dire que l’un des membres de la famille, qui reçoit cette tradition familiale, ne peut pas la rejeter. Chaque membre d’une famille est libre, lorsqu’il est devenu assez mature pour comprendre et prendre ses propres décisions, de faire le choix de suivre la tradition familiale ou de la rejeter. Tout est question de choix, et c’est de cela qu’il est question de ce texte, et non d’une punition génétique que Dieu opérerait. Dieu est juste, Il ne punit pas la faute des parents sur les enfants. D’ailleurs, Dieu juge selon sa justesse, Il ne punit pas.

En vérité, tout est une question d’environnement familial, d’éducation. L’un des commandements de Dieu adressé aux parents est d’éduquer leurs enfants selon la foi, de leur parler de Dieu, de leur faire connaître Dieu. Ce texte parle de la transgression de ce commandement.

Ajoutons que dans le texte, le mot « crimes » est parfois traduit par le mot « iniquités ». Et les partisans des pratiques de la libération transgénérationnelle enseignent que ce mot « iniquité » est synonyme de « malédiction des ancêtres », et donc un péché à part, puisqu’il se transmet. Or, un péché ne se transmet pas, il n’est pas contagieux. Par contre, il existe des programmations mentales dues à l’éducation, mais seront tenus responsables ceux qui mettent ces programmations mentales en place en sachant ce qu’ils font. Celui qui fait sans savoir, l’enfant qui suit ses parents, n’est tenu responsable de rien. Par contre, si, lorsqu’il est en âge de comprendre et qu’il n’est plus spirituellement dépendant de ses parents, on lui montre la vérité, si on lui apporte la Parole de Dieu, et s’il continue la tradition familiale en sachant qu’il est dans le péché, alors là, il est responsable de son choix, puisqu’il sait. Et l’on revient au choix, car chacun doit faire son choix, ou de suivre Dieu, d’entrer dans le Plan de Dieu, ou de suivre les mensonges du monde, et parfois, ces mensonges, ce sont les traditions familiales.

 

Revenons au texte du Livre de l’Exode et lisons Exode 20:3-6 :

«  Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d’image taillée ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent, et qui fais miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements. »

Faisons plusieurs remarques :

Le mot « malédiction » n’apparaît nulle part dans ce texte. Et à juste titre, puisqu’il signifie, comme on l’a vu, d’un mal qui se dit. Dans ce texte, Dieu avertit sur la gravité du péché d’idolâtrie, car il est à l’origine de nombreux autres péchés.

Dieu prévient le peuple que la culture idolâtre qui se transmet de génération en génération comme toute culture est désastreuse pour les générations à venir. Il met en garde contre cette catastrophe qui peut se produire si le peuple ne se repend pas. Quelle catastrophe ? Celle d’oublier Dieu, et donc de périr dans le péché, puisque le péché entraîne la mort, comme l’apôtre Paul le rappelle en Romains 6:23 : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » Et l’on parle de la mort spirituelle, l’absence de vie intérieure, de vie de l’esprit. L’homme sera alors dans l’existence, rendu prisonnier de son ego, de ses instincts, de ses mauvais désirs, et tout cela ne peut qu’engendrer le désordre et la maladie. C’est le mal qui dit. Et souvent, le mal qui se dit engendre le mal qui dit.

Dans le texte, il est fait mention de la troisième et de la quatrième génération. Or, on sait que c’est le temps, à peu près, pour que la culture ou la tradition se modifie. La tradition, en général, se transmet par la parole. Et bien sûr, de parole en parole, elle est modifiée. Il faut, environ, trois à quatre générations pour qu’elle soit modifiée. Il en va de même pour la culture. De plus, il ne s’agit pas d’une transmission spirituelle, gravée génétiquement, mais bien d’une transmission culturelle.

Ajoutons que ceux qui promulguent cette doctrine de la libération transgénérationnelle oublient volontairement de citer la suite du texte, celle où Dieu promet la miséricorde jusqu’à mille générations à ceux qui gardent ses commandements. C’est-à-dire que du moment où l’on se convertit à Jésus-Christ, du moment où l’on décide (et l’on revient au choix) d’écouter Dieu, de garder ses commandements, alors, on se libère de la tradition familiale si elle est mauvaise. Pour la petite remarque, d’Adam à nous, bibliquement, il y a 700 générations.

Ainsi, il est inutile de chercher à tout prix à se libérer « d’une malédiction familiale », en recherchant « le fautif », même mort. Cela ne sert à rien. Ce qui compte, c’est son choix personnel d’aller à Dieu dans la conversion. La malédiction des ancêtres est une hérésie, une doctrine inventée. Elle est mensongère et profondément démoniaque. Pourquoi ? Parce qu’elle induit la pensée que l’on n’est pas responsable, que l’on est victime du mauvais choix de quelqu’un d’autre. Or, nous sommes responsables de nos choix, et Dieu donne à tous le don du libre arbitre, et des moments pour appliquer ce don.

Alors, oui, bien sûr, l’éducation que nous avons reçue de nos parents, qui eux-mêmes ont été éduqués par leurs parents, qui eux-mêmes ont été influencés par toutes sortes de programmations mentales qu’ils nous transmettent, bien sûr que cela nous influence. Mais les choix personnels que nous sommes amenés à faire sont beaucoup plus engageants. Et, à la conversion, lorsqu’on accepte la Vérité, Dieu nous demande de déposer à ses pieds, au pied de la Croix, toutes les programmations mentales qui viennent de l’éducation et des mensonges du monde, afin d’être rendus plus légers pour gravir la montagne, le lieu de la rencontre avec Dieu. C’est tout le symbole spirituel contenu dans les chaussures du zèle pour porter l’Évangile, l’une des armes défensives que Dieu nous donne pour tenir ferme dans le combat spirituel.  

Souvenons-nous toujours que les deux fils d’Adam et Eve, Caïn et Abel, ont tous deux reçu le même héritage, la même éducation. Et pourtant… Caïn devint un meurtrier, et Abel fut le premier juste tué sur la Terre. Caïn fit le choix d’écouter son ego et laissa la mauvaise pensée de la jalousie envahir son cœur. Abel, qui fit le choix de rester auprès de Dieu, fut la victime innocente de Caïn. Et Abel trouva la vie éternelle, selon les paroles de notre Seigneur Jésus-Christ : « Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. » Matthieu 16:25

Ainsi, « le libre-choix » de l’homme est, certes, un mystère, car il s’opère à l’intérieur de nous, dans des moments choisis par Dieu, des moments précis où Dieu nous amène à faire des choix. C’est un mystère, mais aussi une réalité. Et Dieu accorde à chacun de nous des moments de liberté où l’on est amené à faire des choix conscients. Même les possédés, ou les sorciers, ou ceux qui font le mal… même à ceux qui vivent dans le péché, Dieu leur accorde des moments où ils peuvent faire le choix du repentir, des moments où ils sont face à la vérité et où ils peuvent faire le choix de saisir la vérité. C’est la sagesse et la justesse de Dieu.

Bien sûr, nous avons tous reçu une éducation familiale, une éducation scolaire… nous avons tous reçu des programmations mentales. Et Dieu nous accorde des moments où Il nous met face à la Vérité pour qu’on puisse se libérer des mensonges qui nous courbent, qui nous oppressent, qui nous rendent malades, qui nous plongent dans la peur et dans le désespoir. Et vouloir à tout prix se libérer « d’une malédiction familiale » est vain et inutile, puisqu’elle n’existe pas.

Soyez bénis.

 

Pour visionner la vidéo de cet article

Pour aller plus loin 

5 réflexions au sujet de “La malédiction familiale”

  1. Et bien !
    Heureusement que ce n’est qu’un « extrait » de la 4ème vidéo…
    Je n’ose imaginer ce qu’elle représente en entier.
    Ce passage est lumineux.
    Merci pour ce partage, le travail est énorme.
    Merci
    Soyez bénie !

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    • Bonjour,
      Le travail doit être énorme, car le monde est plongé dans les ténébres, et beaucoup sont coincés dans les fausses croyances.
      Il y a un travail énorme à nettoyer tout cela ! Dieu ne cesse de nous parler, encore faut-il vouloir L’entendre.
      Soyez béni,

      Répondre
      • Oui un travail énorme pour nettoyer, mais je pensais au vôtre, à celui que vous avez réalisé pour nous permettre d’accéder à ces informations.
        Et Grand MERCI !

        Répondre
    • Bonjour,
      Il ne faut pas confondre la transmission génétique de la transmission d’une malédiction.
      En effet, nous héritons des gènes de nos parents, d’où les ressemblances physiques avec nos parents. Et c’est ce qui est expliqué par la Bible. Mais la malédiction transgénérationnelle est une théorie humaine, elle ne vient pas de Dieu. L’homme a pensé que cela était plausible, bien, cohérent, mais en vérité, cela n’est pas. Les traumatismes que l’on vécu ne sont pas héréditaires, par contre ils vont influencer sur l’éducation que nous allons donner à nos enfants. Nous pouvons leur transmettre nos peurs, en insérant notre peur dans leur mental. Et de cela, on en fait une théorie sur la malédiction transgénérationnelle. Mais un enfant peut se libérer de l’emprise de son parent « toxique », par sa volonté et Dieu l’aidera en son sens. Donc, rien n’est fixé, rien n’est figé. Le plus grand tort que puisse engendrer cette fausse théorie de la malédiction transgénérationnelle c’est de faire sauter la responsabilité de chacun et d’enfermer les gens dans une sorte de « destin » auquel ils ne peuvent lutter. Ainsi, on va croire que parce que mon père a fait ceci ou a vécu cela, moi je vais le vivre, et donc, je ne vais pas chercher à faire autrement. Et pire, je vais, inconsciemment, vouloir rester dans la peur de mon ancêtre, ou vivre cette peur. C’est un peu le même principe que la divination ou du dominant sur le dominé. Le dominé va adopter un comportement induit par le dominant, et cela n’a rien à voir avec la génétique, mais bien avec une emprise mentale.
      Bonne journée,
      Christelle

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