Genèse 1 versets 20 à 23

Cinquième jour – Création de l’âme et des animaux marins et ailés

 

Au cinquième jour de la création, Dieu crée l’âme et les animaux marins et les animaux ailés. C’est la deuxième fois que Dieu crée quelque chose à partir de rien. En effet, en Genèse 1 verset 1, nous avons vu, avec l’utilisation du verbe ברא – bara’ (créer) que Dieu a créé la base de toutes matières, c’est-à-dire la molécule, pour former l’eau, qui va constituer la Terre, puis la terre, puis les végétaux, puis les autres planètes et astres du système solaire. C’est à partir d’une création unique que Dieu a formé le reste. Au verset 21 de Genèse 1, ce verbe ברא – bara’ (créer) apparaît pour la seconde fois, donc Dieu va créer quelque chose de nouveau qui est l’âme. Et à partir de la matière déjà créée, Dieu va former le corps des animaux, puis y mettre l’âme, qu’Il vient de créer, pour les rendre vivants.

Beaucoup confondent l’âme et l’esprit, et cela est dû aux mauvaises traductions. Ces quelques versets que l’on s’apprête à étudier vont permettre d’ôter toutes ambiguïtés et vont permettre de comprendre ce qu’est l’âme. Ainsi, l’animal a un corps et une âme, alors que l’homme, et on le verra plus tard, a un esprit, une âme et un corps, et c’est l’esprit qui est éternel, non l’âme.

Dans cette étude, nous allons nous intéresser à l’âme qui est commune à l’homme et aux animaux. Rappelons que Dieu s’adresse à tous, par des termes simples, et que chacun peut comprendre ce que Dieu dit. Il est fortement recommandé de lire ou d’écouter les études précédentes afin de mieux comprendre cette étude.

 

 

Genèse 1 versets 20 à 23

À présent que nous avons vu l’écriture originelle en hébreu (et lu la traduction mot à mot en français) de ces quatre versets, donnons quelques exemples de traductions selon nos Bibles françaises :

Selon la traduction de Louis Segond, nous lisons : « Dieu dit : Que les eaux produisent en abondance des animaux vivants, et que des oiseaux volent sur la terre vers l’étendue du ciel. Dieu créa les grands poissons et tous les animaux vivants qui se meuvent, et que les eaux produisirent en abondance selon leur espèce ; il créa aussi tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez, et remplissez les eaux des mers ; et que les oiseaux multiplient sur la terre. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour.

Selon la NFC (Bible en français courant), nous lisons : « Dieu dit encore : “Que les eaux grouillent d’une foule d’êtres, et que les oiseaux s’envolent dans les cieux au-dessus de la terre !” Dieu créa les grands monstres marins et toutes les espèces d’animaux qui se faufilent et grouillent dans l’eau, de même que toutes les espèces d’oiseaux. Et Dieu vit que c’était une bonne chose. Dieu les bénit en disant : “Que tout ce qui vit dans l’eau soit fécond, devienne nombreux et peuple les mers ; et que les oiseaux deviennent nombreux sur la terre !” Le soir vint, puis le matin ; ce fut la cinquième journée.

Selon la TOB (traduction œcuménique de la Bible), nous lisons : « Dieu dit : “Que les eaux grouillent de bestioles vivantes et que l’oiseau vole au-dessus du firmament du ciel.” Dieu créa les grands monstres marins, tous les êtres vivants et remuants selon leur espèce, dont grouillèrent les eaux, et tout oiseau ailé selon son espèce. Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit en disant : “Soyez féconds et prolifiques, remplissez les eaux dans les mers, et que l’oiseau prolifère sur la terre !” Il y eut un soir, il y eut un matin ; cinquième jour.

Selon La Bible Juive complète de David H. Stern, nous lisons : « Dieu dit : Que les eaux grouillent d’une multitude d’êtres vivants et que les oiseaux volent au-dessus de la terre dans la voûte céleste. Dieu créa les grands animaux marins et tout être vivant qui se meut, afin que les eaux grouillent de toutes leurs espèces, et il y avait toute espèce d’oiseaux ailés ; et Dieu vit que cela était bon. Alors, Dieu les bénit, disant : Soyez féconds, multipliez-vous et remplissez les eaux des mers et que les oiseaux se multiplient sur la terre. Et il y eut un soir, et il y eut un matin, un cinquième jour.

 

Après la lecture de ces quatre exemples de traductions bibliques, que remarque-t-on ? La NFC et la TOB nous parlent de monstres marins, induisant dans l’esprit du lecteur un questionnement : Dieu a-t-Il créé des monstres ? D’après ces traductions, la réponse est oui, et cela induit automatiquement une autre question : pourquoi ? Pourquoi Dieu a-t-Il créé des monstres ? D’autant plus que, dans l’esprit collectif, le mot monstre est assimilé à quelque chose d’affreux, de destructeur, qui fait peur. La connotation est assez négative. Pourquoi Dieu aurait-Il créé quelque chose qui fait peur à l’homme et qui peut lui nuire ? Et tout de suite, un esprit non affermi, un croyant du dimanche, pensera que Dieu a créé le mal pour punir l’homme de ses péchés. Et l’on verra que non, Dieu a tout créé pour que l’homme puisse vivre sur terre, et non pour le détruire. Ajoutons, pour l’information, et pour contrer une croyance trop répandue, Dieu ne punit pas, c’est l’homme qui se punit lui-même lorsqu’il décide de se détourner du Plan de Dieu et lorsqu’il croit qu’il peut se passer de Dieu pour bâtir sa vie.

Remarquons aussi que, selon la TOB, les oiseaux auraient reçu l’ordre de Dieu de voler au-dessus du firmament. Or, on a bien compris que le firmament était la limite entre la terre et l’espace. Les oiseaux voleraient-ils jusqu’à atteindre l’espace ? En utilisant ce mot, la TOB induit le lecteur dans l’erreur, et lui faisant croire que le firmament, décrit au verset 6 de Genèse 1, est le ciel, et non la voûte céleste.

On comprend alors que le choix des mots est important, car si l’on change un mot dans le texte, alors tout le sens de la phrase change. Et malheureusement, dans les traductions françaises, c’est bien trop souvent le cas, et l’on n’arrive plus à comprendre le véritable sens de la Parole de Dieu. Regardons cela de plus près, en sachant que lors de nos études précédentes, nous avions déjà donné le sens précis de plusieurs mots qui se trouvent dans ces versets.

 

Verset 20

Le verbe traduit par dire est אָמַר – ’amar. Nous l’avons déjà rencontré lors de nos précédentes études, notamment des versets 3, 6, 9, 11, 14. Nous avions expliqué que lorsque Dieu parle, Il met en résonance, Il donne l’impulsion. Cette impulsion est l’origine divine de toute extension. C’est la Parole de Dieu qui fait vibrer et qui, nécessairement, va faire entrer en résonance pour s’étendre. Nécessairement, la Parole de Dieu, pour celui qui l’entend, provoque une mise en résonance. Ici, Dieu parle, donc donne l’impulsion qui va provoquer une extension, il fait vibrer la matière, afin de former « les bêtes qui grouillent dans l’eau ».

Remarquons, avant tout, que ce qui grouille va être produit par les eaux. Donc, il s’agit des animaux marins, mais pas seulement, puisque nous avions vu, lors des études précédentes (versets 2, 6, 7, 9, 10), la signification de ce mot « les eaux » F מַיִם – mayim. On se souvient que Dieu a mis en résonance l’eau, la matière primordiale composée de molécules d’oxygène et d’hydrogène, et à partir de cette matière créée, Il a formé l’eau, ainsi que toutes les autres molécules pour former la terre, le continent unique. Tout s’est mis en place par la vibration. Dieu a dit, et Sa Parole a engendré la mise en vibration de la matière.

Et donc, c’est à partir de l’eau que Dieu met encore une fois en vibration et qu’Il va former les animaux marins, ceux qui grouillent, tous les animaux marins, autant ceux de l’océan unique que ceux d’eaux douces.

Que grouillent ð il s’agit du verbe שָׁרַץ- sharats. Ce verbe est souvent traduit par fourmiller, proliférer. Donc, ici, ce sont les eaux qui vont faire proliférer les animaux marins par la vibration de la Parole de Dieu.

Ce verbe שָׁרַץ- sharats est composé des trois lettres שרץ – sin, rèsh, tzadè final, que l’on peut décomposer de cette manière :

F la première lettre ש – sin et la dernière lettre du mot צ – tzadè forment une racine primaire שצ qui signifie tout ce qui conduit au but, à la perfection, à l’achèvement, à la fin. Cette racine est utilisée dans les mots qui ont pour sens un but, une conduite qui suit un objectif. On voit donc ici que ces animaux qui vont se multiplier, proliférer dans les eaux suivent un but, qui est celui du Plan de Dieu. Et le Plan de Dieu, son objectif final, est de créer l’homme à son image et à sa ressemblance. Donc, ces animaux marins concourent à ce but, à cet objectif.

F la lettre du milieu, la lettre ר – rèsh, symbolise le principe. Chaque acte créateur est centré sur le Christ, le Logos, qui fait vibrer la matière pour la mise en place du Plan de Dieu. Donc tout est fait pour que l’homme puisse trouver la Vie, qui est Jésus-Christ.

Ainsi, on comprend que les animaux, ici les animaux marins, puis ailés et, plus tard, les animaux terrestres décrits au sixième jour de la création, font partie du but, c’est-à-dire qu’ils font partie du plan. Ils sont indispensables à l’équilibre de la nature, afin que tout soit équilibré pour accueillir l’homme et qu’il puisse évoluer en bonne santé, dans un équilibre parfait. Dieu met tout en place pour accueillir l’homme. Ainsi, on comprend que lorsqu’une espèce s’éteint à cause de l’homme, cela nuit à son propre équilibre. Il n’y a que l’homme pour scier la branche où il est assis. Les animaux font partie de l’environnement nécessaire à la vie de l’homme. Sans les animaux, la vie sur Terre ne serait pas possible. Et l’on comprend aussi que tout est encore une fois parti de l’eau, car c’est de l’eau que vont être formés les premiers animaux. Et quels sont ces premiers animaux ?

On y retrouve la même racine שרצ. Ainsi, Dieu dit aux eaux, c’est-à-dire qu’Il met en vibration, en résonance les eaux, afin qu’elles produisent les animaux marins et ces derniers reçoivent l’ordre de proliférer dans les eaux.

La נֶפֶשׁ – nephesh c’est l’âme. Et c’est donc l’âme qui va rendre le corps de l’animal formé de matières vivant.

Donc, Dieu dit aux eaux de produire des animaux qui vont proliférer et ces animaux vont recevoir une âme pour les rendre vivants. L’âme ici, n’est pas encore créée, elle va l’être au verset suivant. Dieu, ici, met en vibration l’eau et dit ce qu’Il s’apprête à faire afin que tout entre en résonance à sa Parole. On comprend alors que c’est l’âme qui rend l’animal vivant. Les végétaux n’ont pas d’âme, ils ne sont que corps. Ici, l’animal reçoit quelque chose en plus des végétaux, et c’est l’âme. L’âme est le centre émotionnel et le centre de l’instinct. Ainsi, chaque animal va recevoir, selon son espèce, une âme, qui va déterminer son espèce. Ainsi, chaque animal va se comporter selon l’âme qu’il reçoit, et cette âme est en relation avec son ADN et guide le comportement, l’instinct de l’animal. Ainsi, une truite se comportera toujours comme une truite et une baleine toujours comme une baleine, chacun ayant reçu son instruction via l’âme et l’ADN. L’animal vivant ainsi formé, qui a reçu une âme, sera capable de ressentir des émotions et d’interagir avec son environnement.

Donc, les premiers animaux formés qui vont recevoir une âme sont les animaux marins. Les seconds animaux formés sont les animaux ailés.

Littéralement, le mot עוֹף – `owph désigne tous les animaux qui ont des ailes, c’est-à-dire autant les insectes que les oiseaux, donc toutes les créatures volantes, dont les coléoptères (les chauves-souris).

On se souvient qu’au deuxième jour de la Création, lorsque Dieu a formé la voûte céleste, Il a séparé les eaux du bas et les eaux du haut (verset 6). Donc, il y a dans l’air, dans l’atmosphère, la matière première, c’est-à-dire les molécules, pour former toutes les créatures volantes.  

On comprend alors que les corps de ces animaux, volants et marins, sont des assemblages de molécules. D’ailleurs, le corps humain est composé par un assemblage très précis et sophistiqué de molécules qui forment les différentes cellules et organes de notre corps. Ici, Dieu, par la Parole, par la vibration, a fait assembler les molécules pour former différents animaux marins et différentes créatures volantes.

Il s’agit du verbe עוּף – `uwph qui signifie voler, s’envoler. Dans le texte, ce verbe est conjugué au radical polel et prend le sens de voleter ici et là et le sens de brandir.

Brandir peut se comprendre de deux manières, soit dans le sens de lever une arme et menacer, soit dans le sens d’agiter en l’air, de façon visible. Ainsi, les créatures ailées volent d’une manière visible, ils volettent ici et là, et l’on sait que les insectes, comme certains oiseaux, jouent un rôle primordial dans la pollinisation des végétaux. Encore une fois, tout est pensé pour l’équilibre, afin que l’homme puisse vivre dans un environnement équilibré.

 

Donnons une traduction sémantique de ce verset 20 :

« Dieu fait entrer en résonance les eaux par sa Parole, et la met en vibration pour qu’elle produise les animaux marins qui vont se multiplier. Puis, par la Parole, Il va faire entrer en vibration les molécules qui composent l’air pour former les animaux ailés. Ces deux sortes d’animaux, marins et ailés, sont formés pour recevoir une âme, ce qui les rendra vivants. »

Remarquons que Dieu a fait entrer en résonance la terre pour produire les végétaux. À présent, Il fait entrer en résonance l’eau pour produire les premiers animaux, et si l’on y regarde bien, les premiers animaux sont des poïkilothermes, c’est-à-dire des animaux à sang-froid.  

 

Verset 21

Nous avions déjà rencontré le verbe בָּרָא – bara’ au verset 1 de Genèse 1. Ce verbe apparaît trois fois au chapitre 1 de la Genèse, la première fois lorsque Dieu crée la matière, la seconde fois, au verset 21, lorsque Dieu crée l’âme, et la troisième fois, au verset 27, lorsque Dieu crée l’esprit. Chaque fois que ce verbe est utilisé dans le contexte de la création, il désigne une nouvelle création, quelque chose de nouveau, qui ne peut être formée par ce qui existe déjà et que Dieu va créer. Ainsi, au verset 1, Dieu crée les molécules d’eau, c’est la matière première à partir de laquelle il va former toutes les autres molécules, la terre, les végétaux, les animaux marins, les animaux terrestres, et le corps de l’homme. Au verset 21, Dieu crée l’âme, et cette âme va rendre les animaux, qui ont un corps fait de matières, vivants.

L’animal a donc un corps et une âme. L’homme aura un corps, une âme et un esprit, la nouvelle création de Dieu.

Rappelons que ce verbe בָּרָא – bara’ est une racine primaire qui signifie littéralement tailler par le verbe, comme on peut l’expliquer sur ce dessin.

Ainsi, בָּרָא – bara’ signifie créer, mais aussi tailler par le verbe. Et l’on comprend mieux ce texte de Jean 1:1 : « Au commencement la Parole était avec Dieu et la Parole est Dieu », et cette autre Parole en Jean 1:14 : « Et la Parole est devenue chair, et elle a habité parmi nous (et nous avons contemplé sa gloire, une gloire telle qu’est celle du Fils unique, venu du Père) pleine de grâce et de vérité. »

La Parole taille et nous rend conformes au plan, pour celui, bien sûr, qui écoute et cherche Dieu. Ainsi, la Parole de Dieu va vibrer en lui, faire vibrer les cellules de son corps et guider son esprit.

La particule את n’est jamais traduite en français. Elle indique l’objet direct défini, ici les monstres marins. Dans son écriture, את, on note qu’elle englobe tous les animaux marins, du premier au dernier, puisque א – alèf est la première lettre de l’alphabet hébraïque et ת – tav la dernière lettre. Donc, ce qui suit va concerner tous les animaux marins, ici traduits par « monstres marins ».

Ces « monstres marins », on sait qu’ils sont grands, comme l’indique l’adjectif גָּדוֹל – gadowl qui les concernent. Cet adjectif signifie effectivement grand, tant en largeur, en étendue, en nombre, en intensité, en bruit (dans le sens que ces grands animaux émettent des sons bruyants), en importance.

Maintenant, essayons de comprendre ce que sont ces monstres marins, תַּנִּים – tanniym dans ce verset 21 de Genèse 1.

Ce mot a deux orthographes en hébreu : תַּנִּים – tanniym ou תַּנִּין – tanniyn. Les deux mots décrivent les mêmes animaux, et ils sont souvent traduits par « monstre marin », « dragon », « crocodile », « dinosaure », « serpent ». Ils représentent des monstres de mer ou de fleuve, donc des animaux qui vivent essentiellement dans l’eau (certains pouvant en sortir comme les crocodiles) et qui sont gigantesques, qui impressionnent. Dans la traduction Darby, ce mot a été traduit onze fois par « chacal ». Par exemple au psaume 44, où au verset 20 nous pouvons lire : « Bien que tu nous aies écrasés dans le lieu des chacals, et que tu nous aies couverts de l’ombre de la mort. » Dans ce psaume, l’interprétation courante est de dire que la demeure des chacals est le désert, et le désert est l’image de la misère la plus affreuse. Or, ce n’est pas du tout cela ! Ce verset 20 du psaume 44 parle du déluge, et le lieu des chacals, c’est-à-dire des créatures marines, est l’eau. Elles n’ont pas été concernées par le déluge.

Pour comprendre ce que sont ces monstres marins, il nous faut regarder au Livre de Job où sont décrits, dans l’ordre deux תַּנִּים – tanniym, le Béhémot (Job 40 : 15-18) et le Léviathan (Job 41 : 1-31).

Si l’on réalise une étude de ces deux textes, on s’aperçoit que la description qui est faite du Béhémot est celle d’un brachiosaure, et que la description du Léviathan est celle d’un sarcosuchus, donc deux dinosaures, un qui vivait essentiellement dans l’eau, mais qui pouvait en sortir, l’autre qui vivait essentiellement sur la terre, mais qui se plaisait à aller dans l’eau pour soulager ses muscles et ses os.  

L’écriture dans le verset 22 de Genèse 1, הַתַּנִּינִם – ethninm, montre que ces תַּנִּים – tanniym, donc dinosaures, qui sortaient de l’eau ou vivaient dans l’eau. Donc, le verset 22 parle des dinosaures aquatiques, c’est-à-dire autant les crocodiles que les grands poissons qui ont peuplé les océans. Certains n’ont pas disparu, d’autres ont subi des modifications génétiques et des spéciations pendant et après le déluge, et la Parole de Dieu précise que les grands dinosaures ont été mis de côté, cachés dans les abîmes. Là encore, il nous faudrait réaliser une étude particulière pour comprendre ce que cela signifie.

Revenons au verset qui nous intéresse, et à ce mot traduit par « monstre marin ». Il s’agit donc de tous les animaux marins créés primitivement, les gigantesques créatures qui peuplaient l’océan unique, mais aussi les animaux gigantesques qui vivaient dans l’eau, et parfois se déplaçaient sur la terre, comme le sarcosuchus. C’étaient tous des animaux à sang-froid. Et tous ces animaux ont reçu une âme, ce qui les a rendus vivant, comme on peut le lire dans la suite du texte.

On a déjà expliqué au verset 20 que Dieu a créé l’âme, la נפש nephesh, traduit dans le texte par « être », et cette âme rend vivant. Donc, ces animaux à sang-froid, ces dinosaures possédaient une âme, comme les animaux d’aujourd’hui, et parce qu’ils avaient une âme, ils étaient vivants. Que signifie être vivant ?

Donc, est un « être vivant » celui qui remue. Le verbe remuer c’est רָמַשׂ – ramas en hébreu, qui est une racine primaire parfois traduite par le verbe se mouvoir, et qui signifie ramper, se mouvoir, pulluler. Cette racine désigne tous les animaux rampants, donc les reptiles, et comme on est dans l’eau, on peut aussi imaginer les vers, ainsi que les crustacés. Car, comme l’indique la suite du verset, c’est l’eau qui va produire ces animaux qui vont « grouiller » dans l’eau, c’est-à-dire se multiplier.

Donc, l’animal, contrairement au végétal, peut se déplacer. Cette capacité est donnée par l’âme, qui contient son instinct et ses émotions. La plante ne peut fuir une catastrophe, elle ne peut se déplacer. L’animal, lui, s’il y a un incendie, instinctivement, il va fuir. Et c’est l’âme qui permet de lui donner le signal qu’il doit fuir.

Espèce dans le texte en hébreu, c’est מִין – miyn. Dans la suite du verset, on retrouve ce mot avec une autre écriture, un peu différente, lorsqu’il s’agit des animaux ailés, qui reçoivent eux aussi une âme et qui doivent se multiplier selon leur espèce.

On comprend que chacun doit se multiplier dans son environnement, les premiers dans l’eau, les seconds dans l’air, selon son espèce.

Le mot espèce, c’est מִין – miyn dans le texte en hébreu. Ce mot vient d’une racine qui prend le sens de portion. Il désigne une espèce précise qui ne se subdivise pas. Avant le déluge, il n’y avait pas de spéciation, c’est-à-dire qu’il n’y a avait qu’un seul représentant de la race, il n’y avait pas toutes les espèces que l’on connaît aujourd’hui. Prenons un exemple : avant le déluge, il n’y avait qu’un seul représentant canidé, et non toutes les races que nous connaissons aujourd’hui. La spéciation est intervenue pendant et après le déluge, période durant laquelle sont apparues, par mutations génétiques, les différentes races d’une espèce.

Donc, chaque animal que Dieu a formé à la création, ici plus précisément au cinquième jour, et ce sera la même chose au sixième jour pour les animaux terrestres, est le représentant de son espèce, et il doit se multiplier selon son espèce, avec son espèce, donc selon l’âme qu’il a reçue et son génome. Il ne peut y avoir de reproductions interespèces.

Et Dieu vit que cela était bon. Nous avions vu, lors des études précédentes concernant les versets 4, 9, 10, 12 et 18 de Genèse 1, que l’adjectif bon est טּוֹב – towb qui désigne quelque chose de bon, d’agréable, de plaisant, d’excellent, de quelque chose qui est bien fait. Les trois lettres de ce mot forment une racine qui désigne littéralement quelque chose de bon, de beau, de bien, mais aussi la bonté, la bienveillance ou encore la beauté, la joie, le bonheur. On voit que c’est quelque chose de positif, de salutaire. Et ainsi, on comprend que les animaux à sang froid, tant ceux qui vivent dans l’eau et dans les airs sont nécessaires à l’équilibre de l’homme, car ils participent à l’équilibre de la nature.

Donnons la traduction sémantique de ce verset 21 de Genèse 1 :

«Et Dieu créa l’âme pour rendre vivant les animaux marins et les animaux ailés, leur permettant ainsi de se mouvoir, de se déplacer et de bouger dans leur environnement, afin de réaliser des actions, chacun selon son âme et donc son instinct, et chacun devant se reproduire selon son espèce.»

 

Verset 22

Et Dieu les bénit. Bénir, en hébreu, c’est le verbe בָּרַך – barak. Les trois lettres de ce verbe forment une racine dont le sens est bénir, ployer le genou, rendre hommage.

Lorsque Dieu bénit, Il loue et fait s’agenouiller. Il bénit celui qui se fait trouver humble. Et les animaux sont humbles, car les animaux sont naturellement obéissants à leur âme et à leur génétique. Ils font ce pour quoi ils ont été créés, contrairement à l’homme. Et donc, par le simple fait qu’ils se soumettent à leur génétique, ils s’agenouillent devant Dieu, et c’est pour cela qu’ils sont bénis.

Dieu les bénit, c’est-à-dire que littéralement, Il leur dit d’appliquer leur génétique et les informations de leurs âmes, c’est-à-dire leurs instincts, et tout en les bénissant, il dit aux animaux marins de porter du fruit, de devenir nombreux et d’emplir les eaux et aux animaux ailés de devenir nombreux sur la terre.

Nous avions déjà rencontré le verbe dire, אָמַר – ’amar, en hébreu, lors des études des versets 3, 6, 9, 11, 14, 20, et dans ce verset 22 spécifiquement, par ce verbe אָמַר – ’amar, on comprend que Dieu annonce les instructions aux animaux. Il leur dit ce qu’ils doivent faire, à eux spécifiquement. Il ne s’adresse pas aux végétaux, mais aux animaux marins et aux animaux ailés, et chacun recevra son instruction, qui va être gravée dans l’âme. Naturellement, les animaux écoutent la Parole de Dieu, et obéissent à cette Parole, car ils agissent et se comportent naturellement selon l’information reçue gravée dans leur âme.

Concernant les animaux marins, ils doivent porter du fruit, devenir nombreux et emplir les eaux.

Porter du fruit est le verbe פָּרָה – parah qui signifie porter du fruit, être fructueux. Ce verbe est conjugué à l’impératif, donc il s’agit d’un ordre, d’un commandement divin. Les animaux marins reçoivent l’ordre d’être fructueux. La racine de ce verbe est composée de trois lettres פרה (pè, rèsh, hè) et porte le sens de fécond, prospère, fertile, augmenter, produire, fructifier, porter du fruit, mettre au monde.

Les animaux marins, nous l’avons dit, sont les dinosaures, et les premiers animaux étaient des herbivores, car Dieu leur donne l’herbe pour nourriture (Genèse 1:30). Or, on sait que les déjections des animaux herbivores sont utilisées pour fertiliser la terre. Ainsi, les grands herbivores, en se déplaçant, vont fertiliser la terre, et c’est pour cela qu’ils portent du fruit. Voilà l’ordre que Dieu leur donne, celui de se déplacer, afin que la végétation puisse pousser partout sur la terre. Cet ordre n’est pas donné aux animaux ailés.

Devenir nombreux ð רָבָה – rabah, qui est une racine primaire dont le sens est multiplier, augmenter, croître, s’accroître, accumuler, mais aussi cette racine désigne quelque chose d’abondant, une masse, une foule. Donc, les animaux marins, et l’on sait qu’il s’agit des dinosaures, devaient se reproduire. Il s’agit aussi d’un impératif, donc d’un ordre de Dieu, donc d’une loi naturelle. Les animaux cherchent toujours à se reproduire et à s’étendre.

Emplir ð מָלָא – mala’, verbe qui signifie remplir, être plein, lui aussi conjugué à l’impératif. Donc, les animaux ont reçu l’ordre de se développer dans leur environnement, de remplir leur environnement, de s’étendre.

Et l’oiseau, c’est-à-dire la créature ailée, doit simplement devenir nombreux sur la terre, car que ce soient les oiseaux, les insectes, les coléoptères… tous participent à l’équilibre de la nature.

 

À présent, donnons la traduction sémantique de ce cinquième jour de la création :

«²°Dieu fait entrer en résonance les eaux par sa Parole, et la met en vibration pour qu’elle produise les animaux marins qui vont se multiplier. Puis, par la Parole, Il va faire entrer en vibration les molécules qui composent l’air pour former les animaux ailés. Ces deux sortes d’animaux, marins et ailés, sont formés pour recevoir une âme, ce qui les rendra vivants.

²¹Et Dieu créa l’âme pour rendre vivant les animaux marins et les animaux ailés, leur permettant ainsi de se mouvoir, de se déplacer et de bouger dans leur environnement, afin de réaliser des actions, chacun selon son âme et donc son instinct, et chacun devant se reproduire selon son espèce.

²²Et Dieu les bénit, tout en gravant dans leurs âmes ses ordres, ses instructions. Pour les animaux marins, l’ordre divin est de croître, de se multiplier, de se répandre, de remplir les étendues d’eau. Les animaux ailés reçoivent l’ordre de se multiplier, de devenir nombreux pour s’étendre sur toute la terre.

²³Tout cela fut accompli en 24 heures. Voici le cinquième jour de la création.

Soyez bénis

 

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