L’évangile de Matthieu
Jésus Sauveur – Matthieu 4:23-25
Le chapitre quatre de l’Évangile de Matthieu montre un plan en trois grandes parties : la triple tentation dans le désert, le début du ministère de Jésus-Christ et l’appel des premiers disciples et le début du ministère de Jésus-Christ. Lors de nos études précédentes, nous avions expliqué la triple tentation dans le désert ainsi que l’appel des premiers disciples Simon-Pierre, André son frère, Jacques fils de Zébédée et Jean son frère.
Dans cette étude, nous allons voir les derniers versets du chapitre quatre de l’Évangile de Matthieu, derniers versets qui décrivent les débuts du ministère de Jésus-Christ en Galilée.
Rappelons que Matthieu adresse son évangile à des croyants qui connaissent les coutumes juives, et que son but est de montrer que Jésus est le Christ, le Messie annoncé par les prophéties. Il est certainement l’évangéliste qui fait le mieux comprendre que le Nouveau Testament est éclairé par l’Ancien Testament, lequel ne se comprend qu’à la lumière du Nouveau Testament.
²³Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. ²⁴Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. ²⁵Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain.
Matthieu 4 :23-25, traduction Louis Segond
Trois remarques peuvent être soulevées à la lecture de ce texte :
⇒Jésus-Christ ne reste pas à un seul endroit, il parcourt toute la Galilée, qui est un vaste territoire, donc il se déplace. Ce n’est donc pas les gens qui viennent à lui, mais lui qui va vers les personnes.
⇒ Jésus-Christ enseigne dans les synagogues, prêche la bonne nouvelle, et guérit les maladies et les infirmités. Et parce qu’il fait cela, sa renommée s’étend dans toute la Syrie, et on lui amène des personnes malades pour que Jésus-Christ les guérisse. Donc, les gens sont attirés vers Jésus non pas parce qu’Il prêche la Bonne Nouvelle ou enseigne, mais parce qu’Il guérit, donc parce qu’Il réalise des miracles. Une fois de plus, c’est la chair qui est mise en avant. Les gens recherchent un guérisseur et viennent voir le guérisseur, et non le Fils de Dieu, celui qui sauve par la grâce du Salut. Et l’on verra, dans la suite des études, que Jésus ne s’est pas laissé happer par cette recherche de guérison et de délivrance du peuple. Il est resté dans son ministère pour apporter la Parole de Vie qui sauve, qui libère et c’est cette Parole qui guérit. Encore une fois, les gens sont attirés par le spectaculaire, ils veulent voir du spectaculaire. Et ils viennent pour cela, et non pas pour entendre les Paroles de vie. C’est le monde en général qui recherche un guérisseur du corps, mais non de l’esprit.
⇒ Matthieu fait la différence entre ceux qui souffrent de maladies, les démoniaques, les lunatiques, les paralytiques… Il fait la différence entre ceux qui sont malades et ceux qui sont infirmes. Pourquoi ?
C’est ce que l’on va découvrir dans cette étude.
Donc, Jésus ne parcourt pas seulement toute la Galilée, il mène autour de lui, il conduit avec lui, dans toute la Galilée.
D’ailleurs, ce verbe περιάγω – periago est composé de :
⇒ la préposition περί – peri qui signifie autour, concernant, à cause de, parce que, près de…
⇒ et du verbe ἄγω – ago qui signifie mener, conduire, amener avec soi, emmener à un magistrat, à une cour de justice, guider, diriger, amener vers quelque chose, aller, partir, célébrer une fête, pousser par influence sur l’esprit.
On comprend que Jésus-Christ ne fait pas que parcourir toute la Galilée, il conduit les disciples et ceux qui l’écoutent, il emmène à une cour de justice, celle de Dieu, en prêchant la Bonne Nouvelle, qui passe nécessairement par la repentance, Il amène vers le Royaume des Cieux, Il célèbre une fête, celle de la Bonne Nouvelle, et Il fait sortir les esprits du voile du mensonge par la Vérité.
L’instruction peut avoir le sens d’être instruit par l’enseignement, mais aussi celui de recevoir une instruction, c’est-à-dire un mode d’emploi, une notice. Ainsi Jésus-Christ enseigne, mais aussi il donne le mode d’emploi pour entrer au Royaume des Cieux, Il donne l’instruction pour y parvenir.
Le mot synagogue, en grec ancien, c’est le nom féminin συναγωγή – sunagoge qui désigne non par le lieu du culte juif, mais une assemblée, un lieu de réunion. C’est-à-dire que ce mot désigne des lieux où l’on se rassemble, des lieux où l’on est ensemble. Assimilés aujourd’hui à des lieux de cultes juifs, ils étaient à l’origine des lieux de rassemblements. Les Juifs s’y rassemblaient pour prier, pour écouter la Parole de Dieu, pour les fêtes religieuses, mais aussi pour juger. Les synagogues servaient de tribunal. Les Juifs avaient leurs lieux de réunion, mais aussi les païens.
Ainsi, Jésus-Christ enseigne et instruit dans des lieux de rassemblement, partout, dans toute la Galilée. Ces lieux de rassemblement pouvaient aussi être des lieux fréquentés, comme les marchés, où les gens se réunissaient, ou une maison dans laquelle des personnes se réunissaient pour parler, échanger, partager un repas. Donc, Jésus-Christ enseignait et instruisait partout où les gens avaient l’habitude de se rassembler.
Dans la Parole de Dieu, ce mot est souvent traduit par le verbe guérir. Une seule fois, il est traduit par le verbe servir, en Actes 17:24-25 : « Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme ; il n’est point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses. »
Que nous dit ici le disciple Luc ? Que Dieu n’est pas servi par des mains humaines, littéralement, Dieu n’est pas θεραπεύω – therapeuo par des mains humaines. Et là, Luc renverse tout orgueil humain qui consiste à vouloir servir Dieu par ses propres moyens, dans un temple construit par l’homme, et l’orgueil aussi de vouloir « rectifier » ou « guérir » Dieu ou ce que Dieu a créé, comme rectifier, comme cela a été souvent le cas, la Parole de Dieu, ou guérir la nature, sauver la nature.
Ainsi, Jésus-Christ apporte un remède à l’humanité, qui est la Parole de Vie. Il restaure la santé, mais Il assure le service de Dieu. Il est le seul grand prêtre sacrificateur, comme nous l’avons vu lors de nos études précédentes, notamment à l’étude 13. Penser que l’on peut servir Dieu en devenant prêtre, donc en s’accaparant le titre de Dieu, est une hérésie. Prêtre ou pasteur, d’ailleurs.
⇒ individuellement, il désigne chacun, chaque, n’importe quel, l’entier, tout le monde. Ainsi Jésus-Christ restaure la santé, délivre, apporte un remède à nos maux à chacun d’entre nous, et à n’importe qui d’entre nous, peu importe notre nationalité, notre religion, notre sexe.
⇒ collectivement, c’est-à-dire que la Bonne Nouvelle, l’accès aux Royaumes de Dieu est proposé à tout le monde, et à tout le monde de la même manière.
Dans le Grand Bailly, qui est le dictionnaire de référence grec, plusieurs sens sont donnés à ce mot : un sens physique, la maladie qui touche le corps et l’on y retrouve la stérilité, et autres maladies contagieuses, la peste, l’épilepsie. Le second sens est relatif à la perte de l’intelligence, à l’égarement de l’esprit, à la démence, à la folie. Enfin, le troisième sens est d’ordre moral, et désigne la souffrance morale, la passion folle, le vice, le défaut.
Ainsi, Jésus-Christ apporte un remède à tous ceux qui souffrent de maladie physique, de maladie mentale, à tous ceux qui sont égarés, qui sont dans un mauvais état d’esprit (qui ne sont pas dans leur bon sens), à tous ceux qui sont prisonniers de leurs sens, plongés dans la souffrance morale et souffrants d’un vice, d’une addiction.
Ce mot découle de l’adverbe μαλακός – malakos qui signifie mou, moelleux, doux, tendre, délicat. Et au figuratif, ce mot désigne quelque chose d’agréable à sentir, à entendre, à faire, quelque chose aussi de facile, de complaisant, quelque chose de mou, sans vigueur, sans résistance, d’efféminé, de faible.
Ainsi, Jésus-Christ apporte un remède à ceux qui sont faibles, sans vigueur, sans résistance, à ceux qui sont ballottés à tout vent de doctrines, à ceux qui sont faibles face à la tentation, à ceux qui aiment les choses agréables, même si cela est mauvais pour eux. Jésus-Christ délivre de tout ce qui nous tente et nous fait entrer dans un principe de destruction.
Dans la Parole de Dieu, le mot μαλακός – malakos a quatre occurrences, la première occurrence dans notre texte, la seconde et troisième occurrences en Matthieu 11:8 et Luc 7:25 où il est traduit par le mot précieux, et la quatrième occurrence est utilisée par Paul en 1 Corinthiens 6:9 où il a été traduit par le mot efféminé : « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni fornicateurs, ni idolâtres, ni adultères, ni efféminés, ni les hommes qui couchent avec des hommes. »
Ainsi, l’infirme n’est pas celui qui ne peut marcher, ou voir, ou parler. Il est l’efféminé, le précieux, celui qui aime la facilité, celui qui aime la flatterie, les choses douces au corps, et à cause de cela, celui qui est ballotté à tout vent de doctrines, qui va là où cela est plus facile pour lui ou qui le flatte le plus ou qui est le plus agréable pour ses sens.
Et Jésus nous délivre de cette infirmité, de ce qui nous rend infirmes, entendez de ce qui rend infirme l’esprit, qui le plonge dans le brouillard.
L’adjectif κακῶς – kakos désigne quelqu’un de misérable, de malade, d’impropre, de faux. Ainsi, les souffrants que l’on amenait à Jésus-Christ étaient des personnes malades physiquement, mais aussi ceux qui n’étaient pas dans leur bon sens, qui étaient dans un faux état d’esprit.
Et parmi les souffrants, c’est-à-dire ceux qui sont en mauvais état, il y a ceux qui sont malades dans le sens όσος – nosos, mais aussi ceux qui souffraient de douleurs, les démoniaques, les lunatiques, les paralytiques. Pour comprendre les différences entre un démoniaque, un lunatique, un paralytique… il nous faut regarder le texte originel en grec ancien.
Dans nos Bibles en français, nous lisons « et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques », et voici le texte de cette traduction en grec :
Ainsi, on amenait à Jésus-Christ ceux qui étaient malades, dans le sens de όσος – nosos, et aussi ceux qui étaient dans divers tourments, et parce qu’ils étaient dans cet état, ils étaient oppressés, habités de démons, paralytiques et paralysés. Ainsi, c’est la maladie et les tourments qui mettaient tous ces gens qu’on amenait à Jésus-Christ dans ces états décrits par le texte. Que signifient tous ces états ? Quelle est la différence entre le paralytique et le paralysé ? On voit dans le texte en grec qu’il ne s’agit pas du même mot. Décortiquons tout cela. Nous avons vu ce qui signifie la maladie, voyons le terme qui a été traduit par le mot tourment ou douleur.
Ce mot βασανοις – basanois, au datif dans le texte, est le mot masculin βάσανος – basanos qui signifie torture, tourment, peine aiguë, et aussi un instrument de torture par lequel on force à dire la vérité, un moyen d’éprouver, de vérification, une épreuve.
Donc, ces gens souffraient de toutes sortes de maladies physiques ou mentales et vivaient dans un état de torture, ils étaient dans l’affliction, celle qui mène au désespoir.
Ces tourments, dans la Parole de Dieu, représentent l’état que l’on appelle l’enfer, l’état dans lequel l’esprit est tourmenté par l’angoisse, les regrets, sans aucune possibilité de sortie ou de soulagement. Donc, il y avait des gens malades physiquement et mentalement, ainsi que des gens qui vivaient l’enfer sur Terre. L’enfer est un état d’esprit, comme une bulle où l’esprit est enfermé, seul, plongé dans la désolation, ressassant sans cesse ses erreurs, ses amertumes, ses rancunes, ses déceptions, ses désillusions, ses regrets, ses angoisses… sans aucune possibilité de s’exprimer, de hurler, de sortir. C’est un état de souffrance extrême de l’esprit, un état d’angoisse permanent, un état où l’esprit est plongé dans l’obscurité, sans perspective de voir la lumière. C’est l’état de celui qui souffre de l’absence de Dieu.
Donc, on amène à Jésus-Christ tous ceux qui sont malades et tous ceux qui vivent l’enfer à l’intérieur d’eux, dans leur esprit, et ces gens sont oppressés, habités de démons, paralytiques et paralysés. Voici comment s’expriment la maladie et les tourments de l’esprit de ceux qui vivent dans l’absence de Dieu.
Il s’agit du verbe συνέχω – sunecho qui signifie tenir ensemble quelque chose de peur qu’il ne tombe en morceaux ou qu’il en tombe un morceau, contenir ensemble avec contrainte, comprimer. Ce verbe désigne aussi le fait de se boucher les oreilles. Il exprime aussi l’idée d’un enclos où les bêtes sont tenues de tous côtés, sans possibilité de mouvement, l’idée d’enfermement, de retenir complètement. Et métaphoriquement, il désigne le fait de contraindre, d’opprimer, l’idée de maux qui retiennent quelqu’un dans l’affliction, d’être tenu avec, d’être affligé, de souffrir, de forcer.
Donc, ces oppressés sont tous ceux qui s’accrochent aux choses du monde, à leur situation, à leurs biens matériels, à leur réputation, à leurs richesses, et qui ont peur de tout perdre, qui vivent dans la peur du lendemain, ou qui s’accrochent au passé, ceux aussi qui ne veulent pas lâcher prise, qui retiennent en eux quelque chose qu’ils doivent lâcher, comme un pardon par exemple, une doctrine, une mauvaise croyance… de peur de voir leur monde qu’ils se sont construit s’écrouler. Et ces oppressés désignent aussi ceux qui sont retenus captifs par des mensonges, par leur ego, par de fausses croyances, qui sont affligés, qui souffrent par ce qu’ils sont obligés et forcés de faire des choses qu’ils ne veulent pas faire, qu’ils sont enfermés dans un métier, un travail, une vie, une situation… qu’ils ne veulent pas.
Ha la fameuse possession démoniaque ! Dans la Parole de Dieu, que signifie le mot δαιμονίζομαι – daimonizomai traduit le plus souvent par démoniaque ?
Notons, pour la petite remarque, que celui qui est oppressé, c’est-à-dire celui qui ne veut pas lâcher, celui qui s’accroche aux choses du monde, celui qui s’accroche aux fausses croyances, et qui est enfermé dans ces mensonges du monde, n’est pas un démoniaque. En revanche, les malades et ceux qui vivent en enfer peuvent être des démoniaques.
Littéralement, le démoniaque est quelqu’un qui est soumis à la puissance d’un démon. La possession démoniaque est l’état de celui dont l’esprit est soumis à un démon ou plusieurs démons, puissances démoniaques qui vont étouffer l’esprit, vont l’oppresser. Ces puissances démoniaques vont agir à la place de l’esprit, ils vont prendre le contrôle de l’esprit. Les Juifs pensaient que les démons pouvaient s’installer dans un corps et en prendre le contrôle, pour affliger les hommes par la maladie, mais aussi pour leur enlever leur raison et agir à leur place. Pour les guérir, il fallait donc expulser le démon par l’exorcisme.
Le mot δαίμων – daimon signifie une divinité, un mauvais esprit. Donc, ces gens étaient sous le contrôle d’une divinité ou d’un mauvais esprit.
Dans l’épisode des deux démoniaques dans le pays des Gadaréniens (Matthieu 8:28), l’un repart chez lui dans son bon sens, et l’autre reste possédé. Pour comprendre cela, il faut lire en même temps les écrits de Luc et Marc qui rapportent le même évènement, Luc décrit l’un des deux démoniaques, et Marc l’autre. C’est comme cela que l’on sait que l’un retourne chez lui complètement délivré, et l’autre non. Pourquoi ? Il faut savoir que ces deux démoniaques avaient, par des rituels idolâtriques, consenti à recevoir des pouvoirs surnaturels ou de la richesse, en échange d’une adoration à une divinité. Ils avaient ainsi passé un pacte démoniaque. Il s’agit donc de la troisième tentation, celle où le diable, c’est-à-dire l’ego, pousse à consentir à un pacte pour recevoir des pouvoirs en échange d’une adoration à Satan. Ainsi, la possession démoniaque est lorsque l’on consent à la troisième tentation. Alors, on n’est plus dans son bon sens, puisque l’on consent à ce qu’un démon, ou son ego, prenne le contrôle de l’esprit. Et bien sûr, comme on n’est plus dans son bon sens, tout en nous est en désordre. C’est là qu’arrive la maladie et c’est là aussi où l’on peut vivre l’enfer sur Terre.
Dans l’épisode des deux démoniaques au pays des Gadaréniens, l’un est reparti chez lui dans son bon sens, c’est-à-dire délivré, car il a consenti à ce que Jésus-Christ le délivre, il a consenti à se repentir, et à reconnaître Jésus comme son Seigneur. Il a consenti à abandonner tous les pouvoirs acquis par le pacte. Quant au second démoniaque, il n’a pas voulu abandonner ses pouvoirs, et il resta possédé. Ces pouvoirs peuvent être un don de médiumnité, de guérison, de la connaissance, de la notoriété, de la prestance, de la gloire… c’est tout ce qui fait que l’on peut avoir une influence sur les autres.
Et le démoniaque, à force d’être à contre sens de qui il est, devient le démon, et ce démon peut être son ego. Et là, il part complètement dans un principe de destruction, et forcément, cela va d’abord se voir dans le corps, par la maladie, puis dans le mental, par la folie et de grandes douleurs, de féroces douleurs qui touchent l’âme.
Il s’agit du verbe σεληνιάζομαι – seleniazomai, souvent traduit dans nos Bibles françaises par le mot lunatique.
Donc, la question est, qu’est-ce qu’être lunatique ? Littéralement, c’est quelqu’un qui est influencé par la lune, ou être épileptique, car les Grecs de l’époque considéraient que l’épilepsie était influencée par les phases de la lune. Donc, ces lunatiques étaient des épileptiques.
Nous savons que l’épilepsie est une maladie nerveuse se manifestant par de violentes crises convulsives, s’accompagnant de perte de conscience ou d’hallucinations. Ces crises étaient tellement impressionnantes parfois qu’autrefois elles étaient considérées comme des crises de possession démoniaque. Or, la Parole de Dieu est précise, et elle fait la distinction entre ces crises d’épilepsie et les démoniaques.
En hébreu, épilepsie c’est נכפות – Nikpouth. La racine de ce mot כפה – Kapah signifie courber, incliner, apprivoiser, dompter, renverser.
On retrouve ce mot au Proverbe 21:14 où il a été traduit par le verbe renverser : « Un don fait en secret renverse la colère. »
Si l’on prend, en hébreu, le mot possession démoniaque, on y retrouve la racine כפה – Kapah. La possession démoniaque, en hébreu שד−כפוי – kapouï-shed, qui signifie littéralement renversement démoniaque. C’est le moment précis où le démon prend le contrôle de l’esprit. Ainsi, l’épilepsie est un retournement brutal soudain, une prise à contre-pied, un reversement par la contrainte. La cause est inattendue et imprévisible, on pense que l’origine de ce retournement soudain, de ce renversement peut être liée à une addiction ou à une forte culpabilité ou au stress ou à un évènement douloureux du passé.
Ainsi, Jésus-Christ délivre des addictions, de la culpabilité, du stress, des programmations mentales, des évènements douloureux du passé et des traumatismes psychologiques… qui peuvent bloquer l’esprit et entraîner des crises épileptiques. Souvent, les traumatismes psychologiques engendrent des parasites dans l’inconscient, que la conscience ne peut traiter. Lorsque ces parasites surgissent dans la conscience, alors il y a comme un renversement dans l’esprit. La conscience s’éteint pour ne pas avoir à revivre le traumatisme, d’où les crises d’épilepsie.
Il s’agit de l’adjectif παραλυτικός – paralutikos qui signifie paralytique, faible d’un membre.
Ainsi, Jésus-Christ délivrait et libérait toutes ces personnes malades et plongées dans l’obscurité, souffrant de l’absence de Dieu, ainsi que les dysfonctionnements du corps et de l’esprit, les souffrances traumatiques, et les possédés, et tous ceux qui ne voulaient pas lâcher les mensonges du monde, qui étaient enfermés dans les mensonges et qui en souffraient.
Dans le programme de délivrance que je propose sur le blog, j’explique, à l’étape 4, que Dieu nous délivre de tous les faux états d’esprit, afin que l’on revienne dans notre bon sens.
Verset 25
Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain.
Ainsi, parce que Jésus faisait toutes ces choses, parce qu’Il enseignait, et délivrait par la Parole et guérissait, alors une grande foule le suivait. Mais, on peut constater que la plupart venaient non pas pour écouter la Parole, l’enseignement de Jésus-Christ, mais pour être guéris. Beaucoup ont vu en Jésus-Christ un guérisseur, quelqu’un capable de réaliser des miracles, et c’est cela qui a attiré des foules. Et peu ont su voir en Lui le Fils de Dieu, le Messie.
Se serait-on déplacé seulement pour écouter un enseignement ? Et c’est tout le drame encore de notre monde d’aujourd’hui, on recherche toujours le spectaculaire, sans vouloir écouter la Parole de Dieu.
D’ailleurs, et il faut le savoir, nombreux sont ceux qui ont été guéris, car libérés de l’oppression, simplement en entendant l’enseignement de Jésus-Christ, avec une seule Parole de Dieu, car la Parole fait toujours un effet chez celui qui l’entend.
Nous voilà donc à la fin du chapitre 4 de l’Évangile de Matthieu. Dans la suite de nos études, nous allons ouvrir le chapitre 5, le chapitre 5 qui nous fera découvrir le merveilleux discours sur la montagne.
Et pour ceux qui cherchent la guérison, cherchez d’abord Dieu, car seul Dieu délivre, seul Dieu sauve, seule la Vérité vous rendra libres.
Soyez bénis
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