Le discours sur la montagne

L’évangile de Matthieu

Le discours sur la montagne – Matthieu 5:1-21

Le chapitre 5 de l’Évangile de Matthieu s’ouvre sur le discours sur la montagne, et lorsqu’on pense à ce discours, on a en tête les huit béatitudes que Jésus prononce. Mais son discours ne s’arrête pas à ces huit paroles, car Jésus-Christ, dans la continuité de son discours, va opérer une réforme de la loi morale établie par l’homme pour en ressortir uniquement la Vérité, c’est-à-dire pour l’épurer totalement de la tradition. Petit à petit, Jésus-Christ va détruire le venin du mensonge de la loi morale humaine par la Vérité de Dieu, et cela va concerner toutes les instances de nos vies.

Commençons par étudier les huit béatitudes, les huit paroles que Jésus-Christ prononce sur la Montagne, huit paroles qui sont des points de départ sur une carte qui montre le chemin qui mène à Dieu.

Rappelons que Matthieu adresse son évangile à des croyants qui connaissent les coutumes juives, et que son but est de montrer que Jésus est le Christ, le Messie annoncé par les prophéties. Il est certainement l’évangéliste qui fait le mieux comprendre que le Nouveau Testament est éclairé par l’Ancien Testament, lequel ne se comprend qu’à la lumière du Nouveau Testament.

¹Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne ; et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. ²Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit :

³Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !

⁴Heureux les affligés, car ils seront consolés !

⁵Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !

⁶Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !

⁷Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !

⁸Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !

⁹Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !

¹⁰Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !

¹¹Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.

¹²Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.

Ce texte a déjà été expliqué dans cet article « Les béatitudes » et vous pouvez aussi écouter la vidéo de l’article sur ma chaîne YouTube. Ce texte est aussi expliqué au programme de délivrance. Je vous laisse donc lire ou visionner tout cela, car je pense qu’il est inutile de faire un doublon et d’expliquer des notions qui ont déjà été expliquées.

Cependant, on va en faire un résumé rapide, afin de rappeler certaines notions évidentes.

Remarquons que Jésus-Christ monte sur une montagne, s’assied et fait approcher ses disciples, puis il s’adresse à la foule. Pourquoi monte-t-il sur une montagne ? Parce que, dans la Parole de Dieu, la montagne représente un lieu de rencontre entre l’homme et Dieu. Donc, Jésus-Christ invite ceux qui l’écoutent à gravir la montagne pour rencontrer Dieu.

Puis, Jésus-Christ va prononcer neuf paroles, neuf béatitudes, neuf phrases qui commencent par heureux. Ce chiffre rappelle la Trinité, c’est-à-dire la triple perfection de Dieu.

Les neuf paroles commencent par « heureux », heureux les pauvres en esprit, heureux les débonnaires… Heureux, dans le texte en grec, c’est μακάριος – makarios, et ce mot grec désigne une disposition intérieure, une plénitude intérieure, une profonde paix intérieure. Donc, Jésus-Christ nous montre, nous donne une carte, pour trouver Dieu à travers cette plénitude intérieure.

Verset 3 – Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux !

Le pauvre, πτωχός – ptochos en grec, n’est pas celui qui manque d’argent, car l’on n’est pas dans le matériel, mais dans le spirituel. Il est question ici du pauvre en esprit. Ce pauvre en esprit est celui qui est faible, celui qui peut chuter, celui qui se sait faible et qui sait qu’il peut chuter si Dieu ne l’aide pas. Il est le contraire de l’orgueilleux, qui pense qu’il peut se passer de Dieu. Le pauvre en esprit sait qu’il ne peut rien faire sans Dieu. Et surtout, il sait que sans Dieu, il ne peut résister aux tentations du monde. Donc, oui, il est heureux, il est en paix, car il se repose sur Dieu, il fait confiance en Dieu. Le royaume des Cieux est à lui, car la porte d’entrée de ce Royaume est la repentance, et pour se repentir il faut s’abaisser devant Dieu, capacité que le pauvre en esprit a naturellement en lui.

 

Verset 4 – Heureux les affligés, car ils seront consolés !

Les affligés sont ceux qui ont reconnu Jésus-Christ comme leur Seigneur, ceux qui ont accepté Jésus-Christ comme le Maître de leur vie, et ceux-là, ils ont pleuré, c’est-à-dire qu’ils se sont affligés dans leur cœur, car ils ont reconnu leur état de pécheur, et alors, ils sont consolés, car ils vont trouver Dieu. Et ils sont affligés, car ils abandonnent derrière eux toutes leurs fausses croyances.

En reconnaissant Jésus-Christ comme Seigneur, les affligés entrent dans le processus d’édification, et ils vont gravir la montagne, à la rencontre de Dieu, en se débarrassant de toutes leurs fausses croyances qui viennent du monde, des traditions ou doctrines humaines. Ces personnes ont naturellement en eux cette capacité d’accomplir ce travail, et ils trouveront le royaume des Cieux. Ils ont naturellement en eux la capacité de marcher à contre-courant de la marche du monde.

 

Verset 5 – Heureux les débonnaires, car ils hériteront la terre !

Qui sont les débonnaires ? Dans certaines traductions, on trouve le mot doux : heureux les doux…

Le débonnaire, en grec πραΰς – praus, désigne une douceur de disposition, une gentillesse d’esprit. Ce sont les personnes qui sont naturellement gentilles. Le débonnaire a cette capacité en lui d’accepter tout ce que Dieu lui donne et de se contenter de ce que Dieu lui donne. Il ne recherche pas les choses du monde, il n’est pas dans le matériel, mais il sait se contenter du peu. Il reçoit tout ce que Dieu lui donne comme un bienfait, et il s’en réjouit, car il sait que Dieu veille sur lui. Et comme il se contente de peu, il ne recherche jamais la vaine gloire, il ne cherche pas à être vu, à être au-devant de la scène.

Le débonnaire est celui qui est capable d’affronter les épreuves avec calme et sérénité, en paix, car il s’en remet à Dieu et il sait que Dieu l’aidera, il est celui qui a cette grande capacité d’espérer lorsque tout dans la situation mène au désespoir.

Et oui, il « héritera de la terre » c’est-à-dire qu’il profitera pleinement de tout ce que Dieu lui donne sur Terre. Il aura une vie bien remplie.

 

Verset 6 – Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !

Le monde fait croire à l’homme qu’il doit d’abord subvenir à ses besoins matériels avant de penser à Dieu. Jésus-Christ renverse cette croyance et dit que l’homme doit d’abord se nourrir de la justice de Dieu et alors il sera rassasié.

Qu’est-ce que la justice de Dieu ? En grec, il s’agit du mot δικαιοσύνη – dikaiosune qui désigne l’état de qui est comme il doit être, c’est à l’être humain créé à l’image et la ressemblance de Dieu, quelqu’un d’intègre, de droit, où toutes les pensées sont alignées sur les paroles et les actes. Le juste est celui qui n’a pas le cœur double.

Ainsi, celui qui a faim et soif de justice, c’est celui qui a la capacité en lui d’être juste, qui a cette capacité en lui de ne pas parler avec un cœur partagé, d’être toujours droit.

Et le juste sera rassasié, c’est-à-dire qu’il sera comblé par la présence de Dieu.

Verset 7 – Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde !

Le mot miséricorde ⇒ ἔλεος – eleos dans le texte originel en grec, littéralement la bonté ou la bonne volonté envers le misérable et l’affligé joints à un désir de les aider.

Dans la Parole de Dieu, la miséricorde est toujours en lien avec la grâce de Dieu qui pardonne les faiblesses et les manquements du pécheur qui se sait misérable ou affligé, c’est-à-dire du pécheur qui reconnaît son état de pécheur et qui désire changer.

Ainsi, le miséricordieux a en lui cette capacité naturelle de pardonner et d’aider son prochain. Il a en lui cette capacité de faire grandir le désir d’aider le misérable. Il est quelqu’un qui naturellement aide son prochain, et il a en lui cette facilité à pardonner à celui qui lui a fait du mal.

Ainsi, le miséricordieux est celui qui « voit » au travers de la grâce de Dieu, c’est-à-dire celui qui ne juge pas son prochain, car il sait que le jugement appartient à Dieu. Le miséricordieux ne juge pas son prochain, et il pardonne lorsque ce dernier se repend.

 

Verset 8 – Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !

Le cœur est le siège des émotions, siège des pulsions. Le cœur, c’est l’âme. C’est du cœur que naissent les peurs, les angoisses, les colères, l’envie, les désirs de la chair… Et l’ego se sert des pulsions et des émotions pour nous rendre esclaves et nous entraîner dans le péché. On se souvient que le péché est l’oubli de Dieu.

Le mot pur, en grec καθαρός – katharos désigne quelque chose de propre, de pur, quelque chose qui a été purifié par le feu, donc par le Saint Esprit. Ce terme désigne aussi une vigne éclaircie par élagage pour porter de bons fruits.

Ainsi, celui qui a le cœur pur possède cette capacité naturelle à se laisser nettoyer, élaguer, enseigner par l’Esprit Saint afin de porter de bons fruits. Il est quelqu’un qui est capable de repousser toutes les pulsions mauvaises, et de contrôler les émotions qui peuvent le faire chuter, afin non pas réagir dans l’émotion, c’est-à-dire dans l’affect, mais dans le sentiment, c’est-à-dire dans la réflexion.

Ainsi, le cœur pur a cette capacité naturelle de réfléchir avec Dieu avant d’agir ou de parler, afin que tout ce qu’il fait, dise ou pense soit en parfaite adéquation avec la Parole de Dieu. Et pour cela, il a la capacité de faire taire son ego, afin d’écouter Dieu.

 

Verset 9 – Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !

Celui qui procure la paix, en grec εἰρηνοποιός – eirenopoios est, littéralement, le pacificateur, quelqu’un de pacifique.

Celui qui procure la paix est capable de calmer toutes les situations houleuses, capables de pacifier les esprits en colère pour ramener la paix, capable de faire réconcilier les familles, les amis… bref, partout où il passe, il calme, réconcilie, unit. Voici son talent, qui est celui d’unir et de pacifier.

De plus, le pacificateur est quelqu’un qui est toujours dans l’équilibre. Il sait quand il faut être actif, et donc défendre une cause, et quand il faut se poser et réfléchir à la meilleure solution pour pacifier une situation.

 

Verset 10 – Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux !

Les persécutés ⇒ δεδιωγμενοι – dediogmenoi. Il s’agit du verbe διώκω – dioko, verbe qui est toujours traduit par « persécuter » dans le Nouveau Testament. Or, le sens de ce verbe en grec n’est pas seulement celui d’être persécuté. Ce verbe διώκω – dioko désigne celui qui court rapidement, qui court après quelque chose sans aucune idée d’hostilité, et métaphoriquement, il désigne celui qui cherche sincèrement, celui qui veut fermement acquérir.

Ainsi, διώκω – dioko c’est celui qui fait courir ou qui fait fuir, celui qui fait courir pour attraper quelqu’un, et ce quelqu’un c’est Jésus-Christ, celui qui cherche sincèrement et veut fermement acquérir. Que cherche-t-il ? Jésus-Christ. Que veut-il fermement acquérir ? La justesse de Dieu.

Donc, le persécuté, c’est celui qui recherche et qui veut acquérir la justesse de Dieu, celui qui veut être juste, celui qui fuit le mensonge, celui qui est décidé à acquérir la Sagesse de Dieu avec Dieu, celui qui fait fuir aussi, car le faux sage n’aime pas celui qui possède la sagesse de Dieu.

Ainsi, le persécuté a cette capacité naturelle a être sage selon la Parole de Dieu, cette capacité à acquérir la sagesse, à chercher la sagesse de Dieu, donc, il est l’intelligent selon la définition de la Parole de Dieu, celui qui est sensé. Et il fait fuit l’insensé par ses paroles sages.

Le persécuté est donc celui qui fait fuir ou qui a fait fuir en lui tout ce qui ne vient pas de Dieu, et qui court rapidement pour suivre Jésus-Christ.

Verset 11 – Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi.

Ainsi, on est heureux quand on subit des outrages, quand on est persécuté, calomnié, ostracisé… Qui sont les persécuteurs, ceux qui outragent, les calomniateurs ? Les injustes, les insensés, les méchants, les railleurs, ceux qui sont conformes au monde, ceux qui suivent le monde.

Et pourquoi est-on heureux ? Car l’on sait que l’on marche à contre-courant du monde, donc on dérange ceux qui ne supportent pas la Vérité. Donc, on sait que l’on est sur le bon chemin.

Il n’est pas simple de marcher à contre-courant du monde. Celui qui a la foi marche à contre-courant du monde, car il évolue sur le chemin de Dieu. Alors, il subit les moqueries, il doit faire face aux railleurs, aux mensonges du monde… Et c’est dans ces moments-là qu’il doit tenir ferme et continuer d’avancer. Pour cela, Dieu lui donne la capacité de résister aux outrages, grâce aux armes du combat spirituel (Éphésiens 6). Heureux celui qui ne faiblit pas et qui ne se laisse pas emporter ou détourner par les mensonges du monde. Heureux celui qui garde la Parole de Dieu dans son cœur.

« Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » Luc 11:28.

Verset 12 – Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux ; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous.

Le monde a toujours rejeté ceux qui apportent la Parole de Dieu, ceux qui disent la Vérité… dans l’Ancien Testament, le prophète est souvent quelqu’un du peuple, qui n’a pas de pouvoir, pas de richesse… et qui porte la Parole de Dieu qu’il a reçue. Et souvent, il est très mal reçu, car la vérité ne plaît pas. Le monde préfère le mensonge. Mais Dieu veille, il veille sur chacun de ceux qu’Il envoie, il veille sur chacun de ceux qui ont fait le choix de Le suivre, qui se sont dépouillés de leurs mauvais désirs, qui ont fait le choix du Chemin de la Vérité. Et c’est pour cela qu’il ne faut pas avoir peur, Dieu veille sur ses brebis. Continuons à marcher à contresens du monde, heureux, c’est-à-dire dans la plénitude intérieure de tout ce que Dieu nous donne. N’ayons pas peur de chuter ou de manquer, faisons confiance à Dieu.

Vous retrouverez cette carte que Dieu nous donne dans le programme de délivrance. A vous de savoir, grâce à votre ange gardien, le point de départ de votre carte, c’est-à-dire à vous de comprendre quelle est cette capacité naturelle qui est en vous et que vous devez développer. Si vous partez du bon endroit, vous arriverez à gravir la montagne qui mène à Dieu, pour la grande rencontre. Êtes-vous le persécuté, l’agent de la paix, le juste, celui au cœur pur, le faible d’esprit, le miséricordieux, le débonnaire ? Découvrez qui vous en êtes, votre capacité de départ, afin de commencer votre marche dans le bon sens. Découvrez qui est votre ange gardien, qui vous procure cette capacité de départ, à la page « Votre Plan – votre Ange gardien ».

Soyez bénis.

 

Pour aller plus loin

 

Pour visionner la vidéo de cette étude

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