Baptême de l’Esprit

L’évangile de Matthieu

Le baptême de l’Esprit – Matthieu 3:11-12

 

Le chapitre 3 de l’Évangile de Matthieu présente Jean Baptiste et son rôle. Jean appelle à la rédemption par l’immersion dans l’eau, ce que l’on a appelé le baptême de l’eau, en vue de préparer la venue de Jésus-Christ qui va baptiser par l’Esprit. Jean appelle à la repentance symbolisée par le baptême de l’eau, c’est-à-dire la reconnaissance de son état de pécheur et sa purification dans l’immersion d’eau vive. Et ce baptême de l’eau, qui passe nécessairement par la repentance, est suivi par le baptême de l’Esprit, celui que Jésus-Christ offre à tous ceux qui se repentent et font le choix de le suivre.

Aux versets 11 et 12 du chapitre 3 de l’Évangile de Matthieu, nous allons comprendre la véritable signification du baptême de l’Esprit.

Rappelons que Matthieu adresse son évangile à des croyants qui connaissent les coutumes juives, et que son but est de montrer que Jésus est le Christ, le Messie annoncé par les prophéties. Il est certainement l’évangéliste qui fait le mieux comprendre que le Nouveau Testament est éclairé par l’Ancien Testament, lequel ne se comprend qu’à la lumière du Nouveau Testament.

 

 

¹¹Moi, je vous baptise d’eau, pour vous amener à la repentance ; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. ¹²Il a son van à la main ; il nettoiera son aire, et il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point.

Matthieu 3:11-12, traduction Louis Segond

 

Au verset 11, c’est Jean Baptiste qui parle et celui qui vient après lui est Jésus-Christ. Et Jean dit qu’il n’est pas digne de porter ses souliers. Quelle est la signification spirituelle de cette parole ? La comprendre, c’est comprendre la différence entre le baptême de l’eau et le baptême de l’Esprit. Dans cette parole, Jean fait aussi référence à une prophétie de Malachie qui est sur le point de se réaliser. Quelle est cette prophétie de l’Ancien Testament ?

Au verset 12, Jean prend l’image du champ de blé. Le blé de Jésus-Christ sera amassé dans son grenier, le grenier de Dieu. Et la paille sera brûlée dans un feu éternel. Et là encore, cela nous renvoie à l’Ancien Testament, à une prophétie d’Esaïe. 

 

 

Donc, Jean appelle à la repentance, c’est-à-dire qu’il appelle ceux qui viennent le voir à prendre la mesure de leur état de pécheur, à se regarder en vérité, à regarder leur cœur, et à demander à Dieu le pardon de leurs péchés et tout cela par l’immersion dans l’eau. Rappelons que le péché est un faux état d’esprit, un rejet de Dieu. Le baptême par l’immersion dans l’eau ne peut se faire que la décision de se repentir de ses péchés. C’est une décision personnelle, parfois douloureuse, car voir son état de pécheur, voir que l’on s’est trompé est douloureux. Est quand on a admis que l’on s’est trompé alors on doit initier un changement de comportement, un changement de mentalité, car l’on était dans un faux état d’esprit. Il faut revenir dans son bon sens et c’est une décision qu’il faut prendre, que personne ne peut prendre à notre place, qui est celle d’accepter de se voir tel que l’on est, d’accepter le fait que l’on est dans un faux état d’esprit, et de lâcher ce faux état d’esprit pour revenir dans son bon sens. Alors, on s’immerge dans l’eau pour se nettoyer spirituellement des péchés par la reconnaissance de notre faux état d’esprit. Mais cela ne suffit pas, car après cette décision douloureuse, Jésus-Christ baptise par l’Esprit, c’est-à-dire qu’Il nous immerge dans l’Esprit.

 

Ainsi, Jean exprime le fait que le Messie est sur le point de se révéler, de se montrer en public, d’arriver.

 

En Malachie 3:1 nous lisons : « Voici, j’enverrai mon messager ; Il préparera le chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Éternel des armées. »

Jean est le messager de Dieu qui prépare le chemin de Dieu, qui prépare la venue du Messie, le Seigneur que tout le monde attend et qui arrive après Jean.

En Jean 1:15 nous lisons : « Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit : Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi. »

Jean lui a rendu témoignage, c’est-à-dire qu’il est un témoin, car il a accompli les prophéties non seulement d’Esaïe, « il est la voix qui crie : dans le désert, aplanissez le chemin du Seigneur… » et celle de Malachie. Il y a ici un double témoignage, et donc, tous ceux qui connaissaient les Écritures ne pouvaient pas réfuter ce témoignage de Jean.

 

En Actes 19:1-6 nous lisons : « Pendant qu’Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l’Asie, arriva à Éphèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit : Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru ? Ils lui répondirent : Nous n’avons pas même entendu dire qu’il y ait un Saint-Esprit. Il dit : De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? Et ils répondirent : Du baptême de Jean. Alors Paul dit : Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c’est-à-dire, en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus. Lorsque Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils parlaient en langues et prophétisaient. »

Dans ce texte, Paul rencontre quelques disciples, il n’est pas précisé de qui sont disciples ces personnes que Paul rencontre. Et ces disciples disent qu’ils ont reçu le baptême de Jean, c’est-à-dire qu’ils ont été immergés dans l’eau par Jean et qu’ils se sont repentis de leurs péchés. Mais, ils n’ont pas reçu le baptême de l’Esprit. Donc, ces personnes sont restées disciples de Jean, mais n’ont pas suivi Jésus-Christ, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas accepté Jésus-Christ comme leur sauveur. C’est tout le travail de la sanctification, et Paul va les amener dans ce travail.

Paul, lorsqu’il a rencontré ces personnes, il s’est vite aperçu qu’il leur manquait de connaître Jésus-Christ, et il leur a apporté cette connaissance, c’est-à-dire la Bonne Nouvelle. Et là, ils ont pu faire le choix d’accepter Jésus-Christ comme leur Sauveur et leur Seigneur, et donc, ils ont été baptisés par l’Esprit et ils ont pu prophétiser, c’est-à-dire à leur tour annoncer la Bonne Nouvelle à ceux qui ont besoin de l’entendre.

C’est là toute la différence entre le baptême de l’eau, qui est l’immersion dans l’eau et la reconnaissance de son état de pécheur, et le baptême de l’Esprit qui est la décision d’accepter Jésus-Christ comme son Seigneur, et donc, d’accepter d’être taillé, élagué, enseigné par sa Parole. Se repentir, c’est se voir en Vérité, et donc, se saisir de la ceinture de Vérité, la première arme défensive du combat spirituel. C’est la conversion qui s’accompagne de la promesse de vouloir plaire à Dieu dans l’obéissance de Sa Parole. Alors, Dieu pardonne les péchés, et c’est la justification qui amène à la nouvelle naissance. Jésus-Christ est celui qui régénère et qui fait entrer dans la vie de l’Esprit. C’est le baptême de l’Esprit.

La repentance se fait dans la douleur et dans l’humiliation. La douleur, puisque l’on comprend que l’on a mal agi, que l’on s’est détourné de Dieu, que l’on est dans un faux état d’esprit, et qu’il faut tout remettre en ordre, et dans l’humiliation, car on comprend que sans Dieu on ne peut rien, on reconnaît la toute-puissance de Dieu. Se voir en vérité, donc son état de pécheur, est très douloureux, car il s’agit d’une véritable remise en question sur tout ce que l’on croyait jusqu’à présent. Mais après la repentance douloureuse vient la libération du Saint-Esprit, la vie nouvelle, et c’est toute notre façon de penser qui change. On pense différemment que le monde, car l’on pense avec l’Esprit de Dieu.

 

 

 

Pourquoi Jésus-Christ va-t-Il baptiser de l’Esprit et du feu ?  

Le feu est le symbole de l’Esprit qui pénètre avec puissance et qui purifie les métaux les plus durs.

En Esaïe 48:1-5 nous lisons : « Écoutez ceci, maison de Jacob, vous qui portez le nom d’Israël, et qui êtes sortis des eaux de Juda ; vous qui jurez par le nom de l’Éternel, et qui invoquez le Dieu d’Israël, mais sans vérité ni droiture ! Car ils prennent leur nom de la ville sainte, et ils s’appuient sur le Dieu d’Israël, dont le nom est l’Éternel des armées. Dès longtemps j’ai fait les premières prédictions, elles sont sorties de ma bouche, et je les ai publiées : soudain j’ai agi, et elles se sont accomplies. Sachant que tu es endurci, que ton cou est une barre de fer, et que tu as un front d’airain, je t’ai annoncé dès longtemps ces choses, je te les ai déclarées avant qu’elles arrivassent, afin que tu ne dises pas : c’est mon idole qui les a faites, c’est mon image taillée ou mon image en fonte qui les a ordonnées. »

C’est Dieu qui parle, et on écoute attentivement ce que Dieu dit. Cette Parole de Dieu s’est accomplie en Jésus-Christ, qui va faire plier les nuques raides et ceux dont le front est d’airain. Ceux qui écoutent Jésus-Christ vont plier et revenir à Dieu. Et effectivement, beaucoup se convertiront à Jésus-Christ, beaucoup d’Israël, mais aussi d’ailleurs. Beaucoup qui étaient plongés dans un faux d’esprit reviendront au Seigneur après avoir écouté Jésus-Christ, après avoir écouté la Parole de Dieu.

 

 

Ce verbe διακαθαρίζω – diakatharizo signifie nettoyer complètement. Il découle du verbe καθαρίζω – katharizo qui signifie, dans son sens moral, libérer de la souillure du péché et des fautes, purifier de la méchanceté, libérer de la culpabilité du péché, consacrer par purification.

Jésus-Christ est venu sur Terre, Dieu s’est incarné sur Terre pour libérer le monde du péché, libérer les captifs du péché, rendre libres ceux qui se repentent de leurs fautes, les laver de la souillure du péché, afin qu’ils puissent entrer dans le Royaume des Cieux.

Et comme le verbe est conjugué au futur actif, cela indique que c’est le sujet qui effectue l’action. Donc, ici, le Messie qui va nettoyer son aire.

L’aire, c’est le champ qui est préparé, aplani et où l’on moissonne. Préparé par quoi ? Par la repentance. Ceux qui se repentent seront complètement lavés de la souillure du péché, ils reviendront alors à la vie de l’Esprit. C’est la nouvelle naissance.

En Jean 3:3-6 nous lisons : « Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est Esprit. »

Naître d’eau, c’est la repentance. Naître d’Esprit, c’est l’acceptation de l’œuvre de Christ et le choix de suivre Christ, de devenir disciple de Christ, le choix de l’obéissance à Sa Parole.

 

Ce verbe συνάγω – sunago est composé de deux mots :

→ de la préposition σύν – sun qui signifie avec.

→ du verbe ἄγω – ago qui signifie mener, conduire, amener avec soi, guider, diriger.

Ainsi, on comprend que Jésus-Christ rassemble et guide et conduit, dirige, pour mener tous ses disciples ensemble au Royaume des Cieux. C’est pour cela qu’Il est le Bon Pasteur, celui qui guide les brebis.

 

Dans la parabole du semeur, en Matthieu 13, Jésus explique que ceux qui reçoivent la Parole et la gardent dans leur cœur sont de la bonne terre et ils porteront du fruit. Ainsi, le blé symbolise ceux qui écoutent la Parole de Dieu, la reçoivent, et la gardent dans leur cœur, donc construisent une relation avec Dieu. Ce sont les disciples de Christ, ceux qui marchent avec Dieu, conduits par Jésus-Christ qui montre le chemin.

Et la paille ? Relisons le psaume 1 : « Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : tout ce qu’il fait lui réussit. Il n’en est pas ainsi des méchants : ils sont comme la paille que le vent dissipe. C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement ni les pécheurs dans l’assemblée des justes ; car l’Éternel connaît la voie des justes, et la voie des pécheurs mène à la ruine. »

Le juste, c’est celui qui médite la Parole de Dieu, et qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne suit pas le même chemin que le pécheur, qui n’écoute pas les moqueurs (c’est-à-dire les « sages de ce monde »). Le juste est le bon blé, celui qui va porter des fruits en sa saison et qui ne flétrit pas.

Le méchant, le pécheur et le moqueur représentent la paille. Ils ne portent aucun fruit, ils n’ont aucune stabilité, et ils sont vite dissipés par le vent.

Le blé sera mis dans le grenier, c’est-à-dire à un endroit, en attente de quelque chose. Où attendent les justes ? C’est le Livre de l’Apocalypse qui nous en donne la réponse.

Lisons Apocalypse 6:9-11 : « ⁹Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils avaient rendu. ¹⁰Ils crièrent d’une voix forte, en disant : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tarde-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? ¹¹Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux ; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que fût complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux. »

Ils sont endormis, dans l’attente du réveil, à l’ouverture du 5e sceau. Ils recevront la robe blanche pour participer aux Noces de l’Agneau. Tant que le cinquième sceau n’est pas ouvert, ces justes sont endormis et tous se réveilleront au même instant.

Et la paille, c’est-à-dire les mauvais, les méchants, les moqueurs, les pécheurs vont brûler dans un feu qui ne s’éteint pas.

 

En Jean 15:5-6 nous lisons : « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. »

C’est Jésus qui parle. Il est le cep, c’est-à-dire le pied de vigne qui porte les sarments, c’est-à-dire les rameaux verts qui poussent sur la vigne chaque année. Le rameau qui pousse sur la vigne, c’est-à-dire le disciple de Christ qui se laisse guider par Jésus-Christ, va grandir et porter des fruits. Mais celui qui n’est pas avec Jésus-Christ, il ne portera pas de fruits, et il sera jeté au feu.

En Esaïe 66:22-24, nous lisons : « Car, comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre postérité et votre nom. À chaque nouvelle lune et à chaque shabbat, toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel. Et quand on sortira, on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi ; car leur ver ne mourra point, et leur feu ne s’éteindra point ; et ils seront pour toute chair un objet d’horreur. »

C’est Dieu qui parle et je vous laisse réfléchir à cette Parole de Dieu.

Soyez bénis.

 

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